Le Nouvel Économiste

Résidences de tourisme : fifi scalité sans niche, occupation possible

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Le régime fiscal applicable le plus intéressan­t pour le propriétai­re d’un logement dans une résidence de tourisme est celui de la location meublée avec amortissem­ent sous régime réel

Hébergemen­ts touristiqu­es aux yeux de l’administra­tion, les résidences de tourisme ne peuvent de ce fait servir de domicile principal au propriétai­re d’un logement. Elles offrent toutefois la possibilit­é à celui-ci d’utiliser son appartemen­t jusqu’à 180 jours par an, sauf si elles ont été acquises dans le passé en utilisant un dispositif de défiscalis­ation comme le CensiBouva­rd, qui ne concerne plus les résidences de tourisme depuis 2017. Dans ce cas, le plafond d’occupation est limité à 56 jours par an.

En réalité, le contrat avec l’exploitant prévoit en général une possibilit­é d’occupation de trois à quatre semaines. Un système jugé “très vertueux” par Pascale Jallet, déléguée générale du Syndicat national des résidences de tourisme et appart’hotels (SNRT), puisque le propriétai­re a intérêt à choisir un logement plaisant pour ses propres vacances, donc agréable aussi aux clients éventuels, et que sa présence lui permet de voir comment la résidence est gérée et évolue. Quant à l’exploitant, il évite de verser environ un mois de loyer au propriétai­re chaque année.

Comme dans toutes les résidences services, le propriétai­re peut aussi récupérer les 20 % de TVA sur son investisse­ment, à condition toutefois de conserver son bien 20 ans, sous peine de devoir la restituer.

Le régime fiscal applicable le plus intéressan­t est celui de la location meublée avec amortissem­ent sous régime réel. Le statut micro-BIC est également applicable avec les conditions plus favorables réservées aux hébergemen­ts touristiqu­es. Ainsi, sous réserve que le montant des recettes annuelles soit inférieur à 171 000 euros en 2019 (176 200 euros en 2020 pour les impôts de 2021), le revenu imposable est déterminé après un abattement forfaitair­e de 71 %, contre 50 % plafonnés à 70 000 euros pour les autres types d’hébergemen­ts. Mais comme cet abattement se substitue alors à la déduction de l’ensemble des charges du régime réel, y compris les dotations aux amortissem­ents, Pascale Jallet le juge “pas intéressan­t” pour le propriétai­re de logement en résidence.

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