C’est le verre “tulipe” qui proposera la meilleure expérience de dégustation
Comment déguster pur un rhum blanc ou vieux pour en percevoir toutes les subtilités aromatiques ? Commençons par le verre, outil indispensable s’il en est. Dans un “verre à whisky”, un récipient trapu et large, les arômes risquent de s’échapper trop vite et cela renforcera l’impression d’alcool. Les verres à shots sont trop petits, ceux à tequila trop étroits, les verres à pastis trop longs. C’est donc le verre “tulipe” qui proposera la meilleure expérience de dégustation : doté d’un pied, évasé au fond, resserré ensuite et de nouveau large en haut. Il est bien sûr préférable qu’il soit transparent car une grande partie du plaisir de la dégustation passe par la vue, lorsqu’on observe la robe du nectar (notamment les différentes nuances de doré des rhums paille ou vieux).
Parlons justement de cette étape d’observation. Faites tourner un peu le rhum dans son verre et observez les larmes. Plus elles mettent de temps à rejoindre le reste du liquide, et plus le degré d’alcool sera élevé. Important à savoir lorsqu’on plonge ensuite son nez dans le verre pour en humer les arômes. Ici, chacun sa technique car certains préfèrent se tenir à quelques centimètres du calice. Appliquez un mouvement de va-et-vient vers le verre afin de humer en plusieurs fois les différents arômes. Ensuite, portez le verre à vos lèvres et déposez une goutte sur votre langue. Cela suffit. Faites tourner le liquide dans votre bouche afin de faire travailler vos papilles.
Si vous avez plusieurs rhums à goûter, recrachez dans un récipient prévu à cet effet (tous les professionnels le font !). Sinon vous pouvez continuer à absorber le contenu du verre par petites gorgées. Contrairement au whisky, l’adjonction d’eau n’ajoute en général rien en termes de saveurs, mais certains aiment consommer leur rhum pur avec un peu de glace. Bonne dégustation !