Le Nouvel Économiste

Les “coronapist­es” sont parties pour rester

Ces pistes nées pendant le confinemen­t vont finalement servir les objectifs à long terme de la mairie de Paris

- F.H.

Qu’est-ce qui est jaune, mesure 50 km et suscite actuelleme­nt la polémique à Paris ? Réponse, les “coronapist­es”. Derrière ce vilain sobriquet se cachent les pistes à vélo éphémères, mises en place par la municipali­té pendant le confinemen­t pour éviter à ceux qui ne souhaitaie­nt pas prendre le métro (ceux qui en avaient le droit), de se déplacer à bicyclette et à l’air libre dans un environnem­ent sécurisé. Une cinquantai­ne de kilomètres ont donc été progressiv­ement aménagés sur des axes jusqu’ici prioritair­ement dévolus à la voiture. Notamment le long des lignes de métro 4, 13 et 1. La mise en place de cette dernière piste entraînant la fermeture aux voitures de l’iconique rue de Rivoli. Sauf qu’avec le déconfinem­ent et la rentrée, les polémiques autour de ces pistes plus du tout éphémères – la maire de Paris Anne Hidalgo ayant indiqué vouloir les pérenniser durant son mandat – enflent. Elles sont accusées de générer de nouveaux bouchons et d’être… laides.

Engager la révolution des déplacemen­ts urbains

“Il faut d’abord rappeler que le jaune que nous avons utilisé pour les plots en plastiques et les blocs de GBA (béton) est la couleur réglementa­ire des travaux, répond David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transforma­tion de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. Ensuite, lors de leur pérennisat­ion, ces pistes adopteront l’aspect habituel des pistes cyclables à Paris. Elles seront sécurisées, bordées d’arbres, de végétation.”

Le meilleur des indicateur­s étant quand même l’usage que l’on fait de ces pistes, force est de constater celui- ci est en augmentati­on de plus de 70 % sur les pistes de vélo déjà existantes l’année dernière. “Ces pistes ont d’abord répondu à l’urgence sanitaire mais aussi à une politique volontaris­te sur le long terme : favoriser l’usage de nouvelles mobilités et réduire la place de la voiture, qui occupe 50 % de l’espace public parisien pour seulement 13 % des personnes se déplaçant”, confirme David Belliard. Les automobili­stes sont prévenus, les cyclistes, probableme­nt ravis.

Le meilleur des indicateur­s étant quand même l’usage que l’on fait de ces pistes, force est de constater celui-ci est en augmentati­on de plus de 70 % sur les pistes de vélo déjà existantes l’année dernière

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de nouveaux bouchons et d’être… laides.
Les polémiques autour de ces pistes enflent. Elles sont accusées de générer de nouveaux bouchons et d’être… laides.
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cyclables à Paris. Elles seront sécurisées, bordées d’arbres, de végétation.”
David Belliard, mairie de Paris.
“Lors de leur pérennisat­ion, ces pistes adopteront l’aspect habituel des pistes cyclables à Paris. Elles seront sécurisées, bordées d’arbres, de végétation.” David Belliard, mairie de Paris.

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