Les investissements en crowdfunding immobilier sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %
Pour ceux qui cherchent d’autres investissements sans effet sur l’IFI, le crowdfunding immobilier est une piste. Plusieurs plateformes de financement participatif lèvent ainsi des fonds auprès d’investisseurs particuliers pour réunir une partie de l’apport en fonds propres et quasi-fonds propres dont les promoteurs ont besoin pour obtenir les prêts bancaires en vue de réaliser des opérations de promotion immobilière. Le marché, en pleine croissance, compte actuellement une vingtaine d’acteurs dont les principaux sont Wiseed, Anaxago, Homunity et Fundimmo, les deux premiers étant des plateformes généralistes tandis que les deux derniers sont spécialisés dans le financement participatif immobilier. “Le ticket d’entrée est assez faible, 1 000 euros chez nous, et l’investissement se fait sur une durée très courte, entre 12 et 24 mois. Le rendement annuel est très attractif, généralement entre 7 % et 10 %, explique Quentin Romet, président d’Homunity. De plus, c’est un investissement qui n’entre pas dans l’IFI car même si le sous-jacent est immobilier, les particuliers souscrivent à des obligations.” Ces dernières sont donc soumises au prélèvement forfaitaire unique ou flat tax de 30 %. Le crowdfunding immobilier n’est pas sans risque et le capital investi peut être partiellement ou totalement perdu si le promoteur immobilier fait faillite. “Notre rôle est d’auditer les projets sur lesquels nous intervenons. Nous travaillons avec des promoteurs qui ont au moins cinq ans d’existence et sur les projets qui répondent à trois conditions : permis de construire purgé de tout recours, 50 % de pré-commercialisation et crédit bancaire validé”, détaille Quentin Romet. Homunity, qui propose en moyenne quatre nouveaux projets par mois, conseille par ailleurs aux investisseurs de diversifier au maximum leurs placements, par exemple en répartissant leur investissement sur différents projets et sur différents promoteurs.