Le Nouvel Économiste

Montagnes russes sur fond d’incertitud­es

Après une chute vertigineu­se pendant le confinemen­t, les ventes sont reparties. Mais pour combien de temps ?

- F.H.

Le chiffre est impression­nant. Les ventes de logements anciens dans le Grand Paris ont chuté de 28 % au second trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019. De quoi faire froid dans le dos de l’ensemble des profession­nels de l’immobilier francilien ( agents immobilier­s, notaires…), mais aussi des particulie­rs qui souhaitent vendre leur bien. Pourtant, à y regarder de plus près, la situation est moins critique qu’il n’y paraît. Car ce chiffre est surtout le reflet de la période de confinemen­t, où les ventes se sont quasiment totalement arrêtées, et ne rend pas compte de la reprise qui a eu lieu sitôt le déconfinem­ent acté. Car sur 12 mois glissants (du 3e trimestre 2019 au 2e trimestre 2020), plus de 162 000 logements anciens ont été vendus en Ile- deFrance, ce qui représente une baisse de seulement 6 % par rapport à la même période un an auparavant. On note aussi que c’est dans la capitale que les ventes ont le plus baissé, avec une forte pénurie d’offres, alors que la casse était limitée en grande couronne.

Les prix continuent de grimper

Au niveau des prix, la dynamique reste haussière malgré la crise du Covid qui persiste. Pour les appartemen­ts, la hausse était de 8 % dans Paris, de 7,4 % en petite couronne et de 5,3 % en grande couronne (un secteur pourtant stable ces dernières années). Les maisons ont quant à elle vu leurs prix s’apprécier de 5,4 % en un an en petite couronne et de près de 5 % en grande couronne. Dans leur rapport trimestrie­l, les Notaires du Grand Paris anticipent une poursuite du phénomène pour le reste de l’année. Cependant, ils restent prudents et s’interrogen­t sur sa pérennité. Les incertitud­es liées à la crise sanitaire, la crise économique qui s’abat sur la région, le retour ou non des étrangers dans les mois qui viennent, le maintien ou pas en télétravai­l… Trop de variables peuvent faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Les personnes qui voulaient changer de logement après avoir été forcées de rester 3 mois chez elles sont en train de le faire, si ce n’est déjà fait. Mais que se passera- t- il une fois que tout le monde aura trouvé chaussure à son pied ?

Crise sanitaire, crise économique, retour ou non des étrangers dans les mois qui viennent, maintien ou pas en télétravai­l… Trop de variables peuvent faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre

 ??  ?? Sur 12 mois glissants (du 3e trimestre 2019 au 2e trimestre 2020), plus de 162 000 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France, ce qui représente une baisse de seulement 6 % par rapport à la même période un an auparavant.
Sur 12 mois glissants (du 3e trimestre 2019 au 2e trimestre 2020), plus de 162 000 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France, ce qui représente une baisse de seulement 6 % par rapport à la même période un an auparavant.

Newspapers in French

Newspapers from France