Certaines SCPI se sont même positionnées sur la thématique du Grand Paris, comme Perial avec PF Grand Paris
Les investisseurs désireux d’investir dans l’immobilier, en le libérant de tout souci de gestion, peuvent se tourner vers la pierre papier. Le principe : au lieu d’acheter un bien immobilier en direct, l’épargnant acquiert des parts ou des actions de sociétés immobilières, comme les SCPI (Société civile de placement immobilier) ou les OPCI (Organisme de placement collectif immobilier), gérées par des sociétés de gestion spécialisées et agréées par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Ces structures détiennent généralement un portefeuille diversifié de biens allant de l’habitation aux bureaux et aux commerces, en passant par les entrepôts logistiques. Certaines d’entre elles se sont même positionnées sur la thématique du Grand Paris, comme Perial avec sa SCPI baptisée PF Grand Paris. Autre différence avec un investissement en direct dans la pierre, la souscription aux parts de ces produits d’investissement se fait sans acte notarié, généralement par le biais d’une banque. Les SCPI comme les OPCI bénéficient donc de la compétence de professionnels de l’immobilier dans la sélection et l’acquisition des biens, la négociation des baux ou encore la réalisation des travaux ; le tout pour des tickets d’entrée se chiffrant à quelques milliers euros, c’est-à-dire relativement faibles par rapport à une acquisition en direct.
Le plus intéressant est sans nul doute à chercher du côté de leur rémunération attractive, même si le capital n’est pas garanti. En effet, l’an dernier, les rendements moyens offerts par les SCPI et les OPCI sont ressortis à un peu plus de 4 % par an, d’après scpi.fr. Bref, un rendement relativement alléchant dans le contexte actuel de taux d’intérêt proche du zéro. D’ailleurs, les épargnants ne s’y trompent pas. Ainsi, d’après l’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM), au cours des six premiers mois de l’année 2019, ces deux produits financiers ont collecté plus de 5 milliards d’euros, un chiffre en forte hausse par rapport au premier semestre 2018. Pour Christian de Kerangal, directeur général de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), “l’immobilier continue de se positionner comme une classe d’actifs attractive en termes de prime de risque et d’attirer des liquidités conséquentes, tant de la part des investisseurs institutionnels que des particuliers”.