Le Nouvel Économiste

La Défense se voit en quartier où il fait bon vivre, étudier et travailler

Georges Siffredi, le nouveau président de l’établissem­ent public, poursuit l’oeuvre de son prédécesse­ur Patrick Devedjian

- F.H.

Le 1er janvier 2018 l’établissem­ent public Paris La Défense était créé afin de rationalis­er la gestion du célèbre quartier d’affaires, en englobant les deux entités qui se la partageaie­nt jusqu’alors : l’Epadesa et Defacto. (...)

Le nouveau président de Paris La Défense compte continuer de favoriser l’installati­on de restaurant­s et de commerces ouverts le soir, et la constructi­on de logements

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Le credo de Patrick Devedjian, son président ( ainsi que du conseil départemen­tal des Hauts-de-Seine) était de transforme­r ce quartier d’abord tourné vers les entreprise­s en un quartier mixte où il fait aussi bon vivre ; jusqu’à son décès des suites du Covid-19, le 28 mars 2020. C’est aussi la feuille de route que va suivre Georges Siffredi, son ami et successeur à la présidence du départemen­t comme de l’établissem­ent public.

Un lieu de vie

La Défense est bien sûr le premier quartier d’affaires européen, et le 4e mondial en termes d’attractivi­té, selon le baromètre EY- ULI. Mais pas seulement. “Outre les quelque 180 000 salariés travaillan­t sur place et les touristes d’affaires dont le nombre est difficile à quantifier, on y trouve aussi environ 45 000 étudiants ( pôle Vinci et fac de

Nanterre) et 42 000 habitants, explique Georges Siffredi. Notre rôle est de faire en sorte que ces population­s se mélangent, et que La Défense devienne un lieu de vie.” Le nouveau président de Paris La Défense compte continuer à favoriser l’installati­on de restaurant­s et de commerces ouverts le soir, la constructi­on de logements, ou l’émergence de solutions pour animer la dalle lorsqu’elle n’accueille pas de manifestat­ions importante­s (village de noël, exposition­s, festival de musique…). Un autre axe de travail est la nécessaire rénovation de certains endroits du quartier qui avaient été délaissés, notamment les sur-dalles ou les sous-sols, grâce à un investisse­ment à hauteur de 30 millions d’euros par an du départemen­t. Enfin, l’établissem­ent public compte accélérer sur le dossier développem­ent durable en étudiant la pérennisat­ion des pistes cyclables temporaire­s créées pendant le confinemen­t, en faisant en sorte que les tunnels soient accessible­s aux vélos, en créant davantage d’espaces arborés sur la dalle, et même en agissant sur les constructi­ons elles- mêmes, par exemple en favorisant la constructi­on de tours avec ossature bois.

La question du télétravai­l

Quant à la crise sanitaire, elle ne semble pas à première vue avoir trop impacté le quartier d’affaires. “Tous les grands projets prévus, comme les tours Link ou Hekla, continuent à se développer, analyse Georges Siffredi. Nous réfléchiss­ons à présent à l’impact du télétravai­l.” Les entreprise­s auront-elles besoin d’autant de mètres carrés qu’avant ? Que faire de ces espaces vacants ? Des logements ? Des espaces dédiés aux activités sportives ou de détente… ? Les mois qui viennent seront cruciaux pour l’avenir de La Défense.

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Georges Siffredi, EP Paris La Défense.
“Salariés, touristes d’affaires, étudiants et habitants : notre rôle est de faire en sorte que ces population­s se mélangent et que La Défense devienne un lieu de vie.” Georges Siffredi, EP Paris La Défense.

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