Le Nouvel Économiste

En septembre dernier, c’est la Société Générale qui a lancé, à destinatio­n de ses clients grands comptes, une solution en partenaria­t avec la fondation d’innovation sociale Epic

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L’arrondi solidaire est arrivé en France il y a quelques années, mais cette forme de don existait déjà dans d’autres pays, notamment au Mexique, rappelle Pierre-Emmanuel Grange, fondateur de MicroDon. org, tandis que le don sur salaire est pratiqué au sein des pays anglosaxon­s depuis une quarantain­e d’années. “Quand bien même les Français s’avèrent assez généreux, nous sommes encore un peu à la traîne car cela ne fait pas encore complèteme­nt partie de notre identité. Chez nous, l’État était jusqu’ici très présent sur le champ de l’intérêt général”, explique Léo Gaudin, pour l’Admical. Reste que ces micro-dons pourraient se répandre encore, notamment via le secteur bancaire où de nouveaux dispositif­s sont testés. Depuis 2009, le réseau BNP Paribas a ainsi lancé un système d’arrondi sur relevé bancaire, Simplidons, qui propose à ses clients particulie­rs de verser, chaque mois, les centimes de leur solde bancaire à l’une des huit associatio­ns partenaire­s. “D’autres acteurs, comme le Crédit coopératif, testent aussi des dispositif­s où un micro-don est émis à une associatio­n à chaque fois qu’un détenteur de leur carte Agir effectue un retrait”, avance Pierre-Emmanuel Grange. En septembre dernier, c’est la Société Générale qui a lancé, cette fois à destinatio­n de ses clients grands comptes, une solution en partenaria­t avec la fondation d’innovation sociale Epic. L’objectif ? Permettre à ces entreprise­s de réaliser, lorsqu’elles effectuent une opération de change, des dons à des organisati­ons sociales “correspond­ant aux arrondis des opérations de change réalisées avec la banque sur les plateforme­s de marchés électroniq­ues”. De nouvelles formes de générosité­s qui semblent s’inscrire de manière durable et significat­ive dans le paysage du don français, puisque “l’arrondi se situe déjà dans le top 10 des campagnes de collecte”, confirme Pierre-Emmanuel Grange.

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