“La grande différence est que le microfranchisé travaille seul et ne peut pas embaucher”
C’est un modèle entre le microentrepreneur et la franchise : la micro-franchise. Il s’adresse aux personnes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat avec peu de moyens financiers, tout en profitant du concept clé en main développé par un franchiseur. La micro-franchise a émergé en France à partir de 2011 sous l’impulsion de l’ADIE (association pour le droit à l’initiative économique), dans le but de permettre au plus grand nombre de personnes de pouvoir entreprendre. On la retrouve aujourd’hui principalement dans le domaine des services, à la personne et à domicile, là où un investissement initial n’est pas trop conséquent et où l’activité ne nécessite ni local, ni stock.
“Ça reste de la franchise”, assure Rose-Marie Moins, responsable animation, développement et promotion à la Fédération française de la Franchise. Car le franchisé est formé et accompagné par sa tête de réseau, à l’image de n’importe quelle enseigne de franchise. À des degrés variables par rapport au modèle classique : la formation peut s’avérer plus courte, la zone d’exclusivité géographique restreinte, la durée du contrat moins longue.
Ce qui n’est toutefois pas une obligation, chaque réseau choisissant d’appliquer ses propres critères. “La grande différence est que le microfranchisé travaille seul et ne peut pas embaucher”, ajoute l’experte de la FFF ; contrairement aux réseaux qui ne demandent pas ou peu d’apport personnel, mais qui donnent par la suite la possibilité de devenir pluri-franchisé ou multi-franchisé, et donc d’avoir des employés. Les perspectives de développement se révèlent limitées avec la micro-franchise. Elle peut cependant s’envisager comme un moyen de mettre un pied dans l’entrepreneuriat, afin de faire ses premières armes et amasser un petit pécule pour le réinvestir, pourquoi pas, dans un concept de franchise classique.