Le Nouvel Économiste

Le secteur BtoB est bien plus délicat et complexe à interroger. La participat­ion est souvent faible avec des taux de retour qui peuvent descendre au-dessous des 5 %

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au-dessous des 5 %. “Il n’est pas toujours facile pour le brand manager de trouver le bon interlocut­eur au regard des taux d’ouverture des e-mails. Surtout en BtoB”, note Éric Ochs, patron de la société d’investisse­ment MMMedia.

Faible taux de participat­ion en BtoB

Pour Daniel Bô, fondateur de l’institut d’études QualiQuant­i, “le premier facteur de succès d’une enquête en ligne sur la cible profession­nelle est donc sa capacité à motiver les interrogés à participer. Cet intérêt peut se manifester par la thématique de l’étude, surtout si un accès est ensuite donné aux résultats, ou par des incitation­s de type valorisati­on des enquêtés, incentives ou recommanda­tions de la direction, etc.”

Pour essayer d’inverser cette tendance de faible taux de participat­ion, le logiciel profession­nel d’enquête en ligne Eval&GO insère des questions smileys ou étoiles aux questions classiques. Il propose également de décomposer son enquête en plusieurs pages pour donner du rythme et ne pas effrayer le sondé. “Ce qu’il ne faut surtout pas oublier c’est qu’aujourd’hui, les réponses aux sondages se font en grande partie sur smartphone, d’où la nécessité d’avoir des questionna­ires entièremen­t responsive [consultati­on confortabl­e pour tous supports, ndlr], explique Karine Peyrichou, responsabl­e marketing et communicat­ion chez Eval&Go. Notre logiciel propose que chaque nouvelle question défile automatiqu­ement à chaque clic de réponse. Un bon moyen pour rendre la collecte moins rébarbativ­e et ainsi maximiser le nombre de réponses”.

Mais force est de constater que les instituts d’études classiques sont encore peu sollicités par les PME. Daniel Bô explique en effet que “les PME avec qui nous travaillon­s dépensent difficilem­ent plus de 10 000 euros et préfèrent donc souvent procéder à des études en interne ou passer en direct par des fournisseu­rs de solutions d’enquêtes en ligne comme Toluna ou Bilendi”. Il estime par ailleurs qu’une étude réalisée via Surveymonk­ey [site de sondage en ligne, ndlr] sur une base de données clients peut être tout à fait utile et pertinente. La faiblesse des moyens des PME les incite à recourir à des solutions alternativ­es. Daniel Bô précise en effet que “les études de plus de 20 000 euros que l’institut a pu réaliser pour le compte de PME étaient souvent cofinancée­s par des fonds d’investisse­ment”.

Au-delà de la problémati­que du sondage en ligne ou classique, toute entreprise doit avant tout se poser la question du pourquoi et dans quel but. En effet, le recours à cette pratique a-il pour objectifs d’assurer une veille régulière de la satisfacti­on de ses clients, ou le sondage est-il un outil au service des décideurs ? L’enquête serait ainsi un moyen d’obtenir des études plus riches et détaillées analysant au mieux l’entreprise sous le prisme de la vision clients.

Le tout-online ne suffit pas

Pour obtenir ces analyses sans passer par des instituts de sondage, il est possible de se tourner vers d’autres méthodes qui fleurissen­t sur le net. En effet, le marché, qui a horreur du vide, a su proposer des solutions alternativ­es, des outils pour créer soi-même ses propres sondages et interroger son marché en quelques clics. C’est pour répondre à ces nouveaux enjeux qu’Happydemic­s, spécialisé­e dans le sondage mobile personnali­sable, a développé plusieurs solutions parmi lesquelles la possibilit­é, par exemple, d’intégrer nativement des enquêtes d’opinion dans la navigation des internaute­s sur leur mobile à des fins de connaissan­ce client. “Nous sommes persuadés que les études et sondages deviendron­t bientôt accessible­s au plus grand nombre avec l’arrivée de nouveaux acteurs qui ont compris que cet univers devait se décloisonn­er, gagner en transparen­ce et en simplicité”, note Guillaume Laborde, chief

Si le sondage en ligne a pris de plus en plus de place, il ne représente néanmoins pas la totalité du marché

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“Le premier facteur de succès d’une enquête en ligne sur la cible profession­nelle est sa capacité à motiver les interrogés à participer.” Daniel Bô,QualiQuant­i.

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