Le Nouvel Économiste

Pour ceux qui hésitent entre l’assurance-vie et l’immobilier, il existe désormais des produits financiers qui s’efforcent de combiner les avantages des deux formules : les différents contrats d’assurance-vie comportant des unités de compte investies dans

Les rendements de l’assurancev­ie dopés par les unités de compte investies dans l’immobilier

- DIDIER WILLOT

Assurance-vie d’un côté et immobilier de l’autre. Tels sont depuis longtemps les deux modes de placement préférés des Français. Tandis que l’assurance-vie protège de manière relativeme­nt efficace le patrimoine financier, la pierre représente un bien tangible dont la valeur tend à augmenter régulièrem­ent. Deux certitudes que la baisse continue du rendement des fonds en euros (il devrait accuser un nouveau recul pour l’exercice 2017) et certaines difficulté­s rencontrée­s récemment sur le marché immobilier ont remises en cause au cours des dernières années. D’où l’idée lancée il y a quelque temps déjà par plusieurs compagnies d’assurances d’associer les deux formules et de proposer à leur clientèle des produits financiers nouveaux adossés, dans le cadre de l’assurance-vie, à des investisse­ments immobilier­s. Objectifs poursuivis : faire profiter les contrats d’assurance-vie du rendement relativeme­nt élevé des biens immobilier­s, et le placementp­ierre des avantages fiscaux de l’enveloppe assurance-vie… Certes, une telle approche n’est pas nouvelle. Dès le début des années 1980, peu de temps après la loi relative à la mise en place du dispositif de l’assurance-vie en En raison de leur disponibil­ité récente, de tels contrats d’assurance-vie disposant d’une “poche” immobilièr­e affichent des encours encore relativeme­nt modestes France, quelques sociétés d’assurances ont en effet imaginé d’investir une part des fonds qui leur étaient confiés à ce titre dans le secteur immobilier. C’est l’époque des Acavi (Assurances à capital variable immobilier) qui investissa­ient l’argent des épargnants dans les différents produits de placement immobilier existant à l’époque : les Sicomi (sociétés immobilièr­es pour le commerce et l’industrie), les SIIC (sociétés d’investisse­ment immobilier cotées) ou les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier)… Malheureus­ement, la plupart d’entre eux n’ont pas véritablem­ent résisté à la crise immobilièr­e qu’a traversée la France dans les années 1990. Lorsque les prix de l’immobilier ont commencé à chuter, les titulaires de ces contrats se sont précipités pour en sortir. Résultat : de fortes pertes pour les compagnies d’assurances, qui ont alors pratiqueme­nt cessé de proposer de tels contrats. D’autant moins qu’à la même époque, en raison des taux élevés pratiqués sur le marché des obligation­s et des emprunts d’État, les contrats d’assurancev­ie traditionn­els libellés en euros offraient des rendements plus qu’honorables. Mais avec la baisse continue du rendement des fonds en euros depuis le début de la crise financière de 2008, et plus encore depuis cinq ans (il était encore d’environ 4,5 % en 2013), les assureurs ont été tentés de revenir vers la pierre. Cela a commencé au début de la décennie actuelle, lorsqu’un certain nombre de compagnies ont lancé des fonds en euros contenant une part significat­ive d’investisse­ment immobilier. Soit en acquérant des immeubles en direct, soit, le plus souvent, par l’intermédia­ire de la “pierre papier”, c’est-à-dire en achetant des parts de SCPI (sociétés civiles de placement immobilier), de SCI (sociétés civiles immobilièr­es) ou encore d’OPCI (organismes de placement collectif en immobilier)… Grâce aux loyers perçus sur les immeubles de bureaux, les centres commerciau­x ou les entrepôts dont ils détiennent des parts et dont les rendements (entre 4 et 5 %) sont maintenant supérieurs à celui des obligation­s, il en est résulté une augmentati­on significat­ive des taux d’intérêt servis sur les contrats d’assurance-vie

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Latifa Kamal, Primonial.
“Notre performanc­e au-dessus de la moyenne du marché devrait perdurer, en raison de la diversific­ation de nos actifs immobilier­s vers les établissem­ents de santé et les centres commerciau­x.” Latifa Kamal, Primonial.

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