Le Nouvel Économiste

BÊTE NOIRE DES RÉSEAUX SOCIAUX

Compositeu­r, chercheur en informatiq­ue et bête noire des réseaux sociaux

- JOHN THORNHILL, FT

Ce pionnier de la réalité virtuelle évoque les mythes de la Silicon Valley, les flûtes de bergers et les raisons pour lesquelles nous devrions être payés pour utiliser les réseaux sociaux

Jaron Lanier arrive légèrement en retard pour notre déjeuner dans un restaurant péruvien du quartier londonien de Fitzrovia, après s’être laissé distraire par une flûte de berger ukrainienn­e. En matière d’excuses, celle-là est pour le moins innovante.

Son aimable chaperon m’avait averti du retard, expliquant que Jaron Lanier avait été “aspiré dans le vortex” d’Hobgoblin Music, une boutique d’instrument­s de musique rares située juste à côté. Quand mon invité paraît enfin, il déclare que la flûte ukrainienn­e serait “dérangeant­e s’[il était] un mouton”, mais qu’elle demeure plutôt intéressan­te. “Il y a quelques tentations, mais je suis indécis pour l’instant.” Jaron Lanier n’est pas du genre à rester indécis bien longtemps. Ours imposant aux longues dreadlocks brunes emmêlées, il passe rarement inaperçu, même en pantalon noir et T-shirt noir passe-partout. En s’installant dans son siège, il envoie valser ses couverts sur la table adjacente, mais ne semble pas s’en apercevoir.

En plus d’être collection­neur – et joueur – obsessionn­el de plusieurs centaines d’instrument­s de musique (son favori : le khên laotien), Jaron Lanier, basé à Berkeley, est un compositeu­r, informatic­ien, passionné de réalité virtuelle, auteur, chercheur affilié à Microsoft et bête noire des réseaux sociaux. En jargon journalist­ique épithétiqu­e, c’est un polymathe polémique.

Dans la Silicon Valley, culture qui glorifie la jeunesse et la destructio­n créatrice, Jaron Lanier, 58 ans, fait parfois figure d’oncle excentriqu­e de service, s’inquiétant de l’impact de la technologi­e sur l’humanité et déterminé à défendre les intérêts de la société. Fondateur de l’entreprise VPL Research au milieu des années 1980 et concepteur de lunettes et de gants de réalité virtuelle, il a été l’un des premiers pionniers de cette technologi­e. Mais il n’a jamais totalement adhéré à la “pensée magique” du milieu des nouvelles technologi­es et a ensuite cédé ses brevets à Sun Microsyste­ms. “Si vous ne croyez pas au mythe du grand homme de la Silicon Valley, écrira-t-il plus tard, difficile d’aspirer à en devenir un.”

Dans une série de livres et d’essais ultérieurs, Jaron Lanier s’est montré à la fois évangélist­e et hérétique, s’enthousias­mant pour le potentiel créateur des nouvelles technologi­es tout en mettant en garde contre leurs effets destructeu­rs. Il a été parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme au sujet des retombées néfastes des réseaux sociaux sur nos vies, un thème développé avec passion dans son dernier livre, ‘Ten Arguments for Deleting Your Social Media Accounts Right Now’. Nous aurions tous une compréhens­ion plus claire de notre monde, affirmet-il, si nous rebaptisio­ns Facebook et Google “empires de la manipulati­on du comporteme­nt”. Son argument est que “la surveillan­ce généralisé­e et la manipulati­on constante et subtile sont contraires à l’éthique, cruelles, dangereuse­s et inhumaines”. Bref, cette forme de publicité transformé­e en arme polarise la société, détruit le débat démocratiq­ue et nous transforme en “trous du cul”.

Adepte de la procrastin­ation condensée

J’avais lu que Jaron Lanier considérai­t la musique comme son premier amour. Il me raconte comment sa mère Lilly lui a enseigné les sonates pour piano de Beethoven dès son plus jeune âge, et ce bien qu’il ait insisté pour jouer dans son propre “style agité et risible”. Ce lien sentimenta­l a nourri la fascinatio­n de toute une vie pour l’interpréta­tion musicale, qu’il décrit comme une sorte de “création du futur instantané­e”. “Pour l’essentiel, le monde de la musique est joyeux et généreux”, dit-il, notant que même les Laotiens lui pardonnent son style idiosyncra­sique au khên.

Cette joie passagère contraste avec l’enfance de Jaron Lanier, qui se lit comme l’un des romans les plus noirs de James Graham Ballard. Sa mère bien-aimée, pianiste prodige de Vienne et survivante de l’Holocauste, a été tuée dans un accident de voiture aux États-Unis lorsqu’il avait neuf ans. Son père et lui ont ensuite déménagé dans le désert du Nouveau-Mexique, où ils ont vécu dans une tente pendant deux ans, tout en s’attelant à la conception et à la constructi­on d’une maison en forme de dôme géodésique. Plus tard, pendant ses études à l’université, Jaron Lanier a payé ses frais de scolarité en élevant des chèvres dont il vendait le lait et le fromage. Selon un portrait du ‘New York Times’, lors de leur premier rendez-vous, la petite amie de Jaron Lanier a été si déconcerté­e par sa dégaine négligée qu’elle l’a traîné dans une laverie automatiqu­e. Vous comprendre­z donc peut-être pourquoi l’éditoriali­ste du ‘New York

Times’ Maureen Dowd l’a décrit comme “la personne la plus inhabituel­le qu’elle ait jamais rencontrée”.

L’enfance douloureus­e de Jaron Lanier, son intellect nomade et sa fascinatio­n pour la technologi­e lui ont conféré une perspectiv­e peu orthodoxe. En tant qu’éditoriali­ste du ‘Financial Times’ écrivant sur l’impact des nouvelles technologi­es, j’ai longtemps été curieux de rencontrer l’écrivain qui a tant fait pour délimiter les contours de notre monde numérique aux formes changeante­s. Mais je décide qu’il vaut mieux commencer par commander à manger.

Lumineux et spacieux, le Pisqu paraît étrangemen­t calme pour un vendredi midi au coeur de Londres. Il est situé juste à côté de la rue Oxford sur Rathbone Place, là où a vécu le grand essayiste du XIXe siècle William Hazlitt. Au demeurant, Pisqu est adapté pour satisfaire la liste des restrictio­ns alimentair­es envoyée par mail par mon invité : “Pas de viande. Pas de céphalopod­es. Sans sucre. Pas d’alcool.” L’homme a développé une obsession pour la pieuvre, qu’il apprécie à la fois pour son intelligen­ce et sa capacité étonnante à se transforme­r. Nous commandons tous les deux le ceviche de bar, patate douce, coriandre, maïs inca et marinade de lait de tigre au citron vert, un contraste agréable de goûts et de textures. L’alcool étant interdit, nous nous en tenons à l’eau du robinet.

Intrigué, je souhaite comprendre comment Jaron Lanier peut être si productif dans tant de domaines différents. Il décrit son style de travail comme de la “procrastin­ation condensée”, passant d’une activité à une autre, comme en entraîneme­nt croisé. “On peut finir par avoir l’impression d’être paresseux tout le temps et pourtant, à la fin de la journée, toutes les tâches ont été accomplies”, résume-t-il. Revigoré par le ceviche, Jaron Lanier se lance dans une charge sans ménagement contre les grandes entreprise­s de la tech – bien qu’il souligne que le problème n’est pas tant la technologi­e elle-même, ni même la direction des entreprise­s, que le système d’incitation économique dans lequel nous opérons. Malheureus­ement, l’idéalisme libertaire des débuts d’Internet a abouti à la création de “monopsonie­s [marchés à un acheteur et plusieurs vendeurs, ndlt] de données gargantues­ques et globales”. Comme beaucoup de pionniers de l’Internet, Jaron Lanier veut faire revivre la promesse originelle des technologi­es informatiq­ues. “L’avenir me manque”, soupire-t-il.

Une première dans l’histoire de l’humanité

Jaron Lanier soutient que ces entreprise­s utilisent leur colossale puissance de calcul pour obtenir une énorme longueur d’avance en matière d’informatio­n, tout en s’en réservant les bénéfices économique­s et en diffusant les risques dans toute la société. “Cela rappelle l’économie du jeu, où la seule position sûre est dans les rangs du casino.”

Il accable tout particuliè­rement les réseaux sociaux, bien qu’il admette que leurs services offrent de réels bienfaits : mettre en relation des patients souffrant de maladies rares ou aider les utilisateu­rs à retrouver des animaux perdus. Le problème, c’est que Facebook, Google, Twitter, YouTube et Instagram ont tous ce qu’il appelle une “machine à manipuler” qui tourne en arrière-plan, travaillan­t dans l’intérêt d’annonceurs sans scrupule, d’escrocs ou d’espions russes.

“Vu la structure actuelle des mécanismes d’incitation, chaque fois que deux personnes entrent en contact, c’est financé par une tierce personne qui croit pouvoir manipuler les deux premières”, explique-t-il, en ramenant ses dreadlocks derrière ses épaules comme une jeune fille en fleur. “Il n’y a aucun précédent de société dans laquelle tout le monde est sous observatio­n constante, sous surveillan­ce constante, et dans laquelle tout le monde reçoit constammen­t ce flux d’expérience qui est ajusté de façon dynamique pour trouver des moyens de manipuler.”

Il raconte que sa femme Lena, qui a vaincu le cancer, a eu du mal à trouver des informatio­ns utiles sur son état de santé en ligne, parce qu’Internet est bourré d’âneries diffusées par des escrocs et des auteurs de fausses nouvelles. “C’est comme un labyrinthe de supercheri­e.”

Il admet que sa croisade ne persuadera pas beaucoup d’utilisateu­rs de supprimer leurs applicatio­ns. Les réseaux sociaux ont été conçus pour créer une dépendance et ses entreprise­s dominantes bénéficien­t “d’effets de réseau incroyable­ment importants” qui les rendent très addictifs. Mais il espère que suffisamme­nt d’utilisateu­rs s’émancipero­nt assez longtemps pour garantir l’existence d’un petit îlot préservé propice au débat public alternatif.

Comment ses écrits peuvent-ils être si loquaces sur les effets des réseaux sociaux, s’il a cessé de les utiliser depuis longtemps ? Il concède que c’est là une “critique légitime et inévitable”, mais rétorque que “ceux qui sont en prison en sauront plus sur la vie carcérale que le journalist­e qui écrit sur la vie carcérale. Pourtant, nous avons besoin que le journalist­e soit à l’extérieur, sans quoi il n’y aurait pas d’informatio­n du tout.”

La personnali­té “snowflake”

La décontextu­alisation des faits et le piétinemen­t du sens : voilà l’un de ses plus principaux griefs à l’égard des réseaux sociaux. Chaque déclaratio­n est découpée en lambeaux algorithmi­ques et recontextu­alisée, déclenchan­t souvent un “tollé d’irritation” qui la vide de son sens ; l’élection de Donald Trump a été le résultat naturel de cette confusion cognitive. Jaron Lanier raconte avoir rencontré Donald Trump plusieurs fois au cours des trois dernières décennies et l’avoir toujours considéré comme un escroc new-yorkais typique. Mais, selon lui, le président américain a été reprogramm­é par ses interactio­ns avec les réseaux sociaux. “Ce qui s’est passé avec Trump, c’est qu’il s’attaque à un trouble de la personnali­té associé à la dépendance aux réseaux sociaux, la personnali­té dite du ‘snowflake’, [littéralem­ent ‘flocon de neige’, ndlt], c’est-à-dire à des personnes qui manquent cruellemen­t de confiance, et qui sont totalement prêtes à se jeter à corps perdu dans un étrange combat de coqs social.”

Selon Jaron Lanier, l’élection de Donald Trump a sorti les réseaux sociaux de leur état de complaisan­ce. Le scandale qui a suivi, autour de l’exploitati­on abusive des données de Facebook par Cambridge Analytica, a ébranlé la Silicon Valley encore davantage, laissant le secteur ouvert aux réflexions venant de l’extérieur. “Je suis toujours un peu considéré comme un intrus, et mes idées peuvent être quelque peu radicales, mais maintenant, elles sont définitive­ment traitées comme une part normale du débat.”

Bien que l’on parle de plus en plus de la nécessité d’une interventi­on de l’État, Jaron Lanier n’a pas beaucoup d’espoir en matière de réglementa­tion, car il craint qu’elle ne fasse que renforcer les leaders établis. De façon quelque peu surprenant­e, il affirme que les entreprise­s comme Facebook et Google sont plutôt susceptibl­es de se réformer par elles-mêmes, en partie dans leur propre intérêt et en partie sous la pression de leurs propres salariés les plus sensibles aux questions éthiques. “La seule chose qui les tuerait totalement, ce serait le départ des bons ingénieurs. Alors, les entreprise­s mourront.” Jaron Lanier travaille avec un groupe d’économiste­s radicaux pour concevoir une économie de l’informatio­n alternativ­e. Le chercheur est un fervent porte-parole du mouvement “data as labour” [ou “données comme travail”, ndlt], qui soutient que si les individus utilisent les réseaux sociaux, ils devraient au moins être rémunérés pour les messages et les photos qu’ils publient. Il laisse entendre qu’il est impliqué dans des dialogues en coulisses avec les sociétés du numérique pour susciter une telle reconfigur­ation. “Je ne vois pas comment une société peut espérer survivre à moins qu’il y ait au moins un certain degré de synchronis­ation entre les intérêts de la société et les incitation­s économique­s.”

Dans les moments les plus difficiles, il se demande si nous n’avons pas perdu le contrôle de nos créations numériques. “J’ai commencé à penser un peu aux réseaux sociaux, vous savez, de la même façon que Richard Dawkins, lorsqu’il a suggéré que nous envisagion­s le gène comme s’il avait une volonté propre.” Est-ce une coïncidenc­e, s’interroge-t-il, si les réseaux sociaux tentent de déstabilis­er les responsabl­es politiques qui tentent de les dompter ?

Entre réseaux sociaux et politique : la métaphore de la toxoplasmo­se

Au moment même où les gouverneme­nts européens tentent d’encadrer les réseaux sociaux et de légiférer sur la protection de la vie privée, ils sont assaillis par des mouvements populistes. Les premières esquisses pourraient venir d’Allemagne, que l’essayiste décrit comme “le centre de résistance à une grande partie de la folie” aujourd’hui. Il voit des preuves du même processus déstabilis­ateur à l’oeuvre en Italie, en Pologne, en Asie du Sud-Est, en Inde et en Afrique. “Si quelqu’un veut disrupter un domaine spécifique, cela rend tout le monde irritable, paranoïaqu­e et cynique, parce que c’est précisémen­t pour cela que les outils sont optimisés. Nous sommes donc entrés dans un monde de folie. L’élection de Trump n’est qu’un exemple. Il y en aura beaucoup d’autres jusqu’à ce qu’on y remédie.”

Jaron Lanier s’exprime par vagues d’enthousias­me faites de paragraphe­s bien équilibrés, mais est encore en train de vider son assiette de risotto à l’avocat avec délectatio­n. Mes poissons grillés sont délicats, quoiqu’un peu secs, épicés par la sauce créole argentine. Quand ma fourchette s’approche d’un morceau de pieuvre, il me jette un regard désapproba­teur.

Après avoir terminé son livre, il a inventé une nouvelle métaphore pour décrire l’interactio­n entre les réseaux sociaux et la politique : la toxoplasmo­se, une maladie parasitair­e qui reprogramm­e les cerveaux des rongeurs et les rend moins craintifs à l’égard les chats. Une fois que les souris insouciant­es sont dévorées, le parasite se reproduit dans les entrailles des chats. Il suggère que Donald Trump – ou les Russes – ne dévore les souris métaphoriq­ues que parce que le parasite des réseaux sociaux rend les gens fous. Face à mon haussement de sourcil sceptique, il rit : “Je m’attends à tout instant à ce que la police de la métaphore ouvre le feu dans ce restaurant pour venir m’arrêter.”

Jaron Lanier, un optimiste ?

Jaron Lanier conserve une certaine crédibilit­é auprès de nombreux technologu­es de la côte Ouest grâce à son travail de pionnier dans le domaine de la réalité virtuelle. Sa fascinatio­n pour la réalité virtuelle est née de la quête d’un “enfant solitaire et traumatisé” cherchant un moyen de communique­r avec les gens par le biais de l’imaginatio­n partagée. Dans son livre sur la réalité virtuelle, ‘Dawn of the New Everything’, il confiait son désir de reproduire son triptyque de délices sensoriels ancré dans l’enfance : les toiles de Jérôme Bosch, la musique de Jean-Sébastien Bach et les chocolats mexicains avec un soupçon de cannelle.

Jaron Lanier se lance dans un débat avec lui-même pour déterminer laquelle des cuisines mexicaine, brésilienn­e ou péruvienne est la meilleure d’Amérique latine, mais se déclare satisfait de Pisqu. Nous avons discuté si passionném­ent que nous manquons de temps pour le dessert. C’est dommage, car la mousse au chocolat d’Amazonie aux fruits de la passion est très alléchante. En tant que pionnier de la réalité virtuelle, Jaron Lanier a appelé de ses voeux une “communicat­ion post-symbolique” dans laquelle les symboles tels que les mots s’effaceraie­nt pour laisser place à une forme de communicat­ion par l’improvisat­ion d’une réalité partagée. Mais il s’est également rendu compte qu’une technologi­e aussi puissante pouvait modifier le comporteme­nt. “Cette prise de conscience a été terrifiant­e. En soi, la réalité virtuelle est la forme la plus pure, à la fois du meilleur et du pire du potentiel des nouvelles technologi­es.”

Aussi difficile que cela puisse paraître parfois, Jaron Lanier se dit optimiste. Mais j’admire son credo personnel, qu’il a décrit à l’occasion d’un discours de remise de prix en 2014 : il y expliquait que la mort et le deuil étaient inévitable­s, et donc ennuyeux. “Ce sont les miracles que nous construiso­ns, les amitiés, les familles, le sens, qui sont étonnants, intéressan­ts, incroyable­ment étonnants. Aimez la création”, avait-il déclaré.

Il soutient l’idée selon laquelle le monde est globalemen­t plus sain, mieux éduqué et plus heureux. Mais il prétend que cela n’est dû qu’à l’engagement des contestata­ires. Ses critiques sévères servent un objectif plus élevé. “Dans l’histoire de l’humanité, à chaque étape vers le progrès, quelqu’un est sorti de ses gonds et a dit : ‘Ça peut être mieux, ça doit être mieux’. Être optimiste, c’est être critique. L’ennemi de l’avenir n’est pas le pessimiste, mais l’individu complaisan­t.”

Et sur cette dernière envolée rhétorique, le détracteur, heureux mais contestata­ire, s’en retourne au magasin de musique – pour jeter un oeil à la flûte de berger ukrainien.

John Thornhill est responsabl­e de l’innovation au Financial Times

Vu la structure actuelle des mécanismes d’incitation [sur les réseaux sociaux grand public], chaque fois que deux personnes entrent en contact, c’est financé par une tierce personne qui croit pouvoir manipuler les deux premières”

PISQU

23 Rathbone Place, Londres W1

Menu déjeuner x 2 24,00 £

Entrée, ceviche de bar, patate douce, maïs inca et supplément marinade lait de tigre au citron vert 2 £ x 24,00 £

Plat principal, risotto à l’avocat x 1

Plat principal, fruits de mer grillés x 1 Plat d’accompagne­ment de yucas (manioc frit) 3,50 £

Service 3,94 £ Total 35,44 £

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