“Si l’on met en place un per diem, la restitution de salaire net avant impôt peut atteindre 58 % à 60 %”
En portage salarial, après déduction des charges sociales et patronales et des frais de gestion de la société de portage, un professionnel perçoit généralement un salaire net de l’ordre de 50 % de ce qui a été facturé à son client. “Pour une facturation transformée exclusivement en salaire, nous restituons autour de 47 % en net avant impôt”, indique ainsi Hadbaa Bonnaud, responsable des activités et ingénieries salariales internationales du groupe Cadres en mission.
Lors d’une mission à l’étranger, il y a des optimisations possibles. “Si les frais de logement, de restauration et de déplacements professionnels à l’étranger ne sont pas pris en charge par le client, le consultant a le droit à un per diem”, explique Hadbaa Bonnaud. Le per diem est un forfait qui permet de couvrir l’ensemble de ces frais. Le montant pour chaque pays est défini par la direction générale des Finances publiques et accessible sur le site de cette dernière. “Ce montant est par jour calendaire passé à l’étranger, il n’est soumis ni à cotisations sociales, ni à l’impôt, et il est remboursé de façon forfaitaire”, précise Hadbaa Bonnaud. Ainsi, si le consultant a négocié 1 000 euros d’honoraires par jour pour une mission au Maroc, le montant du per diem dans ce pays (175 euros) sera déduit et ne comptera pas dans la masse salariale. “Si l’on met en place un per diem, la restitution de salaire net avant impôt peut alors atteindre 58 % à 60 %”, calcule la responsable des activités et ingénieries salariales internationales du groupe Cadres en mission. Si les frais du consultant dépassent le per diem, le remboursement se fait alors au réel, sur la base des justificatifs des dépenses engagées. “Si le professionnel porté est résident fiscal en France et dans des conditions bien spécifiques, il est possible de mettre en place des primes de travail à l’étranger exonérées d’impôt selon l’article 81 A du Code général des impôts”, ajoute par ailleurs Hadbaa Bonnaud. “Le portage salarial est une solution particulièrement intéressante pour les missions à l’international notamment si toutes les pistes d’optimisations sont activées”, conclut-elle.