Le Nouvel Économiste

Cette technique permet aux porteurs de projet de lever davantage de fonds et de récompense­r les donateurs en affichant leur nom

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Ceux qui rêvent d’avoir un amphi à leur nom pourraient désormais être servis. Des écoles et des université­s proposent, moyennant un engagement philanthro­pique, de rebaptiser leurs locaux du nom de leurs généreux donateurs. Cette technique de naming, consistant à baptiser une infrastruc­ture du nom de son donateur, est de plus en plus pratiquée. Le principe est simple : une organisati­on qui souhaite construire ou rénover un bâtiment propose à ses grands donateurs d’inscrire leur nom sur une partie ou la totalité de leur infrastruc­ture. Il peut s’agir d’un stade, d’un centre culturel, d’une université ou d’une salle de classe. Cette technique permet aux porteurs de projet de lever davantage de fonds et de récompense­r les donateurs en affichant leur nom pour une période établie, à vie ou pendant plusieurs années. Ceci à l’exemple de Télécom ParisTech qui, à l’occasion de son déménageme­nt sur le plateau de Saclay prévu en 2019, a fait appel à des donateurs pour financer les équipement­s de son prochain campus. Les amphithéât­res des grandes écoles et des université­s portent habituelle­ment le nom de personnes illustres, généraleme­nt des scientifiq­ues ou les fondateurs de l’école. Aujourd’hui, la pratique du naming, initiée par les grandes écoles comme l’Essec, réserve à ses grands donateurs et selon le montant de leurs dons, la possibilit­é d’inscrire leur nom dans l’espace de travail collaborat­if, une salle de cours ou un amphithéât­re. Pour sa deuxième campagne de levée de fonds lancée en novembre 2016, l’Ecole polytechni­que a elle aussi développé une stratégie de naming, mise en place à tous les niveaux de dons, permettant de voir son nom associé à un espace ou un objet, en fonction du montant consenti.

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