La percée longue durée Les avantages du crédit-bail
Coûts cachés, assurances, rachat : avantage à la location longue durée sur le crédit-bail. Même pour les PME
Conséquence du mouvement en faveur de l’externalisation au sein des entreprises : les gestionnaires ont désormais tendance à déléguer la gestion intégrale de leur parc automobile à des sociétés extérieures spécialisées. Filiales des grands constructeurs automobiles ou concessionnaires multimarques, elles ont mis au point un système de location longue durée des véhicules qui tend de plus en plus souvent à remplacer le système traditionnel du crédit-bail. Exemple typique d’une nouvelle économie fondée davantage sur le droit d’usage que sur le droit de propriété.
Faut-il être propriétaire ou locataire de ses bureaux, de ses bâtiments, de ses machines, de ses véhicules ? Avec le développement de l’externalisation (on utilise aussi quelquefois le terme d’économie d’usage), ce vieux débat, qui opposait traditionnellement les spécialistes du management des entreprises avant la crise financière de la fin des années 2000, est maintenant largement dépassé. Aujourd’hui en effet, les chefs d’entreprise sont de plus en plus nombreux à négocier avec des sociétés extérieures l’ensemble des opérations d’achat et de gestion de certains actifs. C’est le cas notamment de leur parc automobile pour lequel le système traditionnel du créditbail tend à être remplacé par le dispositif dit LLD (location longue durée) qui inclut, au-delà La location longue durée devient le mode de gestion privilégié de la gestion du parc automobile dans les entreprises de la seule location du véhicule, toute une série de services annexes tels que l’entretien, l’assurance et l’assistance des véhicules… On estime que sous leurs différentes variantes, des formules de ce type sont désormais utilisées couramment par un bon quart des entreprises françaises. Retour au début des années 1970. Né aux États-Unis au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le système du “leasing” commence à se répandre sur le territoire français sous le nom de créditbail. Pour ses promoteurs, il s’agit alors d’importer une technique financière qui a fait ses preuves outre-Atlantique et qui permet à une entreprise d’acquérir un bien en échange d’un loyer mensuel assorti d’une option d’achat à la fin du contrat. Limité dans un premier temps aux bâtiments industriels – les entrepôts notamment –, le système a mis quelque temps à se faire connaître. Après s’être étendu progressivement aux bureaux, puis à certains équipements, il s’est largement développé dans le domaine des flottes d’entreprises. C’est ainsi qu’aujourd’hui, tous les constructeurs, français et étrangers, ainsi qu’un certain nombre de sociétés spécialisées ont mis au point différentes formules – en durée et en montant d’apport par exemple – permettant aux chefs d’entreprise d’acquérir en crédit-bail toute une gamme de véhicules adaptés à leurs besoins. Des véhicules neufs ou des véhicules d’occasion, des véhicules utilitaires ou des véhicules de tourisme… C’est que par rapport à l’achat au comptant ou à crédit, le système présente bien des avantages.
Non seulement les dirigeants sont déchargés des démarches de recherche et de négociation du prix du véhicule, mais surtout il leur permet de disposer d’une flotte de véhicules sans immobiliser de capitaux : le leasing étant payé par une redevance mensuelle qui est d’autant plus faible que la société de leasing obtient d’importantes remises auprès des constructeurs ou des concessionnaires, aucune dette ne figure au passif de l’entreprise en cas d’emprunt. Enfin, le montant des loyers est fiscalement déductible : enregistré dans les charges de l’entreprise, il diminue d’autant le bénéfice imposable. Un certain nombre d’avantages qui expliquent que même si les intérêts d’emprunts correspondants ne sont pas déductibles et que la TVA n’est pas récupérable pour les véhicules non commerciaux, une grande majorité de véhicules d’entreprises sont financés de cette façon. Mais le système présente néanmoins un certain nombre d’inconvénients. Comme pour le crédit, il nécessite un apport initial qui représente en moyenne 20 % du prix du véhicule. De plus, l’entreprise reste responsable de l’entretien de ses véhicules afin d’être en mesure de les rendre en bon état au crédit-bailleur à la fin de contrat si l’option d’achat n’est pas levée. Enfin, certains contrats prévoient des facturations complémentaires en cas de dépassement kilométrique…
Des services additionnels
Telle est la raison pour laquelle s’est développée relativement récemment la formule dite LLD,
Les loueurs ont mis au point une palette de formules pratiquement sur mesure susceptibles de répondre à tout type de contrainte de mobilité pesant sur les entreprises
de location longue durée, qui tend à associer à la location du véhicule un bouquet de services complémentaires comprenant les visites périodiques d’entretien, le paiement des primes d’assurance, le remplacement régulier des pneumatiques, l’assistance en cas de panne… et surtout la reprise du véhicule en fin de contrat. “De cette façon, le mécanisme de la location longue durée assure au chef d’entreprise une parfaite visibilité sur les coûts de sa flotte d’entreprise au cours de la durée du contrat, et élimine les risques financiers liés à la revente
des véhicules” explique Gregory Libre, directeur commercial d’Arval France, filiale de BNP Paribas et leader européen de la location multimarques de véhicules d’entreprises. D’autant plus que les loueurs ont mis au point une palette de formules pratiquement sur mesure susceptibles de répondre à tout type de contrainte de mobilité qui pèsent sur les entreprises clientes : l’importance du parc, la fréquence des déplacements, le standing du véhicule, le choix du concessionnaire, le taux de couverture des assurances… Résultat : les entreprises se trouvent ainsi débarrassées de tous les problèmes quotidiens de gestion de leur flotte automobile. C’est en effet le loueur qui se charge du suivi régulier de l’entretien des véhicules, du paiement des factures correspondantes et surtout de la revente une fois le contrat arrivé à échéance. À la fin de la période convenue, à moins que le loueur et le locataire n’aient décidé de prolonger la durée du contrat, le loueur reprend le véhicule afin de le revendre sur le marché de l’occasion. Rien n’interdit même à l’entreprise de faire alors une offre de rachat !
Un exemple d’économie d’usage
Autre avantage : en négociant un contrat de location longue durée, l’entreprise bénéficie inévitablement des conseils et de l’expérience de son partenaire. Entretien du véhicule, assistance en cas de panne, renouvellement des pneumatiques, paiement des primes d’assurances, véhicule relais en cas d’immobilisation : si les entreprises l’estiment utile, tous ses services peuvent être inclus (totalement ou partiellement) dans le contrat de location à un prix qu’elles pourraient difficilement obtenir de manière isolée. “Une chose est sûre en tout cas, la souscription de services associés