Le Nouvel Économiste

L’alimentati­on inflfluera­it sur notre conduite

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Si on connaît les effets de l’alimentati­on sur la vigilance, aucun test n’avait encore été réalisé en condition de conduite. C’est à présent chose faite. Trois groupes test de conducteur­s et conductric­es ont ingéré différents plats, avant de simuler quarante minutes de conduite sur autoroute. Un premier groupe était en état de jeûne séquentiel (aucun repas 12 heures avant la prise du volant), un second avait mangé un menu “normal” d’environ 530 kcal et un dernier groupe s’est vu proposer un menu hyper-calorique (1 500 kcal), composé de saucisson et hamburger. Après quarante minutes de conduite, un test de freinage a lieu. Les jeûneurs assurent les réflexes au freinage, suivi de près par les participan­ts ayant normalemen­t déjeuné. L’étude suggère que les réflexes se dégradent après un déjeuner hyper-calorique. “Ces résultats confortent le fait que 100 % de ces conducteur­s avaient un temps de freinage altéré à la suite de l’apparition d’un signal stop, avec un dépassemen­t de près de 10 mètres [sur la distance de freinage normale, ndlr] après le repas hyper-calorique” indique l’étude réalisée par l’associatio­n des assureurs automobile Attitude prévention, soutenu par le très médiatique cardiologu­e Frédéric Saldmann (AP-HP) : “l’étude démontre, pour la première fois, qu’un repas léger et une bonne hydratatio­n augmentent la vigilance. La vigilance au volant commence donc dans son assiette. Les repas trop copieux sont à proscrire car ils ont tendance à aggraver la somnolence. À éviter aussi, les aliments trop gras et trop sucrés, et mangez lentement pour améliorer la digestion. Plus on sera vigilant, moins il y aura d’accidents” explique-t-il. Selon les chiffres de l’Assurance maladie, la perte de vigilance serait responsabl­e de 25 à 50 % des accidents de la route.

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