La stratégie varie selon le profil des applications, chaque secteur à ses objectifs
“La notion de téléchargement n’a aucune valeur.” Alex Detours, cofondateur de Captain Wallet, une société de wallet mobile marketing (voir autre encadré), n’y va pas de main morte. “Les deux données importantes sont le taux d’actifs chez les utilisateurs après 30 ou 90 jours et combien de personnes sont notifiables, car le rôle d’une application est de permettre à une marque de communiquer”, embraye-t-il. Car si exister face aux nombreux concurrents est difficile, le plus important est de durer. Pour mesurer cela, des outils dédiés existent. “Nous avons des KPI [indicateurs clefs de performance] selon les objectifs de nos clients”, indique Anaïs Vivion, pdg de BeApp qui développe des applications. Il peut s’agir par exemple de suivre un utilisateur pour savoir s’il revient après le téléchargement, ou sa consommation des services selon s’ils sont gratuits ou payants. “Cela nous permet de mettre en place des outils adéquats comme un push, qui engendre 7 % d’ouverture en plus sur un contenu”, expose la dirigeante.
Chez Addict Mobile, le choix se porte sur le retargeting. “Si une personne réalise le téléchargement mais ne se reconnecte pas pendant deux semaines, alors nous republions des publicités vers lui”, détaille Grégoire Mercier, PDG de l’entreprise. La stratégie varie selon le profil des applications, pour du e-commerce la relance est plus rapide. “Nous avons différents scénarios, c’est très spécifique selon les applications et l’objectif du client. Pour un média c’est la rétention, pour une assurance la souscription, pour du gaming l’achat au sein du jeu”, souligne Grégoire Mercie.
Dans le BtoB, AppCraft, spécialisée dans les applications pour événements, mise aussi sur un travail en continu. “Il y a un vrai travail avec nos clients pour continuer d’animer la communauté, assure son président Laurent Bel. C’est une solution très efficace car très réactive.”