Un marché résistant ?
Une fois passé le confinement, la plupart des acteurs font d’ailleurs état d’une croissance des investissements par rapport à 2019 à partir de juin ou juillet. Seule exception, et avec des variations : les résidences de tourisme. Pascale Jallet, déléguée générale du Syndicat national des résidences de tourisme et appart’hotels (SNRT), constate que les résidences hors ville ont “pas mal marché en juillet et mieux encore en août”, avec tout de même -20 % et -10 % par rapport à 2019, et surtout une “situation catastrophique” pour les résidences urbaines, notamment à Paris, où un quart sont restées fermées. Pour l’avenir, les professionnels misent sur les fondamentaux du marché. Pierre Errera met en avant le “caractère acyclique du marché du grand âge”. Julien Bey parle de la “profondeur du marché” des résidences seniors, qu’il juge en outre mieux reconnues après l’épreuve de la Covid-19, à l’occasion duquel elles ont démontré leur “aptitude à répondre aux besoins des seniors”. Damien Odin relève qu’à la veille de la rentrée universitaire, les résidences étudiantes de son groupe affichent un taux d’occupation de 100 %. Quant aux résidences de tourisme, “rien n’a rien changé” à ce stade par rapport à l’avantCovid, affirme Pascale Jallet, qui explique ce fait par les “temps différents” applicables à l’occupation des résidences et à la mise en oeuvre de nouvelles unités, sur un marché d’ailleurs limité à une vingtaine de nouvelles résidences par an ces dernières années, contre une centaine il y a dix ans. Et avec une part plus grande des institutionnels. Enfin, Olivier Trit dit n’avoir “aucune angoisse de fond” et “croire à la résistance du marché” des résidences services, car “les fondamentaux de l’immobilier sont toujours là” et ce, dans un contexte marqué par des taux d’intérêt d’emprunt encore bas et une volatilité des marchés financiers qui peut inciter l’argent à s’investir dans la bonne vieille pierre.