L’Hexagone, éternel troisième, prend désormais la seconde place du podium derrière son voisin britannique, avec plus de 1 027 projets d’investissement annoncés en 2018, contre 1 019 en 2017.
Selon la dernière étude du cabinet EY sur l’attractivité industrielle, publiée en juin 2019, la France sort grande gagnante du classement par rapport à ses voisins européens. Alors que l’Europe connaît une baisse historique des investissements étrangers, conséquence directe du Brexit, la France maintient un cap avec une croissance de 1 % en 2018 par rapport à 2017, contre une baisse de 13 % pour l’Allemagne et le RoyaumeUni. L’Hexagone, éternel troisième, prend désormais la seconde place du podium derrière son voisin britannique, avec plus de 1 027 projets d’investissement annoncés en 2018, contre 1 019 en 2017.
Malgré un climat social et politique tendu, la France devient le premier pôle européen en matière de recherche et développement. En 2018, le pays a connu une augmentation de 85 % des projets dans ce secteur-là par rapport à 2017. Les investisseurs étrangers encouragent donc le pays à continuer vers ce que le cabinet décrit comme “une politique volontariste en matière technologique et en particulier dans le domaine de l’IA”. Néanmoins, si l’économie est favorable pour les industries locales, les investisseurs redoutent le climat social que traverse le pays. Paris risque sa place de première métropole la plus attractive, avec une baisse de 7 points, descendant à 30 % d’avis positifs, talonné de peu par Londres. Pire encore, l’enthousiasme des dirigeants internationaux face aux politiques économiques menées par Emmanuel Macron recule, passant de 55 % satisfaits en 2018 à 30 % en 2019. Une crainte qui influence les perspectives d’implantations des entreprises, tombant à 19 % après une chute de 5 points. Les entreprises étrangères invitent donc la France à continuer ses efforts, en misant sur ses compétences, tout en soutenant ses PME et en renforçant la compétitivité ainsi que l’innovation. Le rapport cible finalement quatre secteurs clés pour la France : le numérique, les énergies, les services et la santé.