Son but : faciliter la gestion des cadeaux et invitations et réduire le risque de corruption et de trafic d’influence.
90 % des entreprises interrogées par Omyague en 2019 destinent leurs cadeaux d’affaires en partie ou uniquement à leurs clients. Une pratique jugée “courante” dans la vie des affaires par l’Agence française anti-corruption (AFA). Cette instance dédiée à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, pointe néanmoins une limite. “Même lorsqu’ils ne visent pas à obtenir indûment un avantage quelconque, les cadeaux et invitations peuvent jeter le doute sur l’existence d’une collusion entre personnes d’organisations différentes, aux dépens de ces dernières”, met-elle en avant. Ajoutant d’ailleurs que, indépendamment du prix, “la répétition des cadeaux et invitations peut également être de nature à constituer in fine un avantage indu”. C’est pourquoi l’AFA travaille actuellement à l’élaboration d’un guide recensant les “bonnes pratiques” déjà appliquées par certaines sociétés. Son but : faciliter la gestion des cadeaux et invitations et réduire le risque de corruption et de trafic d’influence.
Quelques exemples de comportements à adopter ont été listés et rendus public dans une version “projet”. Comme par exemple développer un outil informatique pour renforcer la traçabilité et faciliter la gestion des cadeaux et invitations offerts ou reçus ; identifier un référent capable de répondre aux interrogations des collaborateurs concernant l’application de la procédure ; favoriser les cadeaux de valeur nominale (suffisamment faible pour ne pas être perçue comme une tentative de corruption) ; reverser à des oeuvres caritatives les cadeaux qui ne répondent pas aux critères d’acceptation fixés par l’entreprise… La version définitive du guide, qui s’adresse aux sociétés, aux établissements publics à caractère industriel et commercial, aux associations et aux fondations, devrait officiellement sortir début 2020.