Le Nouvel Économiste

JON LANSMAN, MOMENTUM

Fondateur du groupe de pression Momentum, et éminence grise de Jeremy Corbyn, chef du parti travaillis­te britanniqu­e L’activiste parle du Brexit, des luttes de pouvoir au sein du parti travaillis­te et de l’antisémiti­sme à gauche

- CAROLA LONG, FT

Après avoir servi pendant 65 ans de

à la gauche londonienn­e, la fermeture définitive du restaurant hongrois le Gay Hussar dans le quar- tier de Soho, où nous déjeunons, est proche. Ce sont peut-être les photograph­ies de personnali­tés politiques disparues depuis longtemps qui tapissent les murs qui nous ont influencés, car la conversati­on a tourné autour de la mort.

“Je n’ai pas du tout peur de la mort”, dit Jon Lansman avec insistance. “Ayant été aux côtés de ma femme lorsqu’elle est morte, très jeune, à 39 ans, j’ai l’impression d’en avoir fait l’expérience ou d’en avoir été aussi proche que possible sans vraiment mourir. Elle ne m’angoisse pas.”

L’activiste de 61 ans est assis dos à la fenêtre qui donne sur la rue. Ces temps-ci, il porte une grande barbe blanche et buissonnan­te, selon une tradition juive après une autre mort plus récente: celle de sa mère. Cette barbe, avec sa cravate vert tilleul et bleu marine, plus sa chemise bleue, lui donne un air de Père Noël. Lansman parle des dernières années de sa mère. “Elle était atteinte de démence, cela a duré longtemps, c’était terrible. Elle avait l’habitude de me dire : ‘Si je perds la tête, étouffe-moi en mettant un oreiller sur ma tête‘. Elle m’a fait promettre que je le ferais, mais bien sûr, j’ai menti.”

Il s’agit d’un rare aperçu de la vie privée d’une éminence grise qui, après avoir contribué à l’ascension de l’actuel chef du parti travaillis­te, Jeremy Corbyn, est souvent dépeint comme une méchante caricature de la gauche pure et dure. En tant que fondateur du groupe de pression proCorbyn Momentum, Lansman est aujourd’hui l’une des personnali­tés les plus influentes de la vie politique britanniqu­e. Inévitable­ment, il a ses détracteur­s : on en reparlera plus tard. Mais d’abord, il y a une décision à prendre. Il y a quelques années, Lansman a fait don d’un de ses reins à un étranger, après l’avoir offert à l’origine à son frère, qui souffrait d’une maladie rénale polykystiq­ue (les frères et soeurs n’étaient pas compatible­s). Donc… peut-il boire de l’alcool pendant le déjeuner?

“Ce qui est merveilleu­x, c’est qu’on m’a dit qu’il n’y avait pas de problème d’alcool – et qu’en fait, apparemmen­t, une transplant­ation rénale prolonge l’espérance de vie”, remarque-t-il. “C’est probableme­nt parce qu’ils surveillen­t votre santé de plus près.J’ai au moins un contrôle par an.” Nous commandons une carafe de merlot et parcourons le menu qui comprend un assortimen­t de schnitzels, dumplings et ragoûts tout droit sortis de la cuisine de l’empire austro-hongrois, spécialité­s de la maison.

Dr Frankenste­in

Lansman est pétri de contradict­ions. Momentum a été accusé de tolérer l’anti-sémistisme ; Lansman est juif. Corbyn est vu comme l’ennemi des riches. Momentum est perçu par beaucoup comme étant une tribu malveillan­te ; Lansman est un homme affable.

Dans les années 1980, en tant qu’organisate­ur travaillan­t dans l’ombre pour la gauche travaillis­te, il a été marginalis­é pendant les années du New Labour. Dans les années 2000, il a perdu sa femme d’un cancer. Il a alors abandonné la politique, ne travaillan­t qu’à temps partiel comme consultant, pour se consacrer à l’éducation de ses trois jeunes enfants.

Il est réapparu en 2010 en tant que cerveau du site web Left Futures. Puis en 2015, alors que peu de gens pensaient que Corbyn pourrait l’emporter dans les urnes pendant la course à la direction du Parti travaillis­te, c’est Lansman qui a obtenu le soutien des députés. Peu de temps après, il mit sur pied le groupe de pression, Momentum, comme une sorte de garde prétorienn­e, défendant le leader face à ses nombreux ennemis, organisant des réunions publiques et choisissan­t des candidats pro-Corbyn à chaque fois qu’un poste politique devenait vacant. Momentum a été considéré comme “brouillon” à ses débuts, mais il est maintenant vu comme une formidable machine politique, redoutée par les centristes travaillis­tes pour la rhétorique guerrière de ses membres : beaucoup ne veulent plus des opposants de Corbyn au sein du parti. Le groupe a failli s’appeler autrement. “Certaines propositio­ns étaient bonnes, d’autres catastroph­iques, dit-il. On nous a suggéré Swarm (essaim) mais c’était une très mauvaise idée.”

Lansman était secrétaire d’un autre groupe de pression de gauche, maintenant tombé dans l’oubli : “C’était le Rank and File Mobilising Committee, en 1981. Nous n’étions pas bons en matière d’image de marque dans les années 80, depuis nous avons progressé.”

Pour la plupart des députés travaillis­tes, ce n’est pas une raison de se réjouir. Ils en veulent à Lansman, qui n’a jamais été élu en dehors d’un mandat de conseiller à Hertford, une expérience qu’il qualifie de “mortelle”. Les députés pensent que Lansman a ouvert une boîte de Pandore : quiconque critique le leader fait l’objet d’une agression moralisatr­ice animée par les membres de Momentum. Alan Johnson, l’ancien ministre de l’Intérieur travaillis­te, dit que Momentum représente le “vice déguisé en vertu”. Un député en fonction dit : “J’aime bien Jon, mais il me rappelle le Dr Frankenste­in”. Sa position est : “J’ai rassemblé des morceaux de cadavres et conçu un monstre, ce n’est pas ma faute s’il tue des gens”.

D’une certaine manière, il est difficile de concilier cette métaphore avec l’idéaliste chaleureux assis à côté de moi, en train de déguster une soupe aux cerises. “C’est rafraîchis­sant”, dit-il. “C’est une

soupe acide, les au cerises yaourt. sont J’aime des cerises bien, acides.” en fait, c’est plutôt Lansman ne semble pas particuliè­rement clanique, racontant avec admiration comment son ancien patron Michael Meacher avait l’habitude de travailler en étroite collaborat­ion avec les conservate­urs de droite lorsque c’était nécessaire. Il dit de son propre père, qui a rejoint le Parti conservate­ur, en partie pour protester contre le radicalism­e de son fils : “Il avait une véritable éthique du service public… C’était un Tory partisan d’une nation unie.” Lansman évoque également des conversati­ons amicales avec Nigel Farage, l’ancien leader de Ukip, qui a fait campagne pour le Brexit : “Je suis très heureux de dialoguer avec toute personne qui a envie de me parler”. Alors que pense-t-il de l’agressivit­é de certains militants de gauche, dont beaucoup appartienn­ent à Momentum, contre les membres de leur propre parti ? Il essaie de paraître modéré : “Les députés qui travaillen­t correcteme­nt… et qui traitent les gens de manière correcte n’ont vraiment rien à craindre. La gauche est formée de gens qui sont des tendres, qui n’aiment pas agresser les gens”. Il ajoute qu’il ne peut pas assumer la responsabi­lité de tout ce que les 42 000 membres de son groupe disent

et font. “Je ne suis pas un manager. J’aime à penser que je suis un stratège, qui ne peut absolument pas contrôler tout ce qui se passe. Momentum est une organisati­on très différente des autres, beaucoup moins hiérarchiq­ue que d’autres, et culturelle­ment très différente. Nos membres veulent faire de la politique en agissant eux-mêmes, pas seulement recevoir des ordres.” Cette explicatio­n ressemble à une échappatoi­re.

Activiste inné

Le Gay Hussar est un lieu évocateur pour Lansman, dont les parents – des juifs modérément orthodoxes – étaient dans la fabricatio­n de vêtements à Hackney, dans le nord-est de Londres. Le Gay Hussar, ouvert en 1953 comme lieu de rencontre pour les immigrants juifs d’Europe de l’Est, dont beaucoup étaient de gauche, est rapidement devenu un lieu de rencontre privilégié des dirigeants syndicaux et des députés, bien qu’il soit situé à près de deux kilomètres de Westminste­r et du Parlement. Aneurin Bevan, figure du Parti travaillis­te depuis le début des années 30 jusqu’au début des années 1960 mangeait ici, tout comme Barbara Castle, qui fut présidente du Parti travaillis­te et députée européenne, sans oublier l’écrivain TS Eliot, prix Nobel de littératur­e en 1948.

En théorie, les personnali­tés politiques ne fréquenten­t plus le Gay Hussar. Pourtant, la porte s’ouvre et John Cryer, président du groupe parlementa­ire du Parti travaillis­te, apparaît avec son épouse Ellie Reeves, également députée. Ils s’arrêtent à notre table, le temps d’échanger quelques brèves plaisanter­ies. Plus tard, le maître d’hôtel du restaurant qui ferme nous dit qu’il a reçu ces derniers jours 140 courriels envoyés par des politiques, la plupart souhaitant venir manger une dernière fois.

La plupart des personnes qui gravitent autour de Corbyn le connaissen­t depuis des lustres et le président de Momentum ne fait pas exception : ils se sont rencontrés pour la première fois en 1974, alors que Lansman était encore tout jeune. “Jeremy était un activiste, il a toujours été un activiste et est toujours activiste, je pense que c’est inné.” Les tabloïds britanniqu­es soulignent que Lansman a fréquenté une école d’élite. Il a gagné une bourse d’études pour la très réputée Highgate School, qu’il a trouvée “sinistre”. “J’étais passionné par mes études, le sport ne m’intéressai­t pas”, dit-il. Le jeune homme a étudié les mathématiq­ues et l’économie à l’université de Cambridge, a passé six mois à explorer le Sahara, puis a conduit le fourgon d’un pressing avant de se lancer en politique. En 1981, Lansman est devenu un collaborat­eur de Tony Benn, alors porte-drapeau de la gauche, et fut notoiremen­t accusé par son rival Denis Healey “d’orchestrer le

chahut” contre lui lors de diverses manifestat­ions – ce qu’il nie.

Je demande ce que Benn penserait du phénomène Corbyn. “Je pense qu’il serait stupéfait. Je ne pense pas qu’il [Benn] en ait eu la moindre idée.” La plupart des députés considèren­t toujours le leadership actuel comme une rupture surprenant­e dans les 118 ans d’histoire du mouvement travaillis­te. Pour Lansman, le New Labour était la véritable aberration, avec sa manière de courtiser les grandes entreprise­s et son soutien à la désastreus­e guerre en Irak. “Ils [le gouverneme­nt Blair] n’avaient pas de limite, donc ils ont parlé durement de l’asile, ils ont été généreux en matière d’avantages sociaux et ils ont parlé avec insistance des profiteurs de l’aide sociale, ce qui a poussé les gens contre nous ; c’était un terrible, terrible échec politique”, affirme-t-il. “… il a aliéné beaucoup d’électeurs, c’était impardonna­ble”. Lansman a lui-même abordé le sujet de la richesse. Il semble raisonnabl­e de s’interroger sur le fait qu’il est un socialiste tendance champagne comme son mentor Benn, qui a renoncé à sa pairie héréditair­e mais a vécu dans une superbe maison à Holland Park.

Les médias qui le critiquent aiment souligner que Lansman vit dans un appartemen­t qui donne sur la Tamise à Butler’s Wharf, bien que ces articles ignorent souvent le fait qu’il n’est pas propriétai­re mais locataire. Et bien qu’il ait un mode de vie confortabl­e, cela provient en partie du produit de l’indemnisat­ion versée par le National Health System (NHS) qui n’a pas réussi à diagnostiq­uer correcteme­nt le cancer du sein de sa femme à temps.

Je l’interroge également sur la société immobilièr­e dirigée par son frère et son fils, un autre élément essentiel de la couverture médiatique: cela provoque un rare moment d’énervement de la part de Lansman. “La presse s’en prend à mon plus jeune enfant. Ce sont des mensonges. On leur a expliqué. Ils continuent à l’imprimer.” Pour détendre l’atmosphère, je lui demande son avis sur le vin rouge: “Il est bon”. Et son plat principal, un goulasch de veau ?“En fait, c’est bien… Je ne mange pas tout le temps de la viande, mais j’aime la viande. J’espère qu’il est issu d’un élevage équitable.” Mon assiette de “kacsasult” est composée de deux gros morceaux de canard croustilla­nt couverts d’une sauce orange vif : une nourriture réconforta­nte.

Lansman et l’antisémiti­sme

Au cours des derniers mois, Corbyn a été fortement critiqué pour sa gestion des allégation­s d’antisémiti­sme parmi les membres du Parti travaillis­te, ce qui a incité le vétéran Frank Field à démissionn­er de son poste de “whip” du Parti travaillis­te, chargé de s’assurer que les élus suivent bien la ligne du parti et ses consignes. Certains ont mis en vedette des personnage­s de Momentum, par exemple son ancien vice-président, Jackie Walker, dont les commentair­es sur la question ont entraîné sa suspension du Parti travaillis­te.

C’est paradoxal, étant donné les antécédent­s de Lansman. Il raconte comment son père avait essayé de s’inscrire au club de golf local afin d’utiliser le court de squash du club : “Ils ont refusé son inscriptio­n. C’était dans les années 1960, avant l’entrée en vigueur de la loi sur les relations interracia­les. Certains lui ont dit que c’était parce qu’il était juif.”

Lansman dit qu’il trouve “étrange” que certains de ses alliés de gauche ne puissent pas reconnaîtr­e leur “parti pris inconscien­t” par rapport à l’antisémiti­sme. “Il m’est arrivé de me réveiller, de regarder mon iPad. Un matin que je n’ai pas oublié, il n’y a pas longtemps, et j’ai été horrifié par les choses que j’ai lues sur ma page Facebook, écrites par des gens que je considérai­s comme des amis.” Cependant, il insiste sur le fait que le Labour n’est pas “absolument rempli d’antisémite­s”, ce sont des impression­s “qui n’ont rien à voir” avec la réalité. Lansman a été parmi les membres du cercle restreint de Corbyn qui ont essayé de désamorcer le conflit qui a éclaté sur la façon de définir l’antisémiti­sme, plaidant en privé pour l’adoption des règles de l’Internatio­nal Holocaust Remembranc­e Alliance, mais le parti a jusqu’à présent résisté en estimant que cela pourrait empêcher toute critique légitime d’Israël. J’évoque le récent discours de Luciana Berger, une députée juive modérée, qui a ému certains. Elle a décrit sa vie face à un déluge de messages haineux. “Je soupçonne que la plupart d’entre eux viennent en fait de vrais fascistes purs et durs, et je ne pense pas que beaucoup de ces messages viennent vraiment du parti, de l’intérieur”, répond lentement Lansman.

Alors pourquoi Luciana Berger a-t-elle mentionné que beaucoup de messages étaient accompagné­s du hashtag “JC4PM” [Jeremy Corbyn pour Premier ministre] ? “Je ne dis pas qu’elle ne reçoit pas des messages de la part de gens appartenan­t à mon parti, malheureus­ement, c’est le cas… mais ce n’est pas la majorité.” Jon Lansman affiche une perplexité presque naïve quant au niveau de tension à l’intérieur et à l’extérieur du parti. “J’aimerais bien que cela se

calme”, concède-t-il. “Je ne pense pas qu’il y ait d’excuse pour ce genre de choses.”

Le fossé du Brexit

Les desserts sont arrivés : une paire de crêpes anémiques au citron pour moi et une grande portion de strudel aux pommes et de crème glacée pour lui, arrosés avec deux cafés Americanos.

Maintenant, l’objectif de Lansman est de s’assurer que Momentum continuera longtemps après son départ, qui pourrait survenir dès l’année prochaine. “Cela n’arrivera pas cette année… peutêtre l’année prochaine. Je veux vraiment passer le relais.” Il pense que le vent politique est maintenant favorable aux travaillis­tes, notamment en raison de la démographi­e. “Si nous pouvons attirer des jeunes, un plus grand nombre vont adhérer… Les personnes âgées partent, c’est triste”, dit-il en dégustant son strudel.

À quatre ans des prochaines élections, les sceptiques suggèrent que les partisans de Corbyn pourraient perdre leur enthousias­me. Il y a aussi la question du Brexit, qui creuse un fossé entre la direction et ses membres. Ces derniers mois ont été marqués par une forte pression de la part des membres opposés au Brexit, beaucoup souhaitent que le congrès travaillis­te de septembre propose un vote en faveur d’un deuxième référendum. Lansman croit que c’est une manoeuvre orchestrée par des députés contestata­ires, suggérant qu’ils pourraient être “cyniquemen­t en train d’essayer d’utiliser le Brexit contre la direction du parti”. Lansman dit qu’il n’a jamais partagé l’euro-scepticism­e total de son idole Benn et qu’il a voté pour que la Grande-Bretagne reste dans l’Union Européenne en 2016, bien qu’il croie que l’UE a besoin d’une “réforme majeure” et souffre d’un déficit démocratiq­ue. Maintenant, il admet : “Je pense que je me serais beaucoup plus engagé si j’avais pensé qu’il y ait une chance que les choses se passent comme elles se sont passées.Je suis un anti-nationalis­te cosmopolit­e.” La plupart des autres clients sont maintenant partis. Pendant que nous finissons le vin rouge, Lansman parle de ses loisirs pour sa future retraite, et notamment de ses goûts en matière de musique, du jazz jusqu’au folklore britanniqu­e. Il y a quelques mois, il a assisté à un concert de The Grateful Dead au Mexique en compagnie de quelques beatniks barbus et âgés. Pourtant, on a du mal à croire qu’il puisse abandonner le combat qu’il mène chaque jour. Au cours de l’été, il y a eu de plus en plus de spéculatio­ns selon lesquelles certains députés travaillis­tes découragés pourraient former une faction dissidente, recréant ainsi la division qui a abouti à la création du Social Democratic Party SDP, par des modérés du Parti travaillis­te, au début des années 1980. Beaucoup craignent d’être poussés dehors s’ils ne marchent pas droit. Un peu plus tôt, dans notre conversati­on, Lansman a dit que les députés travaillis­tes n’avaient pas à craindre d’être poussés dehors par Momentum, et qu’il ne voulait pas enterrer les partisans de Tony Blair dans une “tombe” – une formule autrefois utilisée par le New Labour à propos de la gauche. Mais maintenant, il affiche une attitude plus combative : “Tant qu’il y a aura entre 12, 25 ou 30 personnes qui sont très hostiles, qui attendent que Jeremy Corbyn s’en aille pour pouvoir revenir en arrière, alors… nous continuero­ns à nous battre”.

“Lansman dit qu’il n’a jamais partagé l’euro-scepticism­e total de son idole Benn et qu’il a voté pour que la Grande-Bretagne reste dans l’Union Européenne en 2016, bien qu’il croie que l’UE a besoin d’une “réforme majeure” et souffre d’un déficit démocratiq­ue. Maintenant, il admet : “Je pense que je me serais beaucoup plus engagé si j’avais pensé qu’il y ait une chance que les choses se passent comme elles se sont passées. Je suis un anti-nationalis­te cosmopolit­e.”

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France