Le Nouvel Économiste

La convention collective de juillet 2017 a assoupli notablemen­t les conditions de recours au portage salarial

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Créé officielle­ment par la loi de modernisat­ion du travail du 25 juin 2008, le portage salarial a fait depuis lors l’objet de plusieurs textes visant à accroître la sécurité juridique de l’ensemble du dispositif. C’est ainsi qu’après l’accord intersyndi­cal de 2010 instaurant une garantie financière obligatoir­e et un seuil minimal de rémunérati­on au bénéfice des salariés portés, une ordonnance de 2015 a limité l’accès au portage salarial à tout profession­nel pouvant justifier “d’une expertise, d’une qualificat­ion et d’une autonomie qui lui permet de rechercher lui-même ses clients”, tout en ouvrant le droit aux prestation­s de l’assurance-chômage.

Autre dispositio­n : les entreprise­s de portage doivent réaliser une déclaratio­n préalable auprès de l’administra­tion, exercer leur activité à titre exclusif et accompagne­r les salariés portés par des actions d’assistance et de formation.

Autant de textes qui ont abouti à la convention collective du 1er juillet 2017 impulsée par la loi El Khomri, qui a une nouvelle fois assoupli les conditions du recours au portage salarial. Elle prévoit notamment : - l’instaurati­on d’un encadremen­t des salaires selon la catégorie de salariés portés : 70 % minimum du plafond de la Sécurité sociale pour un salarié junior, 75 % pour un senior, et 85 % pour un salarié en forfait-jour. - l’élargissem­ent du dispositif aux personnes titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 ou de trois années d’expérience profession­nelle.

- la mise en place d’une réserve financière égale à 10 % du montant du salaire versé et d’un fonds de mutualisat­ion favorisant la sécurisati­on des parcours profession­nels.

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