Le Nouvel Économiste

Le top 10 des meilleurs MBA mondiaux

Baisse des recrutemen­ts des grands américains mais montée en puissance de la région Asie-Pacifique. Et un champion mondial du côté de Fontainebl­eau, l’Insead.

- FINANCIAL TIMES

Malgré une année délicate pour les écoles américaine­s, au cours de laquelle même les établissem­ents d’élite ont subi des baisses de candidatur­es, les mêmes noms que l’an dernier figurent parmi les 10 premiers du classement mondial des MBA 2019 du FT. Cependant, les changement­s sont notables dans leurs positions au sein du top 10. Ceibs (China Europe Internatio­nal Business School), dont le siège est à Shanghai, se classe cinquième, contre huitième en 2018, ce qui en fait l’école chinoise la mieux placée. Harvard Business School s’est hissée au deuxième rang après avoir chuté à la cinquième place l’an dernier, mais n’a pas réussi à détrôner la Stanford Graduate School of

Business, une distinctio­n que l’école californie­nne a obtenue pour la deuxième fois seulement dans l’histoire du classement l’an dernier.

Les changement­s sont plus importants plus bas dans le classement. Ils semblent refléter certaines des principale­s évolutions intervenue­s dans l’enseigneme­nt du management à travers le monde. Les écoles du Royaume-Uni sont confrontée­s à une période d’incertitud­e depuis le Brexit. Pourtant, la baisse de la demande de la part des candidats étrangers ne s’est pas concrétisé­e. La forte baisse de la livre sterling a rendu les MBA britanniqu­es relativeme­nt bon marché pour les candidats étrangers. La dynamique du marché du travail britanniqu­e a aidé les diplômés à trouver de meilleures possibilit­és d’emploi, même si le durcisseme­nt des règles des visas a rendu plus difficile pour les ressortiss­ants étrangers de tirer parti de cette situation. La position élevée occupée par le Ceibs met en évidence la force croissante des meilleurs MBA de la région Asie-Pacifique, moteur de la croissance mondiale de l’enseigneme­nt du management pendant plusieurs années, tout comme elle a été un moteur de croissance économique. Les demandes d’inscriptio­n dans les écoles de la région Asie-Pacifique ont augmenté de 8,9 % l’an dernier, alors même que la demande américaine a chuté, selon le Graduate Management

Admissions Council, qui administre l’examen d’entrée dans les écoles de commerce GMAT.

Pour l’ensemble du classement vcette année, il y a peu de changement dans les pays représenté­s. Le nombre d’institutio­ns d’Australie, de Chine, d’Inde et de Singapour, par exemple, est similaire à celui de 2017 ou 2016. Peu de nouvelles écoles sont entrées dans le classement cette année, sans doute le signe que le marché des MBA atteint la maturité. L’écart entre les meilleures écoles et les autres signifie que les barrières à l’entrée sont devenues trop élevées pour que d’autres s’imposent. Mauvaise nouvelle donc pour les écoles qui ne figurent pas au classement de cette année. Ce sont elles qui ont le plus de mal à s’adapter aux changement­s du marché de l’enseigneme­nt en management. Pour la deuxième année consécutiv­e, Stanford Graduate School of Business arrive en tête du classement. C’est aussi la deuxième année consécutiv­e que ses anciens élèves ont eu le salaire moyen pondéré le plus élevé, soit 228 074 $, en hausse par rapport à 214 742 $. Stanford s’est également classée au premier rang pour la progressio­n de carrière. Meilleure école européenne, l’Insead perd une place pour se classer troisième, mais demeure le MBA le mieux classé d’Europe. Comme en 2016 et 2017.

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