Le Nouvel Économiste

‘L’AFRIQUE MANQUE D’OXYGÈNE FINANCIER

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE PLASSART

au Maroc – s’étend. Au Kenya, c’est à bord d’une banquier d’affaires, fondateur et managing partner de SouthBridg­e

Le banquier d’affaires franco-béninois Lionel Zinsou, après un passage en politique au plus haut niveau – il a été Premier ministre du Bénin de juin 2015 à avril 2016, puis candidat à la présidenti­elle de ce pays en 2016 – continue à mettre sa force de conviction au service de l’Afrique. À la tête de SouthBridg­e, société de conseil financier et stratégiqu­e qu’il a créée il y a deux ans, il se fait l’inlassable avocat du financemen­t du continent, condition clé de son développem­ent “Non, l’Afrique n’est pas surendetté­e ; bien au contraire elle est sousfinanc­ée” argumente-t-il, chiffres à l’appui. Les crédits aux entreprise­s et aux ménages,

L’Afrique est en train de changer de modèle économique, si bien que le ralentisse­ment du commerce mondial ne l’affecte que modérément. Le moteur de sa croissance n’est pas tiré principale­ment par les exportatio­ns, mais par la consommati­on locale ou la transforma­tion locale des matières premières. Qui plus est, les économies s’intègrent les unes les autres de plus en plus. L’industrial­isation, qui n’a longtemps concerné que le nord de l’Afrique et l’Afrique du sud – production automobile au Maroc et en Afrique du sud, activités spatiales en Tunisie et qui dépassent largement les 100 % du PIB dans les pays développés, ne pèsent que pour 20 % en Afrique. “L’Afrique manque

d’oxygène financier !” , déplore-t-il Des solutions existent pourtant pour mobiliser les capitaux, au nombre desquelles la “blended finance”, mélange de fonds publics et privés assorti de garanties publiques en faveur des infrastruc­tures, et la “micro-finance” en faveur notamment de l’économie informelle. De même les États africains commencent-ils à se doter de fonds souverains et à valoriser leurs actifs. Autant de progrès qui justifient pour Lionel Zinsou un “afro-optimisme” de coeur et de raison…

Peugeot assemblée sur place qu’Emmanuel Macron se rend, lors de sa visite, à la présidence. Et quand Nissan cherche un endroit pour implanter une grande usine, il choisit le Ghana. Autres exemples significat­ifs de valeur ajoutée sur place : l’usine de Peugeot à Kaduna au Nigeria ; les zones économique­s spéciales que la Chine entend occuper en Éthiopie ; ou bien encore la décision très symbolique du Gabon de ne plus exporter de grumes brutes et de créer une véritable industrie du bois en cinq ans autour du port de Libreville. Idem pour la zone de libre-échange de Lomé qui est saturée, pour San-Pédro en Côte d’Ivoire et Nouakchott en Mauritanie. Le fait que ces économies s’intègrent de plus en plus entre elles est une autre dimension à prendre en compte. L’été dernier, la signature du traité instituant la zone de libre-échange continenta­le donne le signal d’une nouvelle phase pour le développem­ent des échanges. Un certain nombre de communauté­s sont d’ores et déjà actives telle que la CEDEAO [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, ndlr] en Afrique de l’ouest – et à l’intérieur de la CEDEAO, l’UEMOA [Union économique et monétaire ouest-africaine]. Autant de signes qui manifesten­t un changement de modèle davantage basé sur le moteur de la consommati­on interne, qui privilégie la production locale aux importatio­ns, et qui profite de la nouvelle tendance actuelle de la mondialisa­tion à la relocalisa­tion. Plus résilient, ce modèle rapporte aussi plus d’emplois si on est capable de faire plus de production manufactur­ière et de transforme­r localement les produits. Toutes les étapes du long parcours du wac, le célèbre tissu africain, qui mène le coton du Mali, du Burkina ou du Bénin à Shanghai afin d’y être filé, puis aux Pays-Bas dans le but d’être roulé et imprimé pour enfin arriver sur les marchés de Lagos ou de Kinshasa, pourraient très bien se concevoir en Afrique !

La “blended finance”, solution au financemen­t des infrastruc­tures

Les besoins financiers pour les infrastruc­tures tournent entre 90 et 120 milliards de dollars par an. Ils ne sont pas les plus difficiles à satisfaire. Une partie de ces infrastruc­tures s’autofinanc­e en effet assez bien parce qu’elles ont un modèle économique profitable. Cela a été le cas pour les infrastruc­tures de télécoms qui ont fortement progressé sur vingt ans, ce secteur dégageant assez rapidement suffisamme­nt de cash-flow pour couvrir par lui-même ses investisse­ments (câbles sous-marins, réseaux de fibre optique etc.). Des masses financière­s considérab­les ont ainsi permis la diffusion d’environ 700 millions de téléphones portables. Certaines sociétés de tours à diffusion hertzienne commencent à être cotées en bourse. Il y a aussi des acteurs africains importants comme Econet, société zimbabwéen­ne et sud-africaine qui a conçu le projet aujourd’hui bien avancé de connexion du “Cap au Caire”, et celle à venir qui connectera l’Afrique d’est en ouest. Il y a aussi des investisse­ments très conséquent­s de la part du groupe sudafricai­n MTN, de Vodacom, filiale africaine de Vodafone, Orange Africa, etc. Si le financemen­t des ports et des aéroports ne pose pas trop de difficulté, leur modèle, générateur de cash-flow, étant assez proche de celui des télécoms, pour les autres infrastruc­tures en revanche – du type routes, corridors routiers, voies de chemin de fer – les plans de financemen­t sont beaucoup plus complexes à bâtir. Ces infrastruc­tures génèrent certes beaucoup d’externalit­és positives, mais ces dernières ne peuvent entrer dans le calcul de l’opérateur. Relevant d’une logique de biens communs, elles requièrent nécessaire­ment une part d’aides publiques.

La “blended finance”, mélange de fonds publics et privés assorti de garantie publique, répond à ce besoin en élargissan­t l’accès à la liquidité privée. La grande nouveauté des dernières années est que la liquidité privée est désormais intéressée à s’investir en Afrique, alors que la perception du risque jusque-là trop élevée l’en dissuadait par le passé.Tous les bailleurs de fonds et toutes les agences multilatér­ales et bilatérale­s de financemen­t intervienn­ent désormais à côté du secteur privé, ce qui permet de lever des capitaux beaucoup plus aisément. Avec une dose de dons, un peu de taux bonifiés et de maturité longue, plus une garantie de bonne fin de remboursem­ent, le système est capable de drainer beaucoup de liquidités qui trouvent à s’investir avec des rendements intéressan­ts, supérieurs aux taux d’intérêt négatif des obligation­s d’État dans les pays développés.

Le cas spécifique des infrastruc­tures sociales

Il y a aussi à traiter l’important domaine lié au changement climatique et ses conséquenc­es, qui suppose des investisse­ments nouveaux en énergie, en énergie renouvelab­le, maîtrise de l’eau, fixation des sols et améliorati­on de leur fertilité, et qui sont pour l’heure très peu financés. Un domaine où il va falloir faire preuve d’innovation. Quant aux infrastruc­tures sociales, de santé publique et d’éducation, elles sont au moins aussi compliquée­s à financer, si ce n’est plus, face à une démographi­e en croissance. Si la fécondité baisse, la scolarisat­ion, elle, progresse, et on commence à voir, à l’autre bout, des seniors en Afrique, allon

gement de l’espérance de vie aidant, ce qui accroît les besoins de santé. Or dans ces secteurs, on part de quasiment rien. Les investisse­ments dans l’éducation et la santé relèvent par nature de l’argent public, même si l’on voit une offre privée se développer à toute vitesse. Quelques grands groupes français d’éducation, grandes écoles et université­s sont à l’oeuvre, à l’instar de Galileo et de l’Inseec, ou de Centrale. Avec ce bémol que l’offre privée a tendance à renforcer les inégalités d’accès à ces services. Le développem­ent des services publics gratuits suppose l’activation des budgets publics – mais ces derniers pâtissent de la faiblesse de leurs ressources –, de l’aide au développem­ent qui joue un rôle ici fondamenta­l, et aussi de l’argent de la diaspora qui s’investit assez spontanéme­nt dans ces secteurs qui ont un impact déterminan­t sur la croissance de long terme.

Surendette­ment sûrement pas, sous-financemen­t certaineme­nt

Il se développe actuelleme­nt tout un discours sur le surendette­ment de l’Afrique, mais comment peut-on dire que le continent se surendette alors que dans bon nombre de domaines cruciaux, il est totalement non financé? Le continent africain reste largement sous-financé. Certes l’endettemen­t, après avoir été fortement réduit de 100 % du PIB à moins de 50 % – grâce d’une part en grande partie à “l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés” soutenue par les organisati­ons multilatér­ales et au sommet de Gleeneagle­s dans lequel la France a joué un grand rôle, et d’autre part aux remboursem­ents opérés par les pays les plus riches (Algérie, Nigeria) permis par les recettes pétrolière­s – se reconstitu­e à l’initiative principale­ment d’un nouveau prêteur… la Chine. Pour autant, avec un taux d’endettemen­t moyen autour de 55-60 % du PIB, le poids de la dette des pays africains reste très inférieur à celui des pays développés. Les pays de l’UEMOA, qui sont bien gérés macroécono­miquement, ont un taux cible à ne pas dépasser de 70 %, ce qui laisse encore de la marge. En outre, avec une partie en dons, et une maturité plutôt longue, la dette africaine ne supporte pas un service d’intérêt à payer trop lourd. Les pays qui sont en situation de surendette­ment public sont les pays qui ont été pris de court par la rechute des cours des matières premières après des investisse­ments importants comme le Mozambique, l’Angola, la République du Congo. L’effet ciseau a dans ces pays frappés de façon exceptionn­elle.

Autre point à prendre en considérat­ion : on ne parle ici que de la dette publique, alors que dans le reste du monde, la dette est surtout composée de la dette des ménages et des entreprise­s. Or dans ces deux compartime­nts, l’Afrique reste très en dessous des standards internatio­naux. En dehors du Maroc et de l’Afrique du Sud où le niveau de ces crédits dépasse 100 % du PIB, comme c’est le cas dans tous les pays développés, la moyenne africaine n’est que de l’ordre de 20 % du PIB. Un déficit de crédit spectacula­ire. Une façon synthétiqu­e de mesurer la situation est de regarder ce qui représente le total des actifs financiers par rapport au PIB, c’est-à-dire tous les instrument­s de marché, actions et obligation­s, plus l’ensemble des bilans bancaires. Ce total représente en Afrique une fois le PIB (en incluant le Maroc et l’Afrique du Sud qui pèsent à eux deux pour 25 %) alors que la moyenne mondiale est de quatre fois le PIB. C’est-à-dire que pour faire fonctionne­r une économie normalemen­t développée, on estime qu’il faut un stock de moyens financiers de quatre fois le PIB, une réalité rarement mise en évidence.

Il n’est pas possible d’avoir un développem­ent normal de l’emploi si on n’a pas un développem­ent de l’investisse­ment et donc un fonds de roulement normal à la dispositio­n des agents économique­s.Ainsi appelle-t-on les Africains à la prudence, les menace-t-on de leur remettre des conditions, des plafonds, des restrictio­ns de tous ordres, en les accusant de faire trop de dette commercial­e ou de s’endetter sur le marché internatio­nal des obligation­s… Bref on les culpabilis­e alors que le problème n’est pas du tout celui-là, puisque l’Afrique reste globalemen­t largement sous-financée. Des substituts partiels sont certes possibles, telles la microfinan­ce par exemple, et même la mobilisati­on de l’épargne traditionn­elle par les “tontines”. La microfinan­ce améliore la situation à la marge dans des pays à faible taux de bancarisat­ion (15 % de la population contre 155 % en moyenne dans les pays de l’OCDE). En Afrique, c’est par exception que l’on finance son logement par crédit. On le fait au Maroc, en Tunisie, en Égypte, en Afrique du Sud mais partout ailleurs, c’est très compliqué. Résultat : les gens auto-financent la constructi­on de leur habitation en achetant au fur et à mesure leurs sacs de ciment… Pour des raisons d’absence de garanties, de marché hypothécai­re structuré et de pratiques de banques, le crédit au logement est quasi inexistant. Le non-financemen­t du logement est un vrai sujet, surtout si l’on considère comme on l’apprend en première année de sciences économique­s, que le secteur du BTP est celui qui a le coefficien­t d’emplois le plus élevé. Quant aux entreprise­s, si l’on exclut les grandes signatures d’entreprise­s, les PME ne sont pas financées ni pour leurs investisse­ments, ni pour leurs fonds propres. Le mécanisme de crédit à 90 jours est inconnu. L’Afrique manque d’oxygène financier. De telles carences commencent un peu à être mises en lumière, mais en mode mineur par rapport à la multiplici­té des discours sur le surendette­ment. Or ce sujet est la clé de la croissance demain en Afrique.

Mécanisme de garantie, microfinan­ce revolving…

La situation évolue. Il y a de plus en plus de mécanismes de garantie avec des bailleurs de fonds – du type AFD [Agence française de développem­ent], BEI [Banque européenne d’investisse­ment], etc. – qui mettent en place des systèmes à la dispositio­n des banques primaires en Afrique afin de couvrir le risque PME. Ce qui va accélérer leurs moyens. Il y a aussi des combinaiso­ns opérateurs de télécoms/microfinan­ce, à l’instar de Safaricom au Kenya et en Afrique de l’Est qui va distribuer du crédit à terme à des centaines de millions de clients. Des perspectiv­es qui devraient jouer un rôle absolument capital dans les cinq prochaines années, et aboutir jusqu’à un certain point à la solvabilis­ation des ménages et des PME du secteur informel. Les opérateurs de télécoms savent assez précisémen­t qui dépense quoi sur leurs réseaux. Et à un numéro de téléphone, ils peuvent associer un volume de consommati­on. Dans le même temps, comme il y a très peu de sinistres dans la microfinan­ce (98 % des emprunteur­s remboursen­t) on peut établir un scoring et délivrer à travers le numéro de portable un début de découvert à leur propriétai­re. Du “microfinan­ce revolving” au bénéfice du secteur informel qui a lui aussi besoin de financemen­t. Autant il est difficile de faire un rating d’entreprise­s informelle­s dont on ne connaît pas la comptabili­té, autant il est plus facile de faire un scoring sur la base de la fréquence des remboursem­ents. Le problème du sous-financemen­t de l’Afrique concerne aussi la vie quotidienn­e des Africains : se loger, acheter une machine, par exemple la meule électrique qui va permettre de fabriquer de la farine de manioc…

SouthBridg­e, une société de conseil dédiée à l’Afrique

SouthBridg­e a été créée il y a deux ans à Casablanca. La société a une cinquantai­ne de collaborat­eurs dont une quarantain­e en Afrique. Nous ne sommes pas une banque de financemen­t mais une société de conseil. À l’adresse du secteur privé, nous prodiguons des conseils pour lever des fonds, faire des augmentati­ons de capital, trouver des actionnair­es dans une démarche de croissance et de développem­ent.Typiquemen­t, notre client prioritair­e est l’entreprise moyenne qui est en train de devenir grande et qui, ayant réussi sur son marché, envisage de sortir de ses frontières et est à la recherche de “growth capital”. Notre métier est de rapprocher une offre et une demande auprès d’investisse­urs institutio­nnels, d’intervenan­ts de marchés, de family offices, de fonds souverains, de bailleurs de fonds publics. La vraie mutation depuis 2015 et la conférence d’Addis Abeba sur le financemen­t du développem­ent, est que les institutio­ns multilatér­ales ont découvert les investisse­urs privés.Auparavant, la Banque Mondiale, la BEI, la Banque africaine de développem­ent (BAD) etc. travaillai­ent exclusivem­ent avec l’État auprès duquel ils sollicitai­ent la garantie souveraine de ce dernier mais aujourd’hui, toutes ces institutio­ns ont découvert le financemen­t privé à l’instar de Proparco ou de la SFI. Mais pour cela, il faut créer de nouveaux liens, les entreprise­s ne sachant pas toujours qu’elles peuvent se présenter à ces nouveaux guichets disposant de lignes de capitaux, de crédits et de dons. Ce qui suscite un besoin d’intermédia­ires pour rapprocher l’offre et la demande. Il existe dans le secteur privé africain de grandes multinatio­nales. L’OCP, premier producteur mondial de phosphates et d’engrais en Afrique, a des projets considérab­les au Nigeria et en Éthiopie. Dans le domaine de la téléphonie, MTN est une multinatio­nale, premier opérateur en Afrique mais aussi opérateur en Syrie, en Irak et au Moyen-Orient, idem pour quelques grandes sociétés d’Afrique du Sud. Il y a donc les petits en train de devenir moyens, les moyens en train de devenir grands et les grands qui se déploient à l’échelle panafricai­ne.

Autre compartime­nt en pleine expansion : la demande des États qui s’interrogen­t sur les moyens de lever davantage de ressources. D’où une demande de conseils en vue d’améliorer l’efficacité budgétaire et/ou élargir l’assiette fiscale. Les États peuvent aussi se tourner vers les marchés internatio­naux.Aujourd’hui, la majorité des États africains ont un rating et peuvent accéder au marché mondial des capitaux – récemment des souscripti­ons de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont remporté un succès spectacula­ire. Et même des pays plus modestes comme le Bénin s’y mettent. Les États ont aussi des actifs à faire valoir, que ce soient des domaines fonciers, forestiers, maritimes, des concession­s, des entreprise­s publiques souvent peu capitalisé­es et dont certaines sont encore à privatiser, avec parfois des sujets de gouvernanc­e et très souvent des sujets de financemen­t, parce que longtemps elles ont été de simples comptes annexes du Trésor de ces pays. Or peu de banques s’impliquent réellement dans ces problémati­ques, donc SouthBridg­e occupe le créneau. Ainsi les États nous demandent-ils de les aider à valoriser leurs actifs. Les États, comme les entreprise­s ou les particulie­rs, peuvent s’endetter sur des flux de revenus qui assurent le service de la dette, mais ils peuvent s’appuyer sur leurs actifs qu’il faut identifier et valoriser. Certains États disposent par exemple d’immenses emprises portuaires qui ont des valeurs considérab­les avec le développem­ent de la logistique.

Enfin, nous avons découvert les opérateurs souverains. Bon nombre de pays ont sur la planète des instrument­s souverains de capital – la France a la BPI et la Caisse des dépôts, la Chine, l’Inde et le Qatar ont des outils équivalent­s – qui permettent de financer l’innovation et les start-up et de compléter les tours de table d’entreprise­s privées. L’Afrique commence à se doter de ces instrument­s à l’instar du Sénégal, du Maroc, du Gabon et de l’Afrique du Sud. Mais il n’y en a pas partout et on nous demande d’aider à la création de ces instrument­s.Voilà nos métiers. Nous sommes un peu la banque d’affaires de proximité des Africains par rapport à des banques qui n’opéreraien­t que de Paris, Londres ou New York.

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“Non, l’Afrique n’est pas surendetté­e ; bien au contraire elle est sous-financée”
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trop élevée l’en dissuadait par le passé.”
“La grande nouveauté des dernières années est que la liquidité privée est désormais intéressée à s’investir en Afrique, alors que la perception du risque jusque-là trop élevée l’en dissuadait par le passé.”

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