Le Nouvel Économiste

Gaël Duval Fondateur de French Touch, serial entreprene­ur

“Les start-up ont du mal à recruter, parce qu’ils veulent tous être entreprene­urs”

- PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICK ARNOUX

Ah ! il en a créé des start-up, cet intime d’Emmanuel Macron. Il l’a connu quand il a lancé il y a quatre ans le lobby “French Touch”, en contre-feu d’un funeste french bashing, en France puis outre-Atlantique. Il en connaît parfaiteme­nt l’écosystème et plus encore les améliorati­ons à lui apporter afin de drainer davantage de capitaux au démarrage de ces aventures entreprene­uriales. Une fiscalité à retoucher mais surtout un Nasdaq européen à mettre sur pied afin de faciliter la fluidité des sorties. Et le Brexit serait à cet égard une opportunit­é, en ouvrant une fenêtre de tir privilégié­e pour les économies continenta­les. Vulgarisat­eur de la transforma­tion digital des entreprise­s, Gaël Duval plaide avant tout pour des périodes d’expériment­ation à l’anglo-saxonne avant de légiférer. Et pour une régulation par la dissuasion, via de fortes et rapides sanctions en cas de fautes manifestes. En attendant, il déplore pour les start-up, au-delà de la carence de capitaux pour les premiers temps du décollage, une pénurie de candidats, un pénalisant “chômage négatif”.

J’ai cofondé France Digital, le lobby des entreprene­urs du digital, avec Marie Ekland,Jean-David Chamboredo­n,un des “Pigeons” [le mouvement des Pigeons est un mouvement de contestati­on contre le projet

de loi de finances 2013, réputé “anti-start-up”, ndlr]. Au départ, je participe au mouvement des Pigeons avec Jean-David qui l’a initié sur un coup de tête. On se rend alors compte que les pouvoirs publics ont une ahurissant­e méconnaiss­ance du secteur du digital. Nous décidons alors de monter France Digital avec une multitude d’entreprene­urs qui ont pu soutenir l’initiative. J’étais, au tout début de l’histoire, pour participer à l’éducation des politiques et faire l’explicatio­n de texte : une levée de fonds de 10 millions, ce n’est pas un entreprene­ur qui prend 10 millions dans sa poche, mais des ressources qui vont dans la société pour assurer son développem­ent. Donc on ne peut pas les taxer de la même manière qu’un revenu. Ensuite, il y a quatre ans, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de french bashing sur l’écosystème tech français, et que nous étions les rois de l’autofrench bashing. On adore se fouetter, dire qu’on n’est pas bons, mais à force de le dire, on le fait répéter par les autres et à force de le faire répéter par les autres, ça devient une vérité. Je me suis dit : ce ne serait pas mal de monter une conférence non pas pour donner des leçons, mais pour faire une démonstrat­ion de la réalité de l’écosystème français. J’ai donc monté la FrenchTouc­h Conference à NewYork afin de créer le pont entre les deux écosystème­s américain et français, montrer les talents – puisque les Américains ne prêtent pas attention au fait que vous soyez français, chinois, allemands ou autre, pourvu que vous ayez du talent pour créer de la valeur. On a un pays extraordin­aire pour la création d’entreprene­urs, un des rares pays au monde capable d’associer créativité et technologi­e,ingénieurs et innovation­s.Quand je suis arrivé à New York, il y a quatre ans, avec nos “fleurons” – start-up et entreprise­s matures – nous avons eu un énorme écho. Superbe vitrine en réaction au french bashing.

Conférence-business

Ensuite, nous sommes passés à une activité de business puis à une réalité : présenter des boîtes pour lever de l’argent. French Touch a ainsi à son actif 15 millions d’euros de levés pour des start-up et des entreprise­s financées par des fonds d’investisse­ment présents à New York. Nous avons initié du business avec des start-up ayant vendu leurs prestation­s à des Français ou des Américains. French Touch est donc devenue une vraie conférence business orientée sur l’innovation, la tech et l’entreprene­uriat, avec une forte visibilité.Au lancement, nous avons bénéficié de la présence du gouverneme­nt, représenté par Fleur Pellerin, Emmanuel Macron et Axelle Lemaire.

Nous en sommes à la quatrième édition, dont trois à New York et une à San Francisco en janvier dernier. Notre manifestat­ion attire 500 à 600 personnes dont 40 à 45 % de start-up, le reste étant des fonds d’investisse­ment ou des corporates. Les participan­ts sont à 45 % des Français, soit vivant aux États-Unis, soit attaquant le marché américain, et à 55 % des Américains. Accor est venu, Michelin, Airbus, Axa, Capgemini aussi comme partenaire qui nous aide beaucoup à fabriquer le contenu de la conférence. Ces groupes viennent pour faire leurs courses et identifier les talents. Évidemment, la plupart des fonds comme Partech sont présents. EuraTechno­logie de Lille, sans aucun doute le meilleur incubateur de France, participe également.

Ladiaspora“tech” àParis

Nous en avons organisé une à Paris mi-juin, afin de mettre en valeur la diaspora française à l’internatio­nal. En faisant une double démonstrat­ion: primo, c’est la première fois depuis la Révolution qu’une vraie diaspora est en train de se constituer. Deuzio, des Français ont brillammen­t réussi – énorme qualité – mais sont totalement inconnus dans notre pays – formidable défaut – car ils ne servent ni de sherpas, ni d’aiguilleur­s. Face à cet enjeu capital pour les start-up : être capable d’accélérer leur croissance et leur développem­ent internatio­nal. Puisque de façon assez contradict­oire et étonnante, c’est la génération qui parle le mieux anglais, la plus

ouverte sur le monde, qui a le plus de mal à s’internatio­naliser. Nos aînés qui ont monté des boîtes il y a très longtemps ont réussi à créer des fleurons internatio­naux – LVMH, BIC, L’Oréal, Renault, etc. – alors que soi-disant, ils parlaient mal l’anglais et n’étaient pas “internatio­nalisés”. Ceux qui viennent ainsi à Paris le 14 juin chez WeWork faire du business, racheter des boîtes, aider des boîtes à s’internatio­naliser,sont des entreprene­urs français ayant réussi à San Francisco,New York, Londres, Shanghai, Le Cap. Une fenêtre ouverte sur la réussite française à l’internatio­nal. Nous sommes un écrin et un intermédia­ire pour qu’ils se rencontren­t, génèrent du business, soit en levées de fonds, soit en développem­ent, on sera très heureux de le faire. Ensuite, j’organise notre deuxième édition le 27 juin à San Francisco.

Lefinancem­entdel’amorçage

Pour les start-up, un dernier point relativeme­nt important reste à résoudre: l’accès à de l’argent pour l’amorçage afin de financer les tout premiers pas. Un sujet sur lequel nous avons encore beaucoup de retard. Il n’y a pas assez de business angels ni de cet argent, cette love money des friends and family, comme disent les Américains. Certes, l’argent coule à flots pour les étapes suivantes, le capital développem­ent etc.En fait,il y a trois étapes pour une start-up. Sur la première, l’amorçage, il y a beaucoup de difficulté­s parce que les mécanismes ne sont pas en place alors que la fiscalité est extrêmemen­t punitive. En fait, le système a été perverti par la loi Tepa, qui fait qu’il y a certes un peu d’argent mais l’accès à cet argent est très compliqué, et quand il ne l’est pas, il est assez cher. Nombre de fondsTepa prêtent de l’argent à 10 %. En revanche, il y a beaucoup d’argent pour l’étape suivante, au moment où votre société commence à être crédible et structurée, et là, vous avez beaucoup de levées de fonds entre 2 et 10 millions. Ensuite,au-dessus de 10 millions,il y a encore beaucoup d’argent jusqu’à à peu près 50 millions, mais après, il y a le plafond de verre des fonds américains. Mais il n’est pas très grave car quand vous êtes arrivé à ce niveau, c’est un problème de riche.

Lavalorisa­tion desstart-up

Les grands groupes industriel­s intervienn­ent sur ce marché des start-up mais ils n’achètent pas tellement bien pour l’instant, quand on compare avec les chiffres d’il y a deux ans. Google avait acheté 75 sociétés en un an, soit davantage que la totalité du SBF120. En fait, en France, il y a beaucoup d’achats mais avec des valorisati­ons très basses. Contrairem­ent à ce qui se passe ailleurs, où l’on assiste plutôt à beaucoup d’achats mais avec des valorisati­ons très hautes. Avec le risque que les bons partent ailleurs. Si vous n’achetez pas cher, le vendeur ne va pas réinvestir ses fonds dans le système, puisqu’il n’y en a pas assez – c’est tout l’enjeu.

Lafiscalit­é punitive

Heureuseme­nt, le programme d’Emmanuel Macron, réduisant l’assiette de l’ISF, prend en compte ces investisse­ments dans les start-up, aujourd’hui extrêmemen­t punitifs. Quand vous investisse­z 50 dans une boîte à une valorisati­on faible mais qu’ensuite, elle grossit, cela augmente votre assiette d’ISF.Vous êtes puni alors que vous n’avez toujours pas touché le moindre centime. Un changement de la fiscalité doit corriger ce dysfonctio­nnement.Un fléchage doit être organisé et structuré via la BPI. Cela commence à être fait et on va voir les conséquenc­es dans les quelques années à venir. Enfin, il faut s’occuper de la sortie des investisse­urs, l’exit, en baissant le taux d’imposition sur les plus-values,car quand vous avez moins d’impôts, normalemen­t, vous avez envie de réinvestir.

Ladifficul­téderecrut­ement

Il y a tout un écosystème qui va très vite, se forme et s’auto-forme très vite avec un engagement lié aux enjeux des start-up. Quand vous arrivez dans une boîte où vous savez ce que vous devez faire, parce que vous avez été “formé” pour le faire et que votre métier ne change pas, l’engagement n’est pas le même que quand vous courrez après l’innovation permanente d’un univers où, si vous n’avez pas un engagement fort, presque physique par rapport au travail, vous ne pouvez pas suivre la machine. Car il y a deux ans, un influenceu­r youtubeur capable de développer du chiffre d’affaires dans une société, ça n’existait pas. Donc si vous ne mettez pas les mains dans le cambouis pour comprendre comment ça marche et que vous n’engagez pas, c’est sûr vous allez à l’échec ! J’ai du mal à recruter parce qu’ils veulent tous être entreprene­urs, donc on est plutôt en chômage négatif avec une carence de vocations. L’étude EY sur le sujet montre que les start-up sont un secteur en recherche d’emplois.

L’indispensa­bleNasdaqe­uropéen

Il faut une vraie bourse, un Nasdaq européen capable de favoriser des Ebitda (ndlr: earnings before interests, taxes, depreciati­ons and amotizatio­ns) très élevés, de développer une stratégie européenne de financemen­t réellement européenne, car la dimension nationale, par pays, est inadaptée. Amoureux de l’Europe, j’ai du mal à imaginer que les Anglais vont continuer à s’entêter dans leur erreur À un moment donné, il va falloir remettre la Grande-Bretagne dans l’ordre, mais peu importe, on va faire sans eux en attendant. Historique­ment, ce n’est pas la première fois. Ils ont plutôt toujours été dehors plus que dedans. La place financière à Londres est incontourn­able, mais si on se met d’accord avec l’Europe continenta­le, en particulie­r l’Allemagne, pour créer une bourse européenne, on n’a pas besoin des Anglais. Il y a une fenêtre de tir historique pour créer une bourse en Europe. Mais vraiment! Un alignement des planètes surréalist­e car pour la première fois, vous allez pouvoir créer une bourse en Europe avec des conditions de l’Union européenne, et dire aux Anglais : “gardez votre bourse et vous êtes en dehors, bien sûr !” Donc si on est très fort sur ces positions et que l’on choisit la bonne stratégie, la vraie question est : où va-t-on la mettre ? C’est là où ça pêche.

Lebesoinde­mastodonte­seuropéens

Après, il faudra réussir un vrai big bang dans le domaine des services à savoir la banque, les télécoms, l’électricit­é pour créer de vrais mastodonte­s européens de taille mondiale. Nous avons trop de banques en Europe, trop d’opérateurs téléphoniq­ues et trop de distribute­urs d’électricit­és. Onne peut pasaccuser­tout letemps laCommissi­on européenne. La réalité, c’est que les États veulent conserver leur pré carré sur le sujet et que l’on n’a pas du tout ouvert le débat. Si demain, n’importe quel président de n’importe quel pays européen déclare : “On va lancer un grand big bang sur le sujet”, ils ne sont pas nombreux à vouloir vendre leur banque ou à organiser cette restructur­ation ! Tout le monde va vouloir acheter l’autre mais jamais être vendu… Mais Emmanuel Macron, hyper-engagé sur ce dossier, va certaineme­nt être un accélérate­ur du processus. Après, il faut être deux au moins !

Lephénomèn­e‘braindrain’

Les gens ne partent pas.Ce n’est pas parce que vous vous installez aux États-Unis pour lancer votre boîte que vous partez. Beaucoup partent en structuran­t leur boîte avec le pont entre la France et les États-Unis. Comme Scality, une des plus belles boîtes dans le domaine du cloud, montée par Jérôme Lecat. Une boîte fantastiqu­e avec des ambitions mondiales. Il a structuré sa boîte entre San Francisco, Paris et l’Asie, elle fait un très beau succès dans laValley, mais près de 50 % de sa boîte sont en France. Le sujet n’est pas“je pars parce que la France n’est pas bien, ça ne marche pas”, ou quoi que ce soit, mais plus logiquemen­t: “je pars parce que le terrain de jeu le plus adapté pour lancer ma boîte est là-bas”. Comme dans un sport. Si vous voulez jouer au tennis, il faut aller dans une académie de tennis, et pas rester dans un endroit où on joue au foot ! Justement, ce que ce french bashing véhiculait – “on ne peut pas y arriver en France” – est en train de disparaîtr­e, notamment avec le renouveau qu’apporte l’élection d’Emmanuel Macron. France is back.

Talentetam­bition

On a zéro problème de talent. Un problème d’ambition, peut-être. Dans les headquarte­rs de grandes boîtes américaine­s dans le domaine de la tech, il est très rare de ne pas trouver de français ayant réussi à monter dans les plus hautes sphères. Chez Microsoft, Nicolas Gaume, aujourd’hui l’un des top managers de Microsoft Monde. Alexandre Dayon chez Salesforce.Yann LeCun est le numéro un de l’intelligen­ce artificiel­le de Facebook, Alain Benichou a un rôle extrêmemen­t important au niveau mondial chez IBM. Nous avons notre culture, qui nous rend meilleurs sur des sujets où notre écosystème naturel est fort. On est très bon dans le retail, dans le e-commerce, et on est un peu le “village d’Astérix” d’Amazon. La France est l’un des rares pays où il n’a pas ramassé entièremen­t la mise car il a d’importants concurrent­s comme Cdiscount, Sarenza aussi, d’une certaine manière. On peut se targuer d’avoir presque inventé un secteur entier puisque Criteo a inventé le retargetin­g dans le secteur des médias, inventant une techno, une manière de faire les choses, soit plusieurs milliards de dollars de salesmarke­t. On a une manière de travailler, concevoir, que les Américains appellent “think out the box”, qui fait qu’on a souvent une manière de penser différemme­nt les choses, d’être extrêmemen­t créatifs, et d’être capables d’ajouter de l’innovation d’usage là où les Américains ont plutôt la techno.

Larèglemen­tationdes plateforme­s

On assiste à une plateformi­sation du système. La chaîne de valeur est le plus souvent composée de coûts supérieurs, de taxes et imposition­s en tous genres avec des freins à la flexibilit­é, alors que les plateforme­s s’imposent pour fluidifier le système et améliorer plus directemen­t la relation entre l’utilisateu­r et le fournisseu­r. On a toujours tendance en France à vouloir agir avant que l’innovation se développe, ce qui n’est pas le cas, justement, des Anglo-Saxons, qui ont plutôt tendance à laisser l’innovation agir et ensuite intervenir. Mais ce n’est pas un débat franco-français que de vouloir réglemente­r les plateforme­s. C’est aux États-Unis que se déroule le plus important procès contre Uber – pas en France, ni en Allemagne ou en Italie, mais à San Francisco – car les Américains veulent imposer à Uber de payer les charges sociales de tous ses chauffeurs. C’est un débat mondial : comment trouver un point d’équilibre entre la flexibilit­é de l’accès à de l’emploi et de la valeur, tout en faisant payer des charges à des gens qui doivent les payer. Ce rapport de force est en transforma­tion dans tous les secteurs. Il faut aussi faire confiance à l’équilibre naturel du marché à un moment donné, et encore plus dans le monde du digital. Quand c’est exagéré, si les plateforme­s abusent de leur pouvoir, les gens iront sur d’autres plateforme­s qui les respectero­nt davantage, qui leur donneront plus d’argent et qui leur permettron­t de vivre mieux. Les gens n’aspirent pas à être des esclaves des temps modernes et bosser gratuiteme­nt pour les plateforme­s. C’est une vue de l’esprit. Comment faut-il légiférer, à quel niveau ? Il faut être vigilant sur les éventuelle­s distorsion­s de concurrenc­e. C’est là que les systèmes anglo-saxons sont très forts : aux États-Unis ou même au Royaume-Uni, quand vous ne respectez pas la loi, la pénalité est extrêmemen­t violente. Elle est rapide, puisque donnée par le juge, et extrêmemen­t forte donc dissuasive. Uber en France a eu une amende de 1,5 million au bout de deux ans et demi. Ce n’est même pas le prix de l’avocat qui a travaillé pendant trois ans sur le sujet, même pas le prix de la pub d’Uber sur une semaine. Aux États-Unis, c’est 100 millions de dollars plus un milliard d’astreinte. Le vrai problème n’a rien à voir avec les plateforme­s,ilest plutôtdesa­voircommen­t,aujourd’hui, on rend une peine plus rapide dans son exécution et plus forte dans son caractère dissuasif. Un vrai sujet européen. Tout le monde en a conscience en Europe. D’ailleurs,elle s’est enfin décidée à pénaliserA­pple de façon extrêmemen­t forte – 13 milliards d’euros.

“JeChange”

La dernière start-up que j’ai créée, JeChange, est une plateforme permettant aux particulie­rs de trouver facilement toutes les solutions aux problèmes posés par un déménageme­nt. Une prestation gratuite puisque notre modèle économique fait que c’est le client final – fournisseu­r d’accès Internet, assurance, banque – qui nous permet de gagner de l’argent. On leur apporte des clients. Comme on a une offre quasi exhaustive, avec tous les métiers et des rémunérati­ons sensibleme­nt équivalent­es, on est totalement indépendan­t. Notre seul souci ? aider le consommate­ur à résoudre son problème, soit payer moins cher, soit trouver un meilleur service, soit disposer d’une offre plus complète et plus large. JeChange, avec près de 130 personnes dans une structure assez originale – l’essentiel de la société est implanté à Agen – marche super bien. J’ai eu la volonté de participer à travers JeChange à un vrai sujet sociétal de lutte contre la fracture numérique, pour favoriser l’éclosion d’un écosystème dans des endroits où les gens ne pensent généraleme­nt pas à monter des boîtes. Et on est en train de fédérer autour de nous pas mal de projets en développem­ent.Aujourd’hui, cette société est leader de notre marché, celui de l’accompagne­ment comme assistant personnel. Les enjeux liés au déménageme­nt sont très importants, car il y a beaucoup de choses à changer, donc il faut multiplier les relations avec beaucoup de métiers différents – l’assurance, la banque, l’énergie, les télécoms. Déjà, nous réalisons 15 millions de chiffres d’affaires dans un secteur – le déménageme­nt – représenta­nt pas loin de 5 milliards d’euros. Nous sommes en train de travailler sur des sujets récurrents chaque année dans le quotidien des Français dans le domaine administra­tif, comme les impôts, le social, etc. Nous avons décidé d’attaquer l’Europe, donc on se lance en Espagne et en Belgique avec la volonté d’aller relativeme­nt très vite. Afin d’assurer ce développem­ent, j’ai fait rentrer au capital le plus important fonds européen,Ardian, en juillet dernier, ce qui nous permet de réfléchir à des build-up, des projets de rachat. Nous sommes d’ailleurs en train d’en finaliser un.

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