“Les entrepreneurs étrangers voient désormais Paris comme la nouvelle Silicon Valley européenne”
Des ventes rapides et sans négociation même sur des biens supérieurs à 2 millions d’euros : le marché de l’immobilier de luxe à Paris se porte à merveille. Selon une étude menée par Daniel Féau, le volume des ventes a augmenté de 32,5 % sur les cinq premiers mois de l’année par rapport à l’année dernière, du jamais vu. “Pour un appartement familial de cinq pièces, avec 3 chambres, les plus recherchés, le délai moyen de réalisation de la vente est passé de 62 à 23 jours pour ce début d’année”, précise Marie-Hélène Lundgreen, directrice de l’agence Belles demeures de France du réseau Daniel Féau. À l’origine de cette embellie, l’ “effet Macron” a conduit à un retour massif des Français non résidents, mais aussi des investisseurs étrangers, principaux acquéreurs des bien supérieurs à 4 millions d’euros. “Dès 2016, nous avons observé un regain de confiance, en anticipation. Les entrepreneurs étrangers voient désormais Paris comme la nouvelle Silicon Valley européenne”, affirme Marie-Hélène Lundgreen. Le Brexit, ainsi que des taux d’intérêt historiquement bas, jouent aussi un rôle important.
Résultat : des stocks qui se réduisent à des niveaux historiquement bas. “Nous ne constatons pas d’envolée des prix”, affirme l’agence, qui souligne un retour à la normal, après une période difficile entre 2012 et 2015, où les stocks avaient bondi de 40 %. A contrario, l’agence Patrice Besse déclare que les prix atteignent des “niveaux démentiels, bien supérieurs aux estimations et déconnectés de la réalité”. Dans le VIe arrondissement de Paris, le mètre carré atteint parfois 22 000 euros, sur des biens qui n’ont rien d’atypiques, ajoute l’expert. Mais dans la capitale, ce sont les vendeurs qui ont le dernier mot.