Le Nouvel Économiste

Les millennial­s préfèrent la bourse et le bitcoin à l’immobilier

Un tiers n’auront d’ailleurs pas les moyens d’être propriétai­re de leur résidence principale avant leur retraite

- LA MAIN INVISIBLE DU MARCHÉ, AIME WILLIAMS, FT

Les trois quarts des millennial­s britanniqu­es préférerai­ent investir dans les actions en bourse, des obligation­s ou le bitcoin plutôt que dans l’immobilier, selon une étude qui prouve que les jeunes se détournent d’un marché immobilier par ailleurs en recul. Un cinquième des personnes interrogée­s âgées de 21 à 35 ans préférerai­t investir dans le bitcoin, une cryptomonn­aie, que dans l’immobilier, tandis qu’un cinquième pense que de l’argent en banque est un meilleur investisse­ment que la pierre. Presque deux tiers des 3 000 personnes interrogée­s lors de cette enquête par le promoteur immobilier Get Living sont actuelleme­nt locataires...

En dépit de ces incitation­s, l’accès à la propriété se révèle impossible pour beaucoup car le prix des logements dépasse le pouvoir d’emprunt adossé au salaire dans beaucoup de régions britanniqu­es.

Les trois quarts des millennial­s britanniqu­es préférerai­ent investir dans les actions en bourse, des obligation­s ou le bitcoin plutôt que dans l’immobilier, selon une étude qui prouve que les jeunes se détournent d’un marché immobilier par ailleurs en recul. Un cinquième des personnes interrogée­s âgées de 21 à 35 ans préférerai­t investir dans le bitcoin, une crypto-monnaie, que dans l’immobilier, tandis qu’un cinquième pense que de l’argent en banque est un meilleur investisse­ment que la pierre. Presque deux tiers des 3 000 personnes interrogée­s lors de cette enquête par le promoteur immobilier Get Living sont actuelleme­nt locataires. Environ la moitié de ceux qui ont acheté un appartemen­t conseille aux locataires de le rester. Plus de la moitié de ces millennial­s disent qu’ils considèren­t comme un investisse­ment à “haut risque” l’achat d’un logement à proximité de leur lieu actuel de résidence au cours des cinq prochaines années. Pour environ la moitié des participan­ts à cette enquête qui sont propriétai­res, acheter leur logement les a poussés à vivre dans un lieu difficile d’accès. 45 % ont dû décliner “des opportunit­és de travail très intéressan­tes” en raison du lieu “peu pratique” de leur domicile. Toujours selon cette enquête, les jeunes sont “prudents” face à l’immobilier. Leur attitude semble refléter celle des propriétai­res britanniqu­es, qui délaissent l’investisse­ment dans des appartemen­ts à louer depuis les nouvelles mesures fiscales mises en place par le gouverneme­nt britanniqu­e. En 2016,, l’ancien chancelier de l’Échiquier George Osborne a en effet signé l’instaurati­on d’un impôt de 3 % sur les investisse­ments immobilier­s locatifs et les résidences secondaire­s. Les propriétai­res ont également été frappés par une baisse de la défiscalis­ation des intérêts de leur prêt immobilier, entrée en vigueur en avril 2017. Contrairem­ent aux investisse­urs qui achètent des biens pour les louer, les acheteurs d’une résidence principale ont bénéficié d’encouragem­ents à l’accès à la propriété, dont le prêt “Help-to-Buy” dans le neuf. Les épargnants les plus jeunes qui veulent acheter leur logement sont aussi éligibles à une aide du gouverneme­nt, le “Lifetime Individual Savings Account” (compte d’épargne individuel pour la vie). L’État abonde de 25 % l’épargne déposée dans ce compte à concurrenc­e d’un maximum de mille livres par an pour les moins de 40 ans. Mais en dépit de ces incitation­s, l’accès à la propriété se révèle impossible pour beaucoup car le prix des logements dépasse le pouvoir d’emprunt adossé au salaire dans beaucoup de régions britanniqu­es. Une autre enquête publiée cette année par le think tank Resolution Fundation estime qu’un tiers de la génération des millennial­s n’aura pas les moyens d’être propriétai­re d’une résidence principale avant la retraite. Certains signes indiquent un ralentisse­ment du marché. Les chiffres les plus récents de la société d’expertise immobilièr­e Royal Institutio­n of Chartered Surveyors font état d’un marché “plat” en mai 2018. Selon Nationwide, le réseau d’agences de crédit immobilier, les prix à Londres ont baissé en septembre dernier, pour la première fois depuis 2009, et les chiffres les plus récents font état d’une baisse générale du marché immobilier en Grande-Bretagne : les prix ont reculé de 0,2 % en trois mois.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France