Les administrateurs ont également pris conscience de leur responsabilité personnelle en cas d’utilisation illégale et contraire à l’éthique de la technologie
Selon une récente étude réalisée par The Economist Intelligence Unit pour le cabinet d’avocats Clifford Chance intitulée “Comment l’attitude et l’approche des conseils d’administration ont évolué en matière de management des risques depuis 2014 ?”, près de la moitié (49 %) des quelque 200 membres de conseils d’administration de grandes entreprises interrogées exprime une “préoccupation importante” au sujet du changement climatique. Ils n’étaient que 16 % en 2014. Le risque cyber est également devenu une priorité pour 47 % des personnes interrogées, contre seulement 15 % en 2014. Une progression qui s’explique tant par la mise en place de réglementations importantes, telles que le RGPD ou encore la directive NIS, mais aussi de cyberattaques massives et très médiatisées, telles que Wannacry et NotPetya.
Selon l’étude, les administrateurs ont également pris conscience de leur responsabilité personnelle et qu’ils devraient rendre personnellement compte en cas d’utilisation illégale et contraire à l’éthique de la technologie (90 %). 34 % des administrateurs ont “fortement” augmenté le temps consacré au management des risques et 41 % y consacrent “un peu” plus de temps. Selon l’étude, l’intelligence artificielle (IA) est un risque sous-estimé. “Seuls 36 % des boards ont pris des mesures concrètes de supervision et de gestion de toutes les conséquences liées à l’utilisation de l’IA. Les risques liés à l’intelligence artificielle ne sont pas encore bien appréhendés et il en est de même pour ceux liés aux objets connectés. La prise de conscience devrait être toutefois plus concrète à l’avenir, la Commission européenne envisageant dans les mois qui viennent la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire pour l’IA”, juge Dessislava Savova, associée en charge du groupe tech pour la France et l’Europe continentale chez Clifford Chance.