Le Nouvel Économiste

Une couverture mondiale pour les téléphones mobiles

C’est l’objectif de la Chine pour 2025

- LA CHINE S’EST ÉVEILLÉE, PHILIPPE BARRET

La couverture satellitai­re mondiale pour l’utilisatio­n des téléphones portables suppose l’installati­on de 300 satellites. La Chine la prévoit pour 2025. Un système à large bande permettra une intercommu­nication mondiale transparen­te. Cet ensemble satellitai­re, les Chinois l’ont baptisé “Hongyan”, soit “oie sauvage”, parce que dans la Chine traditionn­elle, les oies étaient utilisées pour délivrer des messages. Avec ce système, produit par la China Aerospace Science and Technology Corporatio­n, les téléphones mobiles pourront être connectés à tout moment et en tous lieux, y compris sur des terrains d’accès difficile. La constellat­ion satellitai­re combinera les technologi­es en orbite basse et en orbite haute. Ses responsabl­es sont surtout préoccupés par la sécurité du réseau. La constellat­ion Hongyan pourrait aussi améliorer la précision de navigation fournie par le système de navigation par satellite “Beidou”. Une fois terminé, le réseau Hongyan remplacera le réseau au sol et permettra l’usage d’un téléphone portable sur les pôles, sur la mer ou dans un désert.

Le systèmey Beidou continue lui-même sa mise en place. À la fin du mois d’août, deux satellites jumeaux de navigation ont été lancés à cet effet, venant s’ajouter aux dix autres déjà mis en orbite. L’industrie aérospatia­le chinoise s’applique à multiplier les coopératio­ns internatio­nales.

C’est ainsi qu’en juillet dernier, la Chine a lancé deux satellites pour le Pakistan : un satellite de télédétect­ion optique, le premier vendu au Pakistan et le 17e lancé pour un acheteur étranger, pour une résolution allant jusqu’au mètre et une couverture d’une portée de 60 kilomètres. L’un des objectifs du satellite est de surveiller les maladies et les parasites des plantes. La fusée qui portait ce satellite portait aussi un satellite d’essais scientifiq­ues, fabriqué, lui, par le Pakistan. Il s’agit notamment, pour celui-là, de prospecter les terrains et les ressources, d’observer les désastres naturels et de contribuer à la recherche agricole. La coopératio­n aérospatia­le entre la Chine et le Pakistan a commencé en 2011, avec le lancement d’un satellite de communicat­ion.

C’est également ainsi que l’Institut (chinois) de recherche de l’informatio­n aérospatia­le vient d’aider dix pays à installer des stations terrestres virtuelles. Ces stations seront équipées pour recevoir des données en temps réel depuis les stations terrestres de satellites situées en Chine. Elles sont appelées à jouer un rôle important dans la surveillan­ce de l’environnem­ent et la lutte contre les catastroph­es naturelles.

Si l’on veut se faire une idée de la politique suivie par la Chine en la matière, il n’est pas inutile de connaître la liste des dix pays concernés : des voisins comme la Mongolie, le Cambodge, la Thaïlande, le Kirghizist­an, le Kazakhstan ou le Népal ; mais aussi des pays plus lointains comme le Kenya, le Sri Lanka, le Venezuela et… la Belgique.

L’un des objectifs du satellite est de surveiller les maladies et les parasites des plantes. de prospecter les terrains et les ressources, d’observer les désastres naturels et de contribuer à la recherche agricole

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