Une petite révolution dans un monde qui repose avant tout sur le relationnel
Doucement mais sûrement, les roboadvisors, qui permettent une gestion automatisée de portefeuille d’actifs, arrivent dans les banques privées. Une petite révolution dans un monde qui repose avant tout sur le relationnel. BNP Paribas Banque Privée lancera dès novembre “MyMand@ te”, un robo-advisor proposant une offre de gestion déléguée avec un parcours client complètement digitalisé et personnalisé. Le client pourra renseigner à distance ses préférences d’investissement (zones géographiques, secteurs,…) ou son profil de risque. Son banquier recevra systématiquement une alerte. “Le client souhaite consommer la banque autrement, à distance. BNP Paribas Banque Privée a souhaité s’adapter à ces changements. Ce service concerne les clients autonomes et pressés”, souligne Béatrice Belorgey, directrice. Celle-ci estime que le roboadvisor n’est pas antagoniste de la banque privée : “la manière dont a été conçu MyMand@te respecte les fondamentaux de la banque privée et notamment le maintien de la relation de longue durée, dont le banquier privé est le pilier. La digitalisation fait gagner du temps au client et donne accès à un mode de relation plus souple et plus rapide”.
BNP Paribas Banque Privée n’est pas le seul établissement à proposer ces nouveaux outils. Société Générale Private Banking a lancé Synoé. Une arrivée qui ne provoque pas l’unanimité. “Selon moi, les robo-advisors qualifient mal une notion de ‘gestion privée’. Ils relèvent davantage de segments où le patrimoine est inférieur à nos critères et dans une logique d’industrialisation”, estime Yann Lhuissier, directeur marchés et clients, banque privée et développement immobilier de LCL. Et ce dernier de concéder : “on peut avoir des outils internes d’aide à la décision mais la dimension relationnelle, comprendre les attentes spécifiques, la sensibilité des familles, d’un chef d’entreprise demeure la prérogative d’un banquier privé”.