L’épargnant fait don de tout ou partie des revenus financiers issus de son placement
En France, le premier fonds de partage a été lancé en 1983 par le groupe Crédit Coopératif via sa société de gestion Ecofi Investissements. Ce produit, appelé Faim et Développement, était destiné au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) et avait pour objectif de partager ses gains financiers avec une ONG humanitaire afin de participer au financement de projets de développement économique dans les pays défavorisés. D’ailleurs, depuis plus de trente ans maintenant, ce fonds a permis de collecter plusieurs millions d’euros au bénéfice notamment de la SIDI, filiale du CCFD-Terre Solidaire, qui propose une aide financière et technique à des “structures financières de proximité offrant des services financiers aux populations exclues des circuits bancaires traditionnels”, précise le site Internet de la société Ecofi Investissement. En souscrivant un fonds de partage, l’épargnant fait don de tout ou partie des revenus financiers issus de son placement ; ces derniers étant reversés à une association caritative ou à une organisation humanitaire dans des domaines très variés, allant de la solidarité à l’environnement en passant par l’éducation ou encore la recherche médicale. Même si pour l’heure, les encours sous gestion de ce type de fonds restent confidentiels dans l’Hexagone, l’offre en la matière tend à se développer, compte tenu de l’intérêt porté par certains clients, soucieux de donner davantage de sens à leur épargne audelà du simple intérêt fiscal. Rappelons en effet que les revenus partagés dans le cadre d’un investissement dans un fonds de partage bénéficient d’une réduction d’impôt égale à 66 % du montant du don réalisé, dans la limite de 20 % du revenu imposable, pour les particuliers. Il n’en reste pas moins qu’avant de confier son argent à une société de gestion proposant des fonds de partage, il est recommandé de veiller à la compétence du gérant dans le domaine financier, mais aussi et surtout à sa capacité à maîtriser l’ensemble de la chaîne des dons.