Un impact économique encore incertain
En vertu de l’obligation de résultat, qui n’impose aucun moyen particulier, l’ampleur des investissements à réaliser dépendra de la situation, de l’âge et de l’usage des bâtiments concernés
Alors que la volonté du législateur est bien de ne pas mettre les propriétaires en difficulté face à des mesures dont les retours sur investissement seraient trop peu importants, il demeure encore difficile d’évaluer les investissements et les retombées économiques qu’un tel décret pourrait générer d’ici 2030, voire même audelà. Car en vertu de l’obligation de résultat, qui n’impose aucun moyen particulier, l’ampleur des investissements à réaliser dépendra de la situation, de l’âge et de l’usage des bâtiments concernés.
“Le prix d’un audit lui-même demeure variable en fonction de la complexité du bâtiment à étudier”, rappelle Catherine Moutet, d’Afnor Énergies, tandis que du côté des aides au financement, peu de nouveautés sont à attendre. “Le secteur tertiaire était assez particulier car il profitait jusqu’ici de peu d’aides à ce sujet, en dehors des certificats d’économie d’énergie (CEE), contrairement aux particuliers qui pouvaient par exemple avoir accès aux CITE”, indique Jean Passini, président de la commission Environnement et construction durable de la FFB. Toutefois, et “contrairement à sa position habituelle”, “l’État a rappelé que des aides déjà existantes comme le CEE seront tout à fait cumulables dans le cadre de travaux visant à atteindre les objectifs de cette réglementation”, avance Catherine Moutet. “Il existe également des aides régionales ou contextuelles pour aider des propriétaires dans les phases d’études”, indique Cédric Borel, directeur de l’Institut français pour la performance du bâtiment (IFPEB). Selon lui, l’Ademe réfléchirait également à la possibilité que son fonds, destiné aux dispositifs de chaleur renouvelable, “soit utilisé pour des bâtiments qui viseraient une réduction significative de leur consommation d’énergie, c’est-à-dire une diminution du besoin, conjugué avec un changement de leur source d’énergie vers des sources renouvelables”.