Le Nouvel Économiste

Plus de frais, mais plus de services et d’opportunit­és

-

Un autre intérêt de la banque privée est qu’elle ouvre les portes de placements auxquels n’a pas accès le commun des mortels.

Entrer dans une banque privée n’est pas donné à tout le monde, cependant le seuil d’épargne dont il faut se prévaloir varie selon les réseaux bancaires. Chez BNP Paribas, il est fixé à 250 000 euros (avec un seuil supplément­aire à 5 millions et un autre au-delà des 25 millions), au Crédit Agricole il est à 500 000 euros et au CIC à 1 million. Mais quel est l’intérêt de passer par une banque privée qui rime souvent à une augmentati­on des frais bancaires ?

L’un des principaux avantages est la personnali­sation. “Un banquier privé gère entre une dizaine et une centaine de clients alors qu’en banque classique, c’est plus de 1 000 clients, révèle Maxime Chipoy, directeur général de Moneyvox. Le banquier privé vous connaît, il est au courant de vos préoccupat­ions, et il est joignable directemen­t, souvent même le week-end.” De plus, le banquier est entouré de quatre ou cinq experts (fiscalité, patrimoine, finance, etc.) qui peuvent l’aider à prodiguer les meilleurs conseils. “Auparavant le banquier privé était un homme-orchestre qui devait être expert sur différents sujets. Il l’est resté mais il est aussi devenu un chef d’orchestre qui mobilise d’autres expertises autour de lui”, explique Cédric Goguel, responsabl­e du marché clientèle patrimonia­le chez Crédit Agricole SA. Un autre intérêt de la banque privée est qu’elle ouvre les portes de placements auxquels n’a pas accès le commun des mortels. Par exemple aux offres en architectu­re ouverte ou au non-côté. Autre avantage : le banquier privé est enraciné dans un territoire et connaît les placements locaux. “Il sera en mesure de vous proposer du private equity local, affirme Maxime Chipoy. Les clients des banques privées, souvent des chefs d’entreprise eux-mêmes, sont contents d’investir dans leur territoire.”

Newspapers in French

Newspapers from France