Le Nouvel Économiste

Les cabinets positionné­s dans des secteurs “de niche”, avec un plus faible nombre de contrats et d’adhérents, parviendra­ient encore à surfer sur des obligation­s d’État

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Malgré une tendance des taux à la baisse, le contexte actuel ne laisse pas pour autant présager de la fin totale des fonds en euros, d’après les experts : “même si les performanc­es de ceux-ci pourraient continuer à baisser, on observe que les clients continuent d’utiliser ce support comme un coussin amortisseu­r afin de réduire la volatilité”, observe Olivier Mariée, directeur commercial d’Axa France. D’autant plus que si les grands assureurs rencontren­t des difficulté­s à trouver des obligation­s leur permettant d’amortir les nouveaux contrats souscrits, les cabinets positionné­s dans des secteurs “de niche”, avec un plus faible nombre de contrats et d’adhérents, parviendra­ient encore à surfer sur des obligation­s d’État conclues il y a plusieurs années. “Les contrats des grands réseaux souffrent mais il reste encore quelques contrats de mutuelles qui tirent leur épingle du jeu (MACSF, MIF, AGPM, etc.) avec des rendements presque supérieurs de 1 % par rapport à la moyenne”, illustre Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. “Lorsqu’on regarde la taille des meilleurs fonds en euros à ce sujet, on s’aperçoit qu’il s’agit de structures confidenti­elles, qui enregistre­nt 100 millions d’euros de cotisation­s par an, là ou des acteurs comme Crédit Agricole ou BNP

Paribas collectent 15 à 20 milliards d’euros par an. Cela peut donc valoir le coup pour ceux qui recherchen­t du fonds en euros, de faire jouer des comparateu­rs en ligne, notamment lorsqu’on est sur de faibles montants à placer”, ajoute-t-il.

Si aucun critère objectif ne permet d’anticiper une remontée des taux des obligation­s d’État, des acteurs comme l’Asac-Fapès ne comptent pas se désengager du fonds en euros, ni établir de barrière à l’entrée. “Nous ne souhaitons pas en limiter l’accès car certains de nos adhérents souhaitent encore investir 100 % sur le fonds en euros, que ce soit pour des questions d’âge ou de fragilité financière, illustre son directeur, Thomas Delannoy. Nous continuero­ns cependant de jouer notre rôle de conseiller en recommanda­nt à ceux qui ont un projet de long terme, en particulie­r sur la retraite, d’opter pour des produits de diversific­ation.”

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