Le Nouvel Économiste

Un carton d’invitation imprimé sur de la soie ou du cuir a peu de risque de passer inaperçu

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Depuis Gutenberg, qui dit imprimerie dit papier. Toutefois, ce dernier peut prendre des aspects très divers. Du simple papier offset au papier glacé, couché ou non, brillant, mat ou satin, le papier se décline presque à l’infini. On peut également choisir du papier vergé et ses fines lignes parallèles horizontal­es, ou du filigrané avec des motifs voire des logos de société. Quant aux papiers de création, leur seule limite est l’imaginatio­n de leur concepteur. Le grammage peut aussi être considéré comme un élément différenci­ant et potentiell­ement de luxe. S’il est commun d’utiliser un grammage de plus de 300 grammes pour une chemise cartonnée, cela l’est moins pour un carton d’invitation ou une carte de visite.

En outre, dans le domaine de l’imprimerie de luxe, l’inattendu et l’originalit­é s’imposent. Un carton d’invitation imprimé sur du coton, de la soie ou du cuir a peu de risque de passer inaperçu et de subir l’offense du classement vertical. “Nous avons eu l’occasion de faire des impression­s sur du bois, du plexiglas ou des supports PVC. Le champ des possibles est très vaste”, déclare Stéphane Worenbach, directeur général de l’Imprimerie de Paris. “La soie, le coton et les gammes de papier avec un effet peau de pêche naturel sont très demandés, de même que les papiers rugueux, granuleux ou encore épais, confirme Frantz Gaillardou, chef de projet chez Sensoprint. Il existe également un effet de mode pour le cuir et le contrecoll­age de véritable cuir sur du papier. Mais cela a un coût.” En effet, l’impression sur des matériaux nobles ou peu usités, tels que le plastique, nécessite le recours à des presses traditionn­elles et des procédés manuels plus coûteux que le numérique.

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