Le Nouvel Économiste

“C’est une solution qui peut tout à fait fonctionne­r pour les entreprise­s intermédia­ires, qui ont une flotte de 10 véhicules par exemple”

-

Pour aider les entreprise­s à optimiser leurs flottes, certaines start-up comme Mobility Tech Green ou Crew Pop ont développé des modèles d’autopartag­e pensés pour les parcs profession­nels. Derrière le mot à la mode, un concept simple : plutôt que d’avoir chacun leur véhicule, les salariés se partagent un pool de voitures, qu’ils peuvent réserver en temps réel et en ligne en fonction de leurs déplacemen­ts profession­nels. L’autopartag­e en BtoB peut aussi englober la location de voitures durant les week-ends et congés, aux salariés voire à des particulie­rs en dehors de l’entreprise, comme le fait la ville de Saint-Nazaire avec ses véhicules de service.

Une récente étude menée par le cabinet de conseil Frost & Sullivan a chiffré les évolutions possibles du secteur : d’ici 2020, 80 000 véhicules devraient fonctionne­r en autopartag­e en Europe, soit 0,5 % de la flotte globale. En attendant, l’autopartag­e reste “un marché de niche par rapport à la location longue durée”, précise Alexandre Fournier, directeur marketing chez

Mobility Tech Green, leader du marché en Europe, qui gère plus de 75 000 véhicules. “L’autopartag­e a une image grand compte qui lui colle à la peau, déplore-t-il. Pourtant, c’est une solution qui peut tout à fait fonctionne­r pour les entreprise­s intermédia­ires, qui ont une flotte de 10 véhicules par exemple.”

Autre frein : pour beaucoup, la voiture de fonction reste un avantage en nature auquel il est difficile de renoncer pour passer à des véhicules partagés, dont il faut rendre les clés à chaque fois qu’on l’a utilisé. Si l’autopartag­e s’est bien développé dans les lieux publics des grandes métropoles françaises, il reste encore largement minoritair­e au sein des sociétés : en 2017, seuls 9 000 véhicules profession­nels étaient concernés.

Newspapers in French

Newspapers from France