Le Nouvel Économiste

L’épineuse question du port du masque

Le port du masque avec fenêtre transparen­te peut être une solution pour les malentenda­nts

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Masque obligatoir­e pour tous les salariés sur les lieux de travail depuis le 1er septembre. Ainsi en a décidé le “Protocole national” rendu public le 31 août, qui prend appui sur les recommanda­tions du Haut conseil de la santé publique (HCSP). Le port du masque est obligatoir­e, y compris dans tous les espaces de travail clos et partagés, comme les salles de réunion, couloirs, vestiaires et open spaces. Quid des travailleu­rs en situation de handicap qui, pour certains, auront bien du mal à supporter le port du masque à longueur de journée ? Rien n’est précisé dans le protocole à ce sujet. Selon le secrétaria­t d’État dédié, des dérogation­s sont possibles au cas par cas, sur avis médical, à condition de respecter les gestes barrière. “Par exemple, pour les travailleu­rs des Esat, la situation sera évaluée par les profession­nels encadrants”, explique le secrétaria­t d’État au Handicap, en précisant “selon les zones et le degré de circulatio­n du virus”. Pour certains publics, le port du masque avec fenêtre transparen­te – ces derniers ne collent ni à la bouche ni au nez – pourrait être une solution lorsque la personne a du mal à supporter le contact du tissu ou pour faciliter la communicat­ion avec les personnes qui lisent sur les lèvres ou ont besoin de voir les expression­s du visage. La production de tels masques est lancée en France – à un coût certes supérieur –, mais elle peine à répondre à la demande. L’entreprise de cosmétique­s Nocibé a investi dans ces masques pour faciliter la communicat­ion entre ses salariés sourds et malentenda­nts avec leurs collègues en magasin. La Mission Handicap Nocibé met à leur dispositio­n des masques Sourire-Odiora dotés d’une fenêtre transparen­te qui permet de lire sur les lèvres tout en offrant une protection contre la Covid 19. Reste également à voir si les employeurs seront prêts à prendre en charge le coût plus élevé. Sur ce point, l’Agefiph précise que ces masques transparen­ts “peuvent être pris en charge au titre de l’aide exceptionn­elle pour les surcoûts des équipement­s de prévention du risque Covid”.

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