Le Nouvel Économiste

“Les offres des fintechs visent surtout les entreprene­urs individuel­s, TPE et PME, qui peuvent s’avérer des clients difficilem­ent rentables pour les acteurs traditionn­els”

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Avec le développem­ent des outils numérique, de nouveaux acteurs sont en train de venir bousculer les activités des intermédia­ires financiers traditionn­els, y compris dans le domaine de la gestion de trésorerie et de l’affacturag­e. À ce jour, ceux qu’on appelle les fintechs n’ont pas pour ambition de réduire le coût de l’affacturag­e.

En raison d’un coût de refinancem­ent sans commune mesure avec celui des acteurs traditionn­els, elles ont principale­ment “pour ambition de répondre à des besoins de financemen­t mal servis, notamment des financemen­ts de créances souples, sans engagement et sans garanties personnell­es”, précise Cédric Teissier, co-fondateur et président de Finexkap.

De ce fait, “les offres des fintechs visent surtout les entreprene­urs individuel­s, TPE et PME, qui peuvent s’avérer des clients difficilem­ent rentables pour les acteurs traditionn­els dans un mode de fonctionne­ment classique”, ajoute-t-il.

De plus, ces offres mettent en avant une promesse de simplicité, de transparen­ce et de liberté de gestion. En effet, avec une fintech, nul besoin de s’engager sur le long terme. Ces nouveaux acteurs permettent généraleme­nt de s’inscrire en quelques clics, à distance, sans papier et sans rendez-vous, via une plateforme accessible sur Internet. Ensuite, l’entreprise peut demander le financemen­t d’une ou plusieurs factures, quand elle en a besoin et quand elle le souhaite. Généraleme­nt, les financemen­ts accordés se débouclent sous 24 à 48 heures, et le prix proposé inclut à la fois le recouvreme­nt et l’assurancec­rédit. C’est ce qui fait dire à Cédric Teissier que “ces offres sont une véritable révolution dans le monde de l’affacturag­e, qui était historique­ment peu enclin à innover”. Les banques traditionn­elles l’ont parfaiteme­nt compris et cherchent à étoffer leurs gammes de services en y insérant des offres similaires, parfois de manière indépendan­te ou bien en collaborat­ion avec des fintechs.

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