Le crowdfunding, une alternative aux FCPI
Dans la jungle de l’offre de crowdfunding, mieux vaut se méfier des plateformes qui n’ont pas été agréées par l’Autorité des marchés financiers, ainsi que de certains secteurs peu porteurs pour le moment
Depuis une douzaine d’années, quelques sociétés proposent aux épargnants d’investir directement dans les start-up de leurs choix, via des solutions de crowdfunding en ligne. Une tendance qui a véritablement émergé en 2015 avec l’apparition de nombreuses plateformes dédiées. Il en existe désormais une centaine, avec une tendance à la spécialisation : certaines ne proposent que des LBO, des rachats d’entreprises par emprunt, d’autres n’interviennent qu’en phase d’amorçage des start-up, d’autres encore ne s’occupent que d’un domaine économique particulier comme la santé.
L’internaute sélectionne la PME qui l’intéresse et y investit directement, sans passer par un gestionnaire professionnel. “Si on cherche bien, la rentabilité n’est pas le premier facteur qui motive nos clients, qui investissent par ailleurs dans des FCPI. Ce qui les motive chez nous, c’est de pouvoir suivre un projet au jour le jour dans les domaines où nous sommes spécialisés : énergies nouvelles, cleantech, santé”, explique Nicolas Sérès, président du conseil d’administration de Wiseed, l’un des leaders du marché. La plateforme propose actuellement une dizaine de projets à financer sur son site. “Globalement, l’épargnant peut récupérer sa mise dans les 24 mois, même si cela commence réellement à être financièrement intéressant à partir de 7 ans”.
Dans la jungle de l’offre de crowdfunding, mieux vaut se méfier des plateformes qui n’ont pas été agréées par l’Autorité des marchés financiers, ainsi que de certains secteurs peu porteurs pour le moment. “La qualité des demandes de financement que l’on reçoit a baissé. Du fait du prêt garanti d’État, certaines entreprises sont très endettées, et cela grève les perspectives de viabilité et de rentabilité. Il est actuellement très difficile pour nous d’avoir une perspective à plus de 12 mois”, analyse Nicolas Sérès.