La Chine au secours du monde
Ne sous-estimons pas la dimension politique de cette démarche
Alors que l’épidémie du Covid-19 s’épuise en Chine, elle sévit partout ailleurs dans le monde. Le président Xi Jinping l’a déclaré, lors d’un entretien téléphonique avec la chancelière Angela Merkel, précédant le sommet extraordinaire virtuel du Groupe des 20, à propos de la pandémie du Covid-19 : “Les virus ne reconnaissent aucune frontière et constituent un défi commun pour l’ensemble de l’humanité”. À l’approche du G20, “la Chine est prête à travailler de concert avec toutes les autres parties, dont l’Allemagne, pour renforcer la coordination entre les nations, défendre d’une même voix un esprit de partage et de communauté, permettant à la communauté internationale d’affronter la crise avec confiance”...
Alors que l’épidémie du Covid-19 s’épuise en Chine, elle sévit partout ailleurs dans le monde. Le président Xi Jinping l’a déclaré, lors d’un entretien téléphonique avec la chancelière Angela Merkel, précédant le sommet extraordinaire virtuel du Groupe des 20, à propos de la pandémie du Covid-19 : “Les virus ne reconnaissent aucune frontière et constituent un défi commun pour l’ensemble de l’humanité”. À l’approche du G20, “la Chine est prête à travailler de concert avec toutes les autres parties, dont l’Allemagne, pour renforcer la coordination entre les nations, défendre d’une même voix un esprit de partage et de communauté, permettant à la communauté internationale d’affronter la crise avec confiance”. Il a surtout insisté sur les conséquences économiques à moyen et long terme de la pandémie. Il invite toutes les parties du G20 “à renforcer leur coordination en matière de politique macroéconomique, à stabiliser les marchés, à garantir la croissance, à soutenir l’emploi et les moyens de subsistance des populations, à promouvoir un marché ouvert, et à garantir la stabilité et la sécurité des chaînes d’approvisionnement mondiales”. Voilà qui ne devrait pas déplaire à Emmanuel Macron.
Ouverture au monde, encore et toujours
Le gouvernement chinois a déjà fourni une aide d’urgence pour lutter contre le coronavirus à 83 pays et organisations internationales. Interrogé sur le type d’expérience spécifique que la Chine peut partager avec le reste du monde, un responsable de la commission chinoise nationale de la santé a noté que dans sa lutte contre le coronavirus, son pays a acquis une expérience précieuse. D’un côté, la Chine continue de travailler pour assurer le confinement de la contagion chez elle. De l’autre, elle a partagé ses expériences avec plus de cent pays et organisations. “Nous avons organisé près de 20 vidéoconférences d’experts avec plus de cent pays.” La première équipe d’aide médicale chinoise a été envoyée dès le 27 février dernier en Iran. D’autres ont ensuite été envoyées en Irak, en Italie, en Serbie, au Cambodge. Parallèlement, la Chine a activement partagé un plan de diagnostic avec plusieurs pays. En Irak, à Bagdad, la Chine vient de créer un laboratoire d’amplification en chaîne par polymérase.
Ce laboratoire devrait permettre à l’Irak de renforcer ses capacités à dépister le Covid-19. Le commentaire du ministre irakien de la Santé, Jaafar Sadiq Allawi, est significatif : “L’assistance chinoise restera dans l’histoire. L’épidémie du coronavirus prendra fin, mais la formation de notre personnel et de notre jeunesse servira à l’avenir de l’Irak”.
On ne saurait sous-estimer la dimension politique de cette action de la Chine : prôner la coopération internationale, l’ouverture sur le monde et, dans le respect des souverainetés nationales, le mondialisme. C’est une orientation qui devrait être approuvée par la plupart des États (et des populations), une orientation qui apparaît bien opposée à celle de Donald Trump, lequel prône un repli sur le seul intérêt national. Alors que l’intérêt national, aux États-Unis comme ailleurs, passe par la plus large coopération avec les autres nations, y compris la Chine.