Les différents labels sont encore trop flous pour les particuliers, de même que les différentes appellations d’ISR, d’ESG ou d’investissement responsable
ISR d’État, Greenfin, Finansol, CIES… Difficile pour un investisseur particulier de s’y retrouver dans la jungle de ces labels qui jugent de la qualité environnementale, sociale ou de gouvernance (ESG) des investissements. D’autant que chaque pays dispose du ou des siens. Ces quatre labels sont ceux en vigueur en France. Le label ISR d’État a été institué début 2016. Il vise à offrir une meilleure visibilité aux épargnants et garantit que la gestion des produits ISR s’appuie sur des méthodologies solides avec une exigence de qualité et de transparence forte. Le Label ISR est accordé pour une durée de trois ans renouvelable. Durant cette période, des contrôles ont lieu afin de vérifier que le fonds répond bien aux exigences du label. “Dans les faits, cela n’arrive pas que des fonds ISR se voient retirer le label, car un audit annuel est réalisé pour vérifier que les fonds tiennent leurs engagements”, commente Coline Pavot, analyste ISR à la Financière de l’Échiquier (LFDE).
Greenfin est également un label d’État, créé par le ministère de la Transition écologique et solidaire fin 2015 lors de la COP 21. Il garantit la qualité verte des fonds d’investissement. Ce label exclut les fonds qui investissent dans l’énergie nucléaire et les énergies fossiles.
Le Label Finansol a été créé en 1997 pour distinguer les produits d’épargne solidaire, et uniquement ces produits, des autres produits d’épargne auprès du grand public. “Les labels peuvent aider à faire le tri entre les différents fonds qui se présentent comme ISR. Cependant, les différents labels sont encore trop flous pour les particuliers, de même que les différentes appellations d’ISR, d’ESG ou d’investissement responsable. La création d’un label européen pourrait constituer un levier pour les fonds ISR”, fait valoir Emmanuelle Court, directrice générale déléguée en charge du développement commercial chez CPR AM.