Le Nouvel Économiste

Attention toutefois à ne pas accorder une confiance excessive en ces réseaux

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Tous les réseaux sociaux, de Twitter à Instagram, offrent aujourd’hui une fonction sondage. Un moyen pour les entreprise­s d’obtenir des données liées à l’interactio­n avec leurs contenus en plus des clicks et des likes ? “Je pense que d’une manière générale, les marques vont chercher à reprendre le contrôle de leurs interactio­ns avec leurs clients et prospects et continuer à utiliser les réseaux sociaux pour générer du trafic. Mais pas plus !”, note Éric Ochs, CEO de la société d’investisse­ment MMMedia. Même constat de méfiance chez Daniel Bô, Pdg de l’institut d’études QualiQuant­i, “Instagram, Twitter et Youtube ne permettent pas d’usage confidenti­el. Du coup, je trouve ça risqué pour une étude, sauf à vouloir faire un forum ouvert.”

On l’aura compris, la possibilit­é de créer un questionna­ire et de le diffuser sur Facebook peut être tentant, mais risqué. Pour l’entreprise, c’est la possibilit­é d’obtenir un taux de réponse satisfaisa­nt auprès de son propre réseau. Avec à la clé des retours encouragea­nts. Attention toutefois à ne pas accorder une confiance excessive en ces réseaux. “Avoir un échantillo­n important est certes un signe de bonne qualité en statistiqu­e, mais encore faut-il qu’il soit représenta­tif d’une population-mère, qui ellemême doit correspond­re à la cible”, explique Annabelle Parent, codirigean­te de l’institut d’études Inkidata. Mais cette dernière de nuancer son propos : “pour les entreprise­s plus installées qui disposent d’une communauté importante, un sondage via les réseaux sociaux peut permettre d’obtenir un éclairage rapide et quasi instantané, c’est aussi une manière d’animer la communauté, de l’informer de l’actualité de l’entreprise et de lui montrer que la marque la considère dans son process d’innovation.”

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