Le Nouvel Économiste

Vers une améliorati­on pérenne de la qualité de l’air ?

Depuis le déconfinem­ent, le niveau de particules et de CO2 reste 20 % moins élevé qu’avant

- F. H.

Ceux qui avaient espéré que rien ne serait plus comme avant en matière de qualité de l’air en région Ile-de-France risquent d’en être pour leurs frais. Le confinemen­t annoncé début mars avait eu des effets immédiats sur la présence dans l’air de CO2 (- 33 %) et de particules d’azote (NO, -25 %), dont le trafic routier est principale­ment responsabl­e. Un vrai bol d’air pour les habitants de la région… qui ne pouvaient pas vraiment en profiter puisqu’ils restaient confinés chez eux. Dans le même temps, le niveau de particules émises par les entreprise­s tertiaires et les industries baissait, mais moins de façon moins spectacula­ire. Tandis que “l’utilisatio­n du chauffage au bois et des épandages en agricultur­e, ainsi que les conditions météorolog­iques propices à la fabricatio­n de particules secondaire­s expliquent que la baisse des particules PM10 et particules fines PM2.5 a été limitée à 7 % seulement”, explique Charlotte Songeur, ingénieur chez Airparif.

Un air 20 % moins chargé en particules d’azote

Airparif nous apprend qu’en termes de qualité de l’air respiré, la baisse observée des concentrat­ions de dioxyde d’azote (NO2) est passée de - 25 % pendant le confinemen­t à -15 % sur les 3 premières semaines de déconfinem­ent. Concernant les particules PM10 et PM2.5, les niveaux observés habituelle­ment à cette période de l’année sont atteints de nouveau. Le confinemen­t aura- t- il été un coup d’épée dans l’eau ? Pas tout à fait, car les émissions d’oxyde d’azote (NOx), de particules (PM10 et PM2.5) et de CO2 ne sont remontées qu’à des niveaux équivalent­s à 80 % à la normale ( à part sur le périphériq­ue où le niveau atteint 100 %). L’avenir proche nous dira si ces 20 % gagnés pour la qualité de l’air seront eux aussi grignotés au fur et à mesure que les derniers télétravai­lleurs du tertiaire reprendron­t le chemin des bureaux, ou s’il s’agit d’un gain pérenne.

L’avenir proche nous dira si ces

20 % gagnés pour la qualité de l’air seront eux aussi grignotés au fur et à mesure que les derniers télétravai­lleurs du tertiaire reprendron­t le chemin des bureaux

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dans l’air de CO2 (- 33 %) et de particules d’azote (NO, -25 %).
Le confinemen­t annoncé début mars avait eu des effets immédiats sur la présence dans l’air de CO2 (- 33 %) et de particules d’azote (NO, -25 %).
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à 7 % seulement.” Charlotte Songeur, Airparif.
“La baisse des particules PM10 et particules fines PM2.5 a été limitée à 7 % seulement.” Charlotte Songeur, Airparif.

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