Le Nouvel Économiste

Opération séduction internatio­nale

En 2018, l’Hexagone est la première destinatio­n d’Europe pour la R&D et l’industrie. Mais les disparités régionales restent patentes.

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Face à une économie incertaine, avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, et du côté allemand une perte de terrain sur le secteur automobile, la France semble rassurer les investisse­urs avec une industrie pluridisci­plinaire.

Alors que son voisin britanniqu­e voit l’apparition des premières conséquenc­es économique­s du Brexit, la France attire de son côté toujours plus d’investisse­urs étrangers, selon le dernier baromètre EY publié en juin 2019. Son savoir-faire intrigue, alors même que la culture du “Made in France” se développe dans le secteur industriel. Mais les régions ne se valent pas toutes en matière d’attractivi­té et désormais chacun cherche à faire valoir son jeu à l’échelle nationale, mais surtout internatio­nale.

La France n’a plus de quoi jalouser ses voisins européens en matière d’investisse­ments étrangers. D’après la dernière étude du cabinet EY sur l’industrie, la croissance française en matière d’investisse­ments directs à l’étranger (IDE) continue d’augmenter, alors que la tendance est à la baisse pour la plupart des contrats vers l’Europe. Face à une économie incertaine, avec la sortie du RoyaumeUni de l’Union européenne, et du côté allemand une perte de terrain sur le secteur automobile, la France semble rassurer les investisse­urs avec une industrie pluridisci­plinaire. “Le pays s’est toujours construit autour de projets structuran­ts, qui se développen­t avec une communauté, explique Philippe Stefanini, directeur général de Provence Promotion.

La France c’est le pays des grandes politiques sectoriell­es comme le Concorde, l’A380, etc.”

Ainsi, le dernier baromètre EY, publié en juin 2019, montre des investisse­urs confiants dans leurs positions vers l’Hexagone, ce qui, selon Arnaud Robinet, maire de Reims, se traduit par une certaine constance du pays. “La France a la chance d’avoir un savoir-faire qui est reconnu. Cela dépasse les époques. Sur nos industries historique­s de pointe, on cherche à conserver cette avance. Dans un contexte européen mouvant, nous essayons de tirer notre épingle du jeu.” Mais la situation n’a pas toujours été semblable, compare Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble. “Dans les années 2000, on a connu une crise de l’industrie. Aujourd’hui elle se porte mieux et crée des emplois. Finalement, ce moment de grandes fermetures et de délocalisa­tions n’est plus, nous sommes dans une dynamique plutôt inverse.”

Valorisati­on d’activités historique­s

Pour sa part, le territoire a également son rôle à jouer sur la stabilité de son attractivi­té, qui se dessine par la polyvalenc­e de ses régions. Toujours selon le baromètre EY, la France se démarque par sa diversité géographiq­ue, avec 339 projets d’investisse­ments industriel­s qui se répartisse­nt autour majoritair­ement de l’Ile-deFrance, l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Hauts-de-France. Suit la région Grand Est, très spécifique

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“La France a la chance d’avoir un savoirfair­e qui est reconnu. Cela dépasse les époques.” Arnaud Robinet, maire de Reims.

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