e-commerce
Réalité virtuelle et augmentée dans le e-commerce
L’immersion et l’interactivité qu’offrent la réalité virtuelle et la réalité augmentée, combinées à l’engouement des millennials pour les nouvelles technologies, sont en passe de faire évoluer fortement – voire de révolutionner ? – l’e-commerce. Objectifs : optimiser l’expérience du cyberacheteur en lui permettant d’essayer un produit en conditions presque réelles, et générer du trafic tout en se démarquant de la concurrence. Pour autant, l’évolution risque de prendre du temps en raison de certaines limites, notamment technologiques. Explications.
Se promener dans un magasin personnalisé ouvert 24 heures sur 24 et choisir l’objet convoité de chez soi ou sur son mobile, essayer des vêtements dans une cabine sans avoir à se déshabiller ou conduire un nouveau véhicule sans devoir se rendre dans une concession automobile, c’est désormais possible. La réalité virtuelle et la réalité augmentée se développent dans le e-commerce, en proposant aux consommateurs des expériences immersives de plus en plus réalistes. Une manière pour le secteur de se rapprocher davantage d’une expérience de shopping réelle en palliant les inconvénients de l’achat en ligne, et d’augmenter le trafic.
“Nous sommes en train de fusionner le monde réel et le monde virtuel grâce à la “phygitalisation” [néologisme formé de “physique” et “digitalisation”, ndlr]. Cela enrichit une expérience”, déclare Pascal Malotti, directeur conseil et marketing de l’agence digitale Valtech France.
La réalité virtuelle et la réalité augmentée se développent dans le e-commerce, en proposant aux consommateurs des expériences immersives de plus en plus réalistes
Cette dernière a mis en place pour Décathlon et sa fameuse tente une expérience de VR (Virtual Reality) permettant aux clients de se projeter grâce à un casque HTC Vive dans un désert, une forêt ou encore à la montagne, tout en disposant en surimposition des informations concernant le produit. “Ces informations contextualisées favorisent l’aide à la décision”,
affirme Pascal Malotti. Car, avec l’arrivée des millennials, il est devenu nécessaire de réinventer l’expérience client. Alibaba l’a bien compris : lors du Singles Day 2016, le pure player chinois proposait aux consommateurs millennials d’essayer des produits en VR. Succès garanti. L’Europe et la France ne sont pas en reste. Selon une étude Oracle réalisée en 2016, 78 % des marques dans la zone EMEA prévoient d’offrir des expériences client basées sur la réalité virtuelle au cours des
quatre prochaines années. “Les clients en sont avides pour peu que cela soit bien intégré”, estime Pascal Malotti. Certains professionnels se montrent plus circonspects visà-vis de l’utilité de la VR pour le e-commerce et y voient surtout une manière de faire le buzz. “Ce sont de premiers tests. La VR offre un côté gadget sans réels bénéfices pour des domaines comme le prêt-àporter ou la distribution. Il conviendrait qu’elle apporte davantage de sens et de plus-value”, estime Yan Claeyssen, directeur général de
Publicis-ETO. “Dans certains secteurs, cela a un intérêt, notamment pour des produits un peu complexes pour lesquels il est nécessaire de se projeter tels que les cuisines, les véhicules”, tempère Pascal Malotti. “Certaines expériences menées actuellement oublient un peu le sens de l’utile. Pour que la réalité virtuelle soit utile au e-commerce, il