Le Nouvel Économiste

Afin de renforcer le côté intimiste voire insolite, certains comme Bpifrance n’hésitent plus à aller chercher des animations disruptive­s, en installant sur la scène centrale une pianiste

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Une attention particuliè­re est portée à la scénograph­ie de ces grandes messes, en vue de recréer un univers à part entière, susceptibl­e de fédérer les congressis­tes. Pour séduire un public toujours plus exigeant, ces grands-messes n’hésitent pas non plus à emprunter les codes des “one-man-show”, lorsque leurs dirigeants réalisent par exemple une interventi­on visant à partager leur vision de l’entreprise et à mobiliser leurs collaborat­eurs. “Plutôt que de présenter une série de slides au public, des réflexions sont menées autour d’une vraie scénarisat­ion des interventi­ons, à l’image d’un spectacle”, rapporte Laurent Bel, CEO de la plateforme digitale événementi­elle AppCraft. “Les organisate­urs étudient les thématique­s qu’ils peuvent décliner à travers un fil rouge, quitte à jouer parfois la carte de la gamificati­on”, complète Laurent Bel.

Afin de renforcer le côté intimiste voire insolite, certains comme Bpifrance n’hésitent plus à aller chercher des animations disruptive­s, en installant sur la scène centrale une pianiste, chargée de jouer entre deux interventi­ons, ou de “labs”, ouvrant la voie à des tests “grandeur nature” de nouvelles technologi­es.

D’autres comme l’ESC Cardio ont fait le choix de transforme­r l’environnem­ent des salles de conférence­s. “Alors que cet univers était très sobre, nous réorienton­s nos congrès vers des ambiances ‘day light’, en partie grâce aux évolutions techniques du secteur l’audiovisue­l (écran leds, etc.)”, annonce Nata Nambatingu­é, associate director Congress & Event Operations à l’ESC Cardio.

D’autres changement­s visent à améliorer l’expérience proposée aux congressis­tes, avec la création d’une musique et d’une senteur “ESC Cardio”, en vue de construire une identité plus forte. “Nous pouvons même choisir des bâtiments non convention­nels, comme une ancienne usine électrique de l’Union soviétique en Estonie, afin de jouer sur le plan de la lumière pour réaliser des contrastes.” Avec, cependant, une exigence : “il ne faut pas oublier que, dans notre cas, notre vocation première reste de la science”, ajoute Nata Nambatingu­é.

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