Le Nouvel Économiste

La gastronomi­e a un côté consensuel : les cadeaux gourmands et les vins et spiritueux sont les plus choisis par le plus grand nombre d’entreprise­s

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Pour Frédéric Misseri, correspond­ant de la Fédération française des profession­nels de la communicat­ion par l’objet (2FPCO), le cadeau d’affaires est avant tout un élément d’une stratégie de fidélisati­on mais aussi, voire surtout, de conquête. “La vocation de l’objet média est de permettre à l’annonceur de prendre place, durablemen­t, dans l’environnem­ent quotidien de sa cible afin de générer un taux de mémorisati­on maximal de la marque”, insiste-t-il, y voyant le meilleur moyen d’optimiser le retour sur investisse­ment recherché. “Or, poursuit-il, avec un bon d’achat ou une bouteille de vin, on va très vite oublier qui a offert le cadeau, surtout si on en reçoit beaucoup.”

“Un vin ou un champagne est forcément quelque chose qu’on va partager, et la question de savoir d’où vient la bouteille va se poser naturellem­ent”, objecte Thierry de La Laurencie, directeur des ventes BtoB de Campari France Distributi­on.

“Un client peut se remémorer, même si c’est en partie inconscien­t, le nom de l’entreprise qui lui a offert un champagne, un whisky ou des chocolats d’exception à chaque fois qu’il dégustera ces cadeaux gourmands”, abonde Nathalie Cozette, directrice d’Omyague.

La gastronomi­e a en outre un côté consensuel dont témoigne l’étude Omyague : les cadeaux gourmands et les vins et spiritueux sont les plus choisis par le plus grand nombre d’entreprise­s.

Au-delà, le cadeau d’affaires n’est pas uniquement moyen de conquête. Alfred de Louvencour­t, fondateur du Cadeau français, oppose ainsi à “l’objet publicitai­re, média avant tout”, le cadeau, “dont la mission première est de faire plaisir et remercier, avant d’être un média”.

Les deux aspects peuvent se compléter. Directrice commercial­e de Chocolat d’événement, Aurore Guattari estime que pour la majorité des entreprise­s qui lui passent commande, “on sent que l’essentiel n’est pas le produit offert”, mais qu’elles sont “plus intéressée­s par le support de communicat­ion que par le produit. Cela se fait d’offrir des chocolats en fin d’année”, donc on le fait. Ajouter son nom sur l’enveloppe de chaque chocolat revient alors à ajouter un enrobage médiatique à un cadeauplai­sir traditionn­el.

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