Grand Paris Seine et Oise, nouvelle centralité francilienne

La plus grande communauté urbaine d’Ile de France se donne les moyens de son ambition

Des mots même de l’équipe dirigeante de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), présidée par Philippe Tautou (LR), il s’agit d’un important travail qui accouche d’une “nouvelle histoire”. Avec l’approbation d’un nouveau plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), la plus grande communauté urbaine d’Ile- de- France se donne les moyens de ses ambitions. Issue du regroupement de 4 communautés d’agglomération et de 2 communautés de communes, Grand Paris Seine et Oise s’étire sur 500 kilomètres carrés le long de la vallée de la Seine, au nord des Yvelines. Regroupant plus de 400 000 habitants – ce qui en fait le plus peuplé de grande couronne – cet EPCI s’organise entre deux pôles urbains majeurs, Mantes-la-Jolie et Poissy.

Taille XXL

Du fait de sa taille et de ses spécificités géographiques, l’approbation de ce document de référence pour la prochaine décennie marque une étape importante dans la constitution de ce territoire comme centralité francilienne. En effet, le transfert de la compétence locale en matière d’urbanisme ( PLU) des communes aux intercommunalités est depuis plusieurs années un sujet sensible. En plus des débats sur la pertinence des échelles pour coordonner et appliquer des politiques d’aménagement, les communes sont longtemps restées réticentes à transférer cette compétence.

Mais voila, après quatre années de travail d’élaboration de ce document, les projets de “construction ou de rénovation menés dans l’une des 73 communes de Grand Paris Seine & Oise devront désormais s’inscrire dans des règles harmonisées à compter du 1er mars 2020”, se félicite la communauté urbaine. Ce PLUi doit permettre d’obtenir une vision commune et partagée des axes prioritaires de développement du territoire. “Grâce à ses orientations stratégiques, il va servir de base pour poursuivre le développement de ce territoire auquel je suis tellement attaché”, résume Philippe Tautou.

Emplacement stratégique

De fait, des perspectives majeures ont été soulignées : une reconnaissance du territoire et de son paysage comme identité affirmée, ainsi que la vocation économique importante de GPS& O. Il est vrai que la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise profite de son positionnement en bord de Seine, jugé stratégique. Posé à la confluence de la Seine et de l’Oise, cet emplacement aiguise l’intérêt d’un nombre croissant d’acteurs économique depuis plus d’une décennie. Entre les transports de marchandises via le fret fluvial, l’activité industrielle ou encore l’activité touristique, les opportunités ne manquent pas. D’où l’importance, selon l’équipe dirigeante, d’accompagner et de favoriser cette dimension économique du territoire. Pour affirmer cette vocation, la communauté Grand Paris Seine et Oise veut favoriser l’installation d’activités et d’entreprises à proximité des gares et des lieux d’habitation, “en limitant le commerce de périphérie”. La question des grands projets est aussi abordée puisque 16 secteurs ont été identifiés comme structurants pour le développement du territoire.

Ce sera le cas du port Seine Métropole d’Achères. Centré sur l’activité du BTP, ce port sera destiné au transport de matériaux bruts ou préfabriqués pour la construction. Il doit répondre à ces enjeux de planification stratégique entérinés dans le PLUi, en créant un réseau portuaire compétitif du Havre à la capitale, ainsi que “servir les ambitions du Grand Paris et offrir de nouvelles opportunités aux acteurs économiques”. Les Yvelines souhaitent également capitaliser sur ce port pour faire du département, et donc de la communauté urbaine GPS&O, la première porte régionale du fret et de la logistique fluviaux.

Grand Paris Seine et Oise s’étire sur 500 kilomètres carrés le long de la vallée de la Seine, au nord des Yvelines. Regroupant plus de 400 000 habitants cet EPCI s’organise entre deux pôles urbains majeurs, Mantes-la-Jolie et Poissy.

Cependant, ce PLUi n’en oublie pas les enjeux de son temps. Une partie du document est consacrée à la question climatique ainsi qu’à la préservation de la biodiversité. Dans ce cadre, il est précisé que l’accent doit être mis sur la protection et la valorisation de tous les espaces naturels et paysagers qui maillent le territoire ( corridors écologiques, zones humides, coeurs d’îlots en milieux urbains…).