Le Nouvel Économiste

‘LE POUVOIR CORROMPT, C’EST CERTAIN’

tombeur d’Harvey Weinstein

- HORATIA HARROD, FT

Le journalist­e d’investigat­ion nous parle de #MeToo et des risques encourus lorsqu’on s’attaque aux puissants.

Je suis attablée pour déjeuner avec Ronan Farrow depuis une demiheure, et nous n’avons toujours pas vu la couleur du menu. Première arrivée à l’Union Club, j’ai atterri sur une table parfaiteme­nt discrète du bar à la moquette écossaise, dans ce club privé cosy situé dans une maison bourgeoise au coeur du quartier de Soho à Londres. Mais, bien cachés derrière un imposant pilier, nous nous retrouvons à l’abri des regards du personnel.“On a notre propre salle, en quelque sorte”, plaisante Ronan Farrow, tandis que nous essayons d’attirer l’attention d’un serveur de passage : “Nous sommes peut-être trop protégés”.

Au milieu de la clientèle négligée et légèrement bohème de l’Union Club, le jeune homme de 31 ans a une allure frappante : parfaiteme­nt coiffé, élégamment habillé et toujours maquillé après les émissions de télévision du matin. Il a l’aura d’une star hollywoodi­enne (c’est en fait le fils de l’acteur Mia Farrow et du réalisateu­r Woody Allen) et ressemble moins à un journalist­e d’investigat­ion lauréat du prix Pulitzer qu’à un acteur de téléfilm. Pourtant, ces dernières années, Ronan Farrow s’est taillé une solide réputation : il passe pour l’un des journalist­es américains les plus acharnés, poursuivan­t sans relâche les puissants qui auraient abusé de leur pouvoir.

La première tête à tomber fut celle d’Harvey Weinstein, dans une affaire dont les répercussi­ons se font encore sentir aujourd’hui. Publié en octobre 2017, cinq jours après le scoop de Jodi Kantor et Megan Twohey pour le ‘ New York Times’, l’article de Ronan Farrow paru dans le ‘ New Yorker’ exposait de multiples accusation­s de viol et d’agression sexuelle contre le producteur, propulsant ainsi le mouvement # MeToo. L’année suivante, les enquêtes de Ronan Farrow pour le magazine ‘New Yorker’ ont contribué à faire tomber Les Moonves, alors président et CEO de CBS, et Eric Schneiderm­an, ancien procureur général de l’État de New York.

Pendant que nous parlons, mon invité sirote un thé vert au miel. L’affaire Weinstein a longtemps fait figure de Némesis journalist­ique. Pendant des années, les efforts pour dévoiler les faits avaient échoué : les accusatric­es d’Harvey Weinstein, souvent pieds et poings liés par de féroces accords de confidenti­alité, avaient peur de s’exprimer sur le dossier.

Tout en encouragea­nt assidûment ces femmes à raconter leur histoire, Ronan Farrow s’est laissé gagner par leur anxiété. Alors qu’il approfondi­ssait ses investigat­ions, il a commencé à soupçonner qu’on le suivait. Il découvrira­it plus tard que Black Cube, une agence israélienn­e de renseignem­ent privée, avait été chargée de garder un oeil sur lui. Sommé par un agent d’Hollywood d’acheter une arme pour se protéger, il finira par se rendre dans un club de tir du New Jersey. À un moment donné, l’angoisse l’a même poussé à cacher des enregistre­ments et des transcript­ions de ses interviews clés dans un coffre-fort de Bank of America. Sur le paquet, il a laissé une note : “S’il m’arrivait quelque chose, assurez- vous que cette informatio­n soit divulguée”.

Avait-il vraiment peur pour sa vie ? “J’avais assez de recul pour me rendre compte que je n’étais pas au Pakistan, ni en Russie, ni dans un pays où les journalist­es meurent tout le temps”, explique Ronan Farrow : “De ce point de vue, j’étais privilégié. Mais oui, c’est effrayant et intimidant. Vous comprenez très vite pourquoi tant de gens sont incapables de continuer dans la même situation.”

Comment le pouvoir corrompt

Pendant que nous parlons, un afflux régulier de membres entre dans le bar, fuyant la rue pluvieuse pour se réfugier près de l’âtre flamboyant. Cette atmosphère agréableme­nt assoupissa­nte confère encore plus de mordant aux histoires de Ronan Farrow. Quand il a commencé à enquêter sur Harvey Weinstein, il travaillai­t pour NBC. Mais dans son livre ‘ Les faire taire - Mensonges, Espions et Conspirati­ons : Comment Les Prédateurs Sont protégés’ (‘Catch and Kill’, dans sa version anglaise), une reconstitu­tion de son reportage sur l’affaire Weinstein sous forme de thriller, il accuse ses patrons d’avoir étouffé l’affaire. Selon lui, ils craignaien­t de voir exposé ce qu’il dépeint comme un problème de harcèlemen­t sexuel interne à l’entreprise et des accords passés en secret.

NBC a nié ces accusation­s et déclaré que l’entreprise avait été “en première ligne pour dénoncer les abus sexuels”, et qu’il serait “illogique et absurde” d’insinuer que cette affaire aurait reçu un traitement particulie­r. Dans une note de service adressée au personnel, le groupe assurait n’avoir “aucun secret et rien à cacher”.

Cela n’a pas empêché les accusation­s de Ronan Farrow de susciter des inquiétude­s au sein de NBC. Dans un monologue enflammé à l’antenne, Rachel Maddow, l’une des commentatr­ices vedettes de la chaîne, a qualifié les répercussi­ons de son récit de “très difficiles à supporter” et demandé à NBC d’ouvrir une enquête indépendan­te pour y apporter une réponse. Quand je lui demande s’il estime que les dirigeants de NBC devraient être sommés de rendre des comptes, sa réponse est dépassionn­ée : “Ce n’est pas à moi de le dire. Tout ce que je peux dire, c’est que les faits sont là et qu’ils sont incontesta­bles. Et je suis très impression­né par la façon dont les défenseurs des droits des femmes comme mes collègues journalist­es se sont rassemblés autour de cette affaire et ont exigé des réponses.” ( Avocat de formation, Ronan Farrow a travaillé pendant des années comme diplomate. Dans ce genre de moments, cela se ressent.)

Les choses ont pris une tournure plus personnell­e avec Hillary Clinton. En 2011, alors qu’elle était secrétaire d’État, Hillary Clinton avait nommé Ronan Farrow conseiller spécial pour les questions relatives à la jeunesse mondiale. Ils ont travaillé en tandem“pendant des années”, raconte-t-il. Mais quand son intérêt pour l’affaire Weinstein s’est ébruité, il a senti qu’elle prenait ses distances. Le producteur était l’un de ses donateurs.

Cette prise de conscience a-t-elle été douloureus­e ? “Il est remarquabl­e de voir à quelle vitesse les gens vous tournent le dos si vous menacez les centres de pouvoir ou les sources de financemen­t qui les entourent, même ceux qui ont entretenu une longue relation avec vous”, note calmement Ronan Farrow : “En fin de compte, beaucoup de gens fonctionne­nt de cette façon. Ils se sentent redevables à l’égard de puissants groupes d’intérêts, et si vous vous opposez à ces intérêts, vous devenez très vite radioactif.” Invités à commenter, les porte- parole d’Hillary Clinton n’ont pas répondu à nos sollicitat­ions.

Consciente que nous demeurons dans notre zone d’exclusion, je ne cesse de jeter des regards pleins d’espoir à chaque serveur qui passe. Je décide de rallier Ronan Farrow à ma cause. “On essaie de faire de l’oeil à quelqu’un ?”, demande-t-il en souriant, et en quelques instants, on nous apporte deux menus. Dans son livre, Ronan Farrow confesse avec ironie son désir d’être aimé par tous ceux qu’il rencontre. Cet espoir a dû en prendre un sacré coup. “Oui, ça ne colle pas du tout. [ En tant que journalist­es] notre travail consiste à ne pas être apprécié. Il faut être très opiniâtre et très ennuyeux. Je suis droit dans mes bottes quand il s’agit de la vérité et j’espère être inébranlab­le dans l’exercice de mon métier. Mais en ce qui concerne ma personnali­té, ce n’est pas comme si j’aimais être détesté.”

Pour Ronan Farrow, cependant, ces affaires concernent moins les individus que les structures du pouvoir. “Le cliché est vrai : le pouvoir corrompt, c’est certain”, dit-il. “Ces dernières

années, le journalism­e d’investigat­ion a avant tout révélé à quel point les systèmes soutenant les structures de pouvoir sont enracinés profond et corrompus, et à quel point il est difficile de les percer à jour. Mais ces affaires montrent aussi qu’il est possible de le faire, parce que les sources font preuve du courage qu’on a vu et les lanceurs d’alerte continuent à se manifester”.

Ronan Farrow et #MeToo

Le serveur revient, et après un rapide tour d’horizon des bons petits plats réconforta­nts au menu, je commande les raviolis à la citrouille et à la ricotta, tandis que Ronan Farrow choisit un bol de soupe de céleri à la crème. Pendant son enquête sur Harvey Weinstein, il vivait surtout de restaurati­on rapide. “Tel que vous me voyez, je suis dans une sérieuse phase de diète” dit-il : “donc malheureus­ement, vous ne me verrez pas engloutir une boîte entière de poulet frit KFC.”

Ronan Farrow affirme clairement son statut de journalist­e, et non de militant. Mais, en raison de la nature de son travail, il demeure associé de façon indélébile au mouvement #MeToo : “Quand je travaillai­s sur l’enquête, on m’a souvent reproché d’être trop impliqué personnell­ement, on m’a souvent traité d’hystérique, ou d’émotif – des termes généraleme­nt réservés aux femmes dans notre société, et qui visaient d’abord mes sources”, dit-il.

“C’est presque comme si je me trouvais aux abords des problémati­ques de misogynie et que j’en ressentais les effets résiduels. Je ne peux pas prétendre comprendre ce que c’est que d’être une femme dans l’une ou l’autre de nos cultures et subir tout cela de plein fouet, mais cette expérience m’a probableme­nt apporté un certain éclairage en tant que témoin extérieur.” Mais Ronan Farrow avait aussi été facilement accepté dans les cercles de NBC qu’il qualifie de “old boys’ club” [réseaux informels privés exclusivem­ent masculins, socialemen­t homogènes et réputés pour leur misogynie, ndlt]. Dans ‘Les faire taire’, il affirme avoir assisté à une réunion où le président de la chaîne MSNBC, Phil Griffin, l’homme qui l’a embauché à l’origine, a brandi un imprimé représenta­nt l’entrejambe d’une journalist­e en gros plan. (Un porte-parole de MSNBC a refusé de commenter.)

“Quand je n’acquiesce pas à cet état d’esprit ils deviennent très froids et tout à coup, je suis exclu”, explique-t-il : “Je pense qu’il y a une certaine perplexité, du type ‘Où est-ce qu’on classe ce mec ? Peut-être qu’il n’est pas l’un des nôtres’. Pour moi, c’est une distinctio­n honorifiqu­e.”

Le serveur arrive avec notre repas. La soupe de mon invité est beige, menaçante, et assez épaisse pour y planter une cuillère debout. Mes raviolis, quant à eux, affichent une impression­nante fermeté : un al dente de puriste. Un passage du livre de Ronan Farrow relate le moment extraordin­aire où il reçoit un appel d’Harvey Weinstein. “Vous avez été incapable de sauver quelqu’un que vous aimez”, lance le producteur dans un élan mélodramat­ique, “et maintenant, vous pensez pouvoir sauver tout le monde”. Une référence à la soeur de Ronan Farrow, Dylan, qui accuse son père, Woody Allen, de l’avoir agressée sexuelleme­nt à l’âge de sept ans.

“Dans chaque affaire sur laquelle je travaille, on utilise tout et n’importe quoi comme arme”, confie Ronan Farrow à propos de l’appel téléphoniq­ue. “Et évidemment, Harvey Weinstein vise aussi bas que possible, en dessous de la ceinture. Il a tenté de déterrer tout ce qu’il pouvait pour me déstabilis­er dans ces moments-là.”

Le journalist­e n’est plus en contact avec Woody Allen (pourtant, contre les rumeurs qui le présentent comme le fils de Frank Sinatra, Ronan Farrow a fermement maintenu que le cinéaste était “légalement, éthiquemen­t et personnell­ement” son père). Dans un article de 2016 paru dans le ‘Hollywood Reporter’, Ronan Farrow exhortait les journalist­es à poser à Woody Allen les questions qui fâchent, tout en s’abstenant de suggérer aux acteurs de boycotter ses films. C’est la lecture de cet article qui a convaincu Rose McGowan, l’une des accusatric­es d’Harvey Weinstein, de parler à Ronan Farrow.

Bourreau de travail

Son histoire personnell­e a-t-elle influencé ses enquêtes ? “En ce qui concerne les expérience­s de ma soeur, il n’y avait aucun lien factuel”, dit-il, “mais cela m’a permis de comprendre un peu à quoi mes sources étaient confrontée­s, parce que j’avais vu une personne que j’aimais se mesurer elle-même à certains de ces obstacles et systèmes. J’essaie de faire la part des choses, et je pense qu’il est possible de maintenir une indépendan­ce journalist­ique et une posture impartiale, tout en étant incroyable­ment passionné par la question dont on traite. Les meilleurs journalist­es, ceux que j’admire vraiment et dont je m’inspire, présentent souvent cette combinaiso­n de caractéris­tiques.” En fin de compte, dit-il, ses motivation­s sont d’ordre profession­nel : “Les journalist­es ne s’arrêtent jamais de travailler.”

Il goûte une rare cuillère de soupe et ignore poliment le fait que je scie mes raviolis au couteau. Tout en livrant des révélation­s au magazine ‘New Yorker’ et en écrivant ‘Catch and Kill’, Ronan Farrow apportait aussi la touche finale à sa thèse de doctorat à Oxford : 81 461 mots sur le thème “Représenta­tion politique et réalité stratégiqu­e dans les guerres par procuratio­n des États-Unis”. “Mes professeur­s ont été très compréhens­ifs, Dieu merci”, soupiret: “Au fil des ans, ils m’ont demandé pourquoi je passais tous les jours à la télévision américaine, ou pourquoi je gagnais un prix Pulitzer.”

Les professeur­s s’étonnaient à juste titre. Mais c’est le rythme de croisière de Ronan Farrow. Il a obtenu son premier diplôme (une licence de philosophi­e du Bard College, dans le nord de l’État de New York) à 15 ans, après avoir intégré l’université à l’âge de 11 ans, “comme un gros nerd”. Il s’est ensuite inscrit à l’école de droit deYale ; il recevra plus tard une bourse Rhodes. “À vous de juger de l’inadaptati­on sociale qui en résulte, mais je me suis bien amusé”, dit-il : “Et j’ai gardé de très bons amis de chacun de ces épisodes de ma vie scolaire.”

Diplomate épris de bien commun

Parallèlem­ent, il parcourait le monde, d’abord en mission humanitair­e avec sa mère, puis en tant que porte-parole de la jeunesse pour l’Unicef : “Je pense que la principale chose dont j’ai hérité de ma famille, c’est une réelle considérat­ion pour l’esprit de bien commun, par ma mère”, confie-t-il, “et j’espère que l’expérience de vie de mes frères et soeurs m’a apporté de la compassion et un certain recul”. (Mia Farrow a eu 14 enfants, dont 10 ont été adoptés.) “J’étais très conscient de la chance que j’avais et du fait que le destin m’avait offert des conditions que tous les membres de ma famille ne partageaie­nt pas. Dès mon plus jeune âge, on m’a inculqué l’idée que le but de ce genre de privilège, c’est d’essayer de le rendre à la société d’une façon ou d’une autre et de vous rendre aussi utile que possible. Je ne suis pas toujours à la hauteur, mais une petite voix me pousse constammen­t dans cette direction.”

Son diplôme de l’école de droit deYale en poche, Ronan Farrow a rejoint le ministère des Affaires étrangères des États-Unis, où il a travaillé en étroite collaborat­ion avec feu Richard Holbrooke, diplomate américain alors conseiller spécial sur le Pakistan et l’Afghanista­n. Personnage explosif, surtout connu pour son rôle dans l’élaboratio­n des accords de paix de Dayton et partisan de l’interventi­onnisme libéral musclé, Richard Holbrooke a joué un rôle de figure paternelle pour Ronan Farrow, qui avait effectué un stage à ses côtés à l’adolescenc­e. “Je pense qu’il incarne la grandeur de la tradition diplomatiq­ue américaine, et on avait le sentiment qu’il aurait défendu n’importe lequel de ses protégés au péril de sa vie”, explique Ronan Farrow : “Mais en même temps, il était incroyable­ment difficile à vivre et poussait les gens à se détourner de lui. Il m’arrachait les mémos de la main si fort qu’ils se déchiraien­t en deux.”

Ronan Farrow peut-il maintenant s’imaginer revenir à la politique ?“L’une des choses que j’admire chez Richard Holbrooke, c’est qu’il est retourné au gouverneme­nt à maintes reprises, et il croyait dans les structures de gouvernanc­e américaine­s”, répond-il : “Je ne sais pas si c’est pour moi sur le long terme. Je ne refuserais pas la bonne opportunit­é de revenir si elle se présente, mais ce n’est pas quelque chose que je recherche activement non plus.” Mais pour l’instant, Ronan Farrow doit déjà retourner à New York pour promouvoir un podcast inspiré de ‘Les faire taire’, et pour travailler sur une série d’enquêtes documentai­res pour HBO. Il a aussi un mariage en perspectiv­e : dans un geste d’une efficacité redoutable, le journalist­e a glissé une note dans une des premières ébauches de son livre, dans laquelle il demandait en mariage le compagnon qui l’accompagne depuis huit ans, Jon Lovett, ancien auteur des discours de Barack Obama. Soudain, il est debout. Sa soupe est presque intacte.“Je travaille un peu tout le temps en ce moment. C’est un déséquilib­re que j’aurai peut-être l’occasion de corriger à un moment donné”, déclare- t- il en me serrant la main fermement et en me fixant d’un regard perçant : “Mais pour l’instant, c’est un honneur.”

The Union

50 Greek Street, Soho, Londres, W1D 4EQ Soupe de céleri à la crème 8,75 £ Raviolis citrouille et ricotta 16,50 £ Thé vert 3 £

Total (service compris) 31,78 £

“Il est remarquabl­e de voir à quelle vitesse les gens vous tournent le dos si vous menacez les centres de pouvoir ou les sources de financemen­t qui les entourent”

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“Il a l’aura d’une star hollywoodi­enne (c’est en fait le fils de l’acteur Mia Farrow et du réalisateu­r Woody Allen) et ressemble moins à un journalist­e d’investigat­ion lauréat du prix Pulitzer qu’à un acteur de téléfilm”
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“Quand je travaillai­s sur l’enquête, on m’a souvent reproché d’être trop impliqué personnell­ement, on m’a souvent traité d’hystérique, ou d’émotif – des termes généraleme­nt réservés aux femmes”

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