6 ans après sa création, l’euro-croissance fait toujours débat
Le décret d’application relatif aux fonds euro-croissance nouvelle génération a été publié au Journal officiel le 26 décembre 2019 et est entré en vigueur le 1er janvier 2020. Commercialisés depuis fin 2014, les fonds euro-croissance se situent entre les fonds euros classiques, qui assurent une protection du capital, et les unités de compte (UC), qui offrent un rendement plus intéressant en contrepartie d’une prise de risque plus importante.
En raison de leur grande complexité, les fonds euro-croissance n’ont jamais rencontré le succès espéré auprès des épargnants. Des mesures de simplification ont donc été mises en place. Ainsi, lors de la conférence annuelle de la FFA (Fédération française de l’assurance), Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait indiqué que les épargnants pourraient choisir librement “le terme de la garantie” et donc adapter l’échéance à leur horizon de placement. Une mesure qui permettrait de garantir le capital à l’échéance choisi par l’épargnant. “Une garantie de transparence” a également été prévue : le nouvel euro-croissance devrait permettre à l’épargnant de connaître à tout moment le rendement de son fonds et de comparer plus facilement sa performance à celles des autres fonds euro-croissance commercialisés. “Altaprofits envisage de sortir un jour un PER avec une ligne d’eurocroissance nouvelle mouture. Cette nouvelle version pourrait avoir un intérêt en matière d’épargne longue. Par ailleurs, sur 5 ans, les fonds euro-croissance ont largement surperformé les fonds en euros”, commente Stellane Cohen, sa directrice générale. “La MACSF ne lancera pas de nouvelle version de l’euro-croissance. Nous estimons qu’il n’est pas opportun de lancer un tel produit dans un contexte de taux bas”, indique pour sa part Guillaume Rosenwald, directeur assurances et produits. Six ans après sa création, l’eurocroissance fait toujours débat.